Après 57 ans de dérive dans l’espace, Ellen Ripley est secourue par la corporation Weyland-Yutani. Malgré son rapport concernant l’incident survenu sur le Nostromo, elle n’est pas prise au sérieux par les militaires quant à la présence de xénomorphes sur la planète LV-426 où se posa son équipage.
Pour ce deuxième volet, changement radical de ton et de genre. James Cameron (Titanic) s’empare du sujet et lui donne une nouvelle dimension plus spectaculaire, et plus rythmée. Finit la mise en place minutieuse de Ridley Scott avec ses longs silences pesants, exit aussi la musique anxiogène de Jerry Goldsmith, mais place plutôt à celle plus imposante et guerrière de James Horner, qui complète la mise en scène énergique et spectaculaire de James Cameron.
Car en reprenant la licence, James Cameron profite de l’occasion pour faire avancer les technologies et utilise son goût pour le High-tech, qu’il ne cessera de mettre en avant tout au long de sa carrière, afin de donner une nouvelle impulsion à la créature de H.R.Giger. Réinventée par Stan Winston, le maitre des effets spéciaux et notamment créateur du Terminator, la créature du film s’affirme, derrière la caméra de James Cameron, comme l’une des plus terrifiantes de l’histoire du cinéma, la créature devient encore plus inquiétante que dans le premier volet, avec une mobilité plus fluide et une visibilité plus présente tout au long du film. James Cameron utilise son sens inné du rythme et donne un aspect plus militaire à son histoire, en utilisant ses sujets de prédilection : La corruption par l’argent et les colonisations.
Dans ce nouveau volet, le réalisateur d’« Avatar », dont on peut s’amuser à trouver des points communs avec « Aliens le retour », plonge le spectateur dans une effervescence d’action, avec un rythme soutenu dont il maitrise parfaitement les ficelles. Plus High-tech que le premier volet, cette suite marque dès les premières minutes, sa différence avec une esthétique radicalement plus avancée et une narration plus militaire. Cameron va d’autant jouer la corde sensible, qu’il va, cette fois-ci, appuyer un peu plus sur l’avidité des humains et sur la folie guerrière de certains qui les mène droit à la mort. Il va, également, introduire le personnage de Newt, joué par la petite Carrie Henn qui depuis a quitté le cinéma et est devenue enseignante en Californie, comme une sorte d’introduction au destin de Ripley, toujours interprétée par l’excellente Sigourney Weaver (Ghostbusters), et dont l’instinct de survie de ne se limitera pas à sa personne mais également à celui de Newt.
Ce nouveau volume, possède également une version longue, dite « Edition Spéciale », (17 minutes de plus que l’originale) avec certaines scènes rajoutées, notamment celles où Ripley apprend que sa fille est morte d’un cancer pendant qu’elle était en Hibernation, suivra un peu plus tard, une scène où Newt l’interrogera sur cette enfant à laquelle Ripley se contentera d’un : « Oui j’ai eu une fille mais elle est partie », le rapport qu’elle entretien avec les autorités qui lui assènent une sentence sévère, jusqu’à ce que la mission soit mise en place. D’autres scènes qui viendront compléter l’aspect militaire donné à ce volume et surtout, une coquetterie que James Cameron semble apprécier, puisqu’il le refera le coup avec « Avatar », il intègre une scène où Ripley et Hicks se rapprochent. Pas de quoi sauter au plafond, mais juste, tout du moins de quoi en profiter encore un peu.