L'Inconnu de Shandigor

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
Suis
Date de sortie
05/03/2024
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Gabriel Arout
Scénaristes
Jean Louis Roy
Compositeur
Serge Gainsbourg
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
96
Support
Critique de Emmanuel Galais

Un savant atomiste demi-fou, Von Krantz, a découvert un procédé permettant de désamorcer les armes nucléaires, l'Annulator. Von Krantz, infirme, vit enfermé dans sa villa avec sa fille, Sylvaine, et son assistant, Yvan, sur lesquels il exerce une tyrannie impitoyable. Les agents de diverses puissances étrangères tentent de s'emparer des plans de l'Annulator, et un véritable ballet d'espions va se dérouler autour de la villa de Von Krantz et de ses trois habitants...


Plus réalisateur de Court-métrage que de longs, Jean-Louis Roy n’en demeure pas moins un réalisateur phare du mouvement Groupe 5, l’équivalent de la Nouvelle Vague en France. Et « L’inconnu de Shandigore » est certainement l’une de ses œuvres les plus abouties et les plus emblématiques de sa vision et de son style cinématographique. A mi-chemin entre le film de science-fiction, ou d’anticipation et une sorte de critique d’une paranoïa ambiante, ce film est presque inclassable. Il fait évidemment penser au « Dr Folamour » de Stanley Kubrick, réalisé 3 années plus tôt en 1964, ou encore à « Alphaville » de son concitoyen Jean Luc Godard l’année suivante. Mais sa structure et son aspect parfois décousue et burlesque le classe au milieu de tout ça et en même temps en dehors, avec des acteurs qui surjouent, des scènes à la mise en scène parfois surprenante et aux personnages qui apparaissent comme dans une sorte d’énorme voyage shamanique, à l’instar de la scène avec l’apparition de la petite fille.


Jean-Louis Roy livre une œuvre inclassable, mais qui ne manque pourtant pas de qualité, d’abord parce que le réalisateur va utiliser le style futuriste et Arty de l’architecture de Gaudi, pour situer son action et va s’amuser à créer des plans soignés à l’extrême tout en étant tout autant épurés. La mise en scène de Roy et son scénario vont s’inspirer des films d’espionnage de l’époque et particulièrement James Bond qui en est déjà à sa quatrième aventure et dont la cinquième doit également sortir l’année même de sortie de « L’Inconnu de Shandigor », et en devenir une sorte de parodie, comme un acte de rébellion face à ce cinéma de divertissement qui se plie à une règle des plus classiques de la narration et n’hésite pas à repousser les frontières des cascades et du crédibles pour divertir les foules, sans les faire réfléchir.


Enfin « L’Inconnu de Shandigor » de Jean Loui Roy, c’est aussi l’occasion de retrouver dans un même générique des « Gueules », comme Daniel Emilfork (La Cité des Enfants Perdus), dans un rôle qui met toute la folie de son talent en valeur. Jacques Dufilho (C’est quoi la vie), autre acteur français au style particulier, que le réalisateur va utiliser pour donner toute cette folie et ce décalage à son œuvre. Deux acteurs, un peu oubliés maintenant, alors qu’ils ont su faire leur place dans un cinéma français pendant plusieurs décennies, souvent en second rôles mais toujours aussi marquants. C’est également l’occasion de retrouver Serge Gainsbourg (Le Pacha) dans l’une de ses plus grandes apparitions au cinéma, avec un rôle qui met en valeur son talent d’artiste décalé et de musicien.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.66:1
Le film bénéficie d’une restauration en 4K et d’un beau transfert, avec un noir et blanc magnifiquement mis en valeur, qui offre à cette œuvre particulière, une texture propre et met en lumière tout le travail apporté par le réalisateur au soin de ses plans. La restauration met en valeur l’utilisation des profondeurs et des perspectives voulues par Jean Louis Roy.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master Audio Mono bénéficie d’une belle restauration et offre une plongée suffisante au cœur de cette ovni autant visuel que sonore. Jamais dans l’excès, la piste Audio est parfaitement bien maitrisée pour que les dialogues ne soient pas effacés par le temps qui aurait pu faire son œuvre.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 30 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
« Cinéma-Vif » Interviewé dans le cadre de l’émission suisse « Cinéma-vif », le réalisateur Jean-Louis Roy revient sur son scénario et son style, influencé par la bande dessinée. Entre le tournage de deux scènes, les acteurs Jacques Dufilho, Marie-France Boyer et Daniel Emilfork ne tarissent pas d’éloges sur leur jeune mais précoce metteur en scène.