Aliens Le Retour

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Aliens
Pays
USA
Date de sortie
24/04/2024
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Gale Anne Hurd
Scénaristes
James Cameron, Walter Hill et David Giler
Compositeur
James Horner
Edition
Standard
DureeFilm
137
Support
Critique de Emmanuel Galais

Après 57 ans de dérive dans l’espace, Ellen Ripley est secourue par la corporation Weyland-Yutani. Malgré son rapport concernant l’incident survenu sur le Nostromo, elle n’est pas prise au sérieux par les militaires quant à la présence de xénomorphes sur la planète LV-426 où se posa son équipage.


Pour ce deuxième volet, changement radical de ton et de genre. James Cameron (Titanic) s’empare du sujet et lui donne une nouvelle dimension plus spectaculaire, et plus rythmée. Finit la mise en place minutieuse de Ridley Scott avec ses longs silences pesants, exit aussi la musique anxiogène de Jerry Goldsmith, mais place plutôt à celle plus imposante et guerrière de James Horner, qui complète la mise en scène énergique et spectaculaire de James Cameron.


Car en reprenant la licence, James Cameron profite de l’occasion pour faire avancer les technologies et utilise son goût pour le High-tech, qu’il ne cessera de mettre en avant tout au long de sa carrière, afin de donner une nouvelle impulsion à la créature de H.R.Giger. Réinventée par Stan Winston, le maitre des effets spéciaux et notamment créateur du Terminator, la créature du film s’affirme, derrière la caméra de James Cameron, comme l’une des plus terrifiantes de l’histoire du cinéma, la créature devient encore plus inquiétante que dans le premier volet, avec une mobilité plus fluide et une visibilité plus présente tout au long du film. James Cameron utilise son sens inné du rythme et donne un aspect plus militaire à son histoire, en utilisant ses sujets de prédilection : La corruption par l’argent et les colonisations.


Dans ce nouveau volet, le réalisateur d’« Avatar », dont on peut s’amuser à trouver des points communs avec « Aliens le retour », plonge le spectateur dans une effervescence d’action, avec un rythme soutenu dont il maitrise parfaitement les ficelles. Plus High-tech que le premier volet, cette suite marque dès les premières minutes, sa différence avec une esthétique radicalement plus avancée et une narration plus militaire. Cameron va d’autant jouer la corde sensible, qu’il va, cette fois-ci, appuyer un peu plus sur l’avidité des humains et sur la folie guerrière de certains qui les mène droit à la mort. Il va, également, introduire le personnage de Newt, joué par la petite Carrie Henn qui depuis a quitté le cinéma et est devenue enseignante en Californie, comme une sorte d’introduction au destin de Ripley, toujours interprétée par l’excellente Sigourney Weaver (Ghostbusters), et dont l’instinct de survie de ne se limitera pas à sa personne mais également à celui de Newt.


Ce nouveau volume, possède également une version longue, dite « Edition Spéciale », (17 minutes de plus que l’originale) avec certaines scènes rajoutées, notamment celles où Ripley apprend que sa fille est morte d’un cancer pendant qu’elle était en Hibernation, suivra un peu plus tard, une scène où Newt l’interrogera sur cette enfant à laquelle Ripley se contentera d’un : « Oui j’ai eu une fille mais elle est partie », le rapport qu’elle entretien avec les autorités qui lui assènent une sentence sévère, jusqu’à ce que la mission soit mise en place. D’autres scènes qui viendront compléter l’aspect militaire donné à ce volume et surtout, une coquetterie que James Cameron semble apprécier, puisqu’il le refera le coup avec « Avatar », il intègre une scène où Ripley et Hicks se rapprochent. Pas de quoi sauter au plafond, mais juste, tout du moins de quoi en profiter encore un peu.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
Ultra HD 2160p
Format Cinéma
1.85:1

Il est certain que la majorité des amateurs de films vont tirer un grand plaisir à visionner les trois films de James Cameron qui arrivent (enfin) en version Ultra HD 4K : The Abyss , True Lies et Aliens.


Mais, très vite au visionnage on s’aperçoit que les transferts vidéo qui sont proposés ne semblent pas correspondre aux standards d’aujourd’hui, y compris pour des films de cette époque. 


Ainsi les trois films présentent des couleurs bouchées, des blancs totalement surexposés et des dégradés avec des aplats. Pour les aplats, regardez le visage de Ripley dans Aliens, c’est flagrant à de multiples reprises. Pour les blancs regardez par exemple les projecteurs de la navette ou le feu des lance-flammes. La 4K fait également apparaitre plus facilement des problématiques de mise au point et de détourage des effets spéciaux. C’est plus normal et attendu et pour Aliens cela se remarque particulièrement en suivant la navette qui va atterrir sur la planète LV-426.


Si vous êtes amateurs de ces films vous aurez en main la meilleure façon possible de les visionner. Certes, nous aurions pu en attendre un meilleur écrin sur le plan visuel, mais laissez-vous aller, le spectacle sera tout de même grandiose.


Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Oui
Insuffisante
Insuffisante
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Moyenne
Moyenne
Bonne

Les amateurs de VO vont être ravis de découvrir des mixages Dolby Atmos qui apportent une nouvelle vie sonore aux trois films. Ceux qui préfèrent la VF vont être déçus car les mixages proposés ne sont guère différents des précédentes éditions et s’écartent sensiblement de l’univers sonore proposé par les mixages Dolby Atmos, sachant que nous avons réalisé notre visionnage dans une configuration 7.1.4. 


Les trois films utilisent tous les canaux disponibles et en cela proposent une immersion inédite. Pour autant, je n’ai pas décelé beaucoup de mouvements dans les effets, je dirais plutôt que les effets sont mieux localisables et sont plus accentués. L’allocation dans plus de canaux permet une meilleure cohésion et quand la situation à l’écran le suggère les effets verticaux répondent présent.


Au niveau de la spatialisation c’est donc très satisfaisant mais celui qui est habitué aux mixages récents denses et saturés d’information pourra être surpris par une retranscription spatiale souvent épurée. Au niveau de la dynamique, nous sommes clairement dans une autre époque, celle ou les graves étaient moins lourds. Ainsi le soutien dans le bas du spectre est le plus souvent « léger », mis à part certains moment très brefs. Ainsi dans Aliens qui regorge de pétarades, les impacts sont timides. J’ai la sensation que le symptôme Disney (propriétaire de FOX donc) et que la dynamique générale est bridée. C’est vraiment flagrant pour Aliens et dont la comparaison avec la dernière édition Blu-ray confirme nos soupçons. C’est bien dommage. Ceci-dit, vous pouvez hausser le volume général mais ce n’est pas suffisant pour élargir la dynamique.


Revenons à la VF, présentée en DTS HR, ce qui est plutôt bien. Si vous avez un équipement de sept enceintes ou plus (configuration Dolby Atmos) vous pouvez activer le DTS Neural X qui fait son effet et va venir élargir considérablement l’espace sonore. Pour Aliens la piste DTS apparait plus dynamique que la Piste Dolby Atmos, avec des effets qui sont plus projetés. C’est un peu moins immersif mais c’est plus rentre-dedans, le spectacle sonore est assuré. 


Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 180 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Les commentaires audio de James Cameron lors de la version Director’s Cut de 2003 ou encore lors de la sortie du coffret DVD en 1999. Une bonne idée qui permet de voir l’évolution que le réalisateur a voulu donner à la nouvelle version et les aspirations qui le menait lors de sa sortie en 1986. 


On retrouve d’ailleurs les scènes coupées déjà présentes dans les éditions dvd précédentes, ainsi que la bande sonore isolée de chaque version. Puisque le Blu-ray propose la version cinéma de 1986 et celle de 2003.


Blu-Ray Bonus : Un disque Bonus dans lequel nous allons retrouver des documentaires, complets (Plus de 3 heures en tout) qui reviennent sur les dessous de la production. Cela commence avec :


« The Inspirations and Design of Aliens », un documentaire de 30 minutes dans lequel James Cameron revient sur son rapport à Alien et la manière dont il a abordé le sujet. Avec des anecdotes amusantes comme le fait qu’il travaillait en même temps sur « Rambo II » et « Alien II ». ce qui intéressant c’est que le réalisateur a dés le départ voulu recentrer son histoire autour de Ripley, la rendre plus perturbée, tout en souhaitant faire un film plus organique et plus dynamique que le premier qui jouait beaucoup sur les silences.


Puis « Superior Firepower : La réalisation d’Aliens le retour », un ensemble de 11 documentaires qui reviennent sur les différentes phases de production du film, que ce soit l’écriture du scénario et les choix qui devaient être opérés sachant que le film se passait 57 ans après la fin du premier, ou alors la construction de ce décors qui se devait d’être à la fois mécanique et organique, puisqu’il devait signifier que les colons avaient en fait, été eux-mêmes colonisés, sans parler du casting et de la création des personnages dont les traits de caractères seraient déterminants pour la solidité de l’intrigue. Tout y passe le tournage dantesque dans les studios de Pinewood en Angleterre, l’utilisation et donc l’entrainement à la manipulation des armes, etc…


 « Superior Firepower : La réalisation d’Aliens le retour. Enhancement Pods », dans ce bonus qui se trouve être un complément du précédent, on y voit des sections qui reviennent sur différents points, comme le fait que les femmes n’allaient pas voir « Alien », même si pour la première fois une héroïne portait le film, ou comment James Cameron a nommé la planète où se trouve les fameuses créatures, où encore comment le complexe de départ du film fut construit et encore d’autres informations sur de courtes séquences d’environ 3 minutes.


« Préproduction » est une galerie de photos préparatoires, de James Cameron, d’archives de Storyboard ou encore de rush.


« Production », même chose que le précédent, mais cette fois-ci ce sont les travaux de Sam Winston, par exemple ou encore des polaroïds de transitions.


Puis des scènes coupées.