Le retour de Martin Guerre

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
FR
Date de sortie
09/04/2024
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Daniel Vigne
Scénaristes
Jean Claude Carrière, Natalie Zemon Davis et Daniel Vigne
Compositeur
Michel Portal
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
125
Support
Critique de Emmanuel Galais

Au XVIe siècle, Martin revient dans son village natal d’Artigat, après plusieurs années passées à la guerre. L'homme se rappelle tout, les habitants, leur histoire et jusqu'au moindre détail. Après quelque temps, des vagabonds identifient Martin comme Arnaud du village voisin de Tilh, mais les villageois rejettent ces revendications comme des mensonges. Mais quand Martin fait une demande d'argent à son oncle, l'oncle est indigné et attaque Martin.


Au début il y a le rapport du Juge Jean de Coras, d'une affaire qu'il avait instruite en 1561, au sujet d'un paysan qui n'était pas revenu chez lui depuis 10 ans et qui, à son retour, fut accusé d'usurpation d'identité. Après il y eut le roman d'Alexandre Dumas : « Les Deux Dianes » publié en 1846, dans lequel le romancier évoquait cette histoire. Et puis enfin, il y eut également deux romans : « The Wife of Martin Guerre » de Janet Lewis publié en 1941 et « The Return of Martin Guerre » de Natalie Zemon Davis, édité pour sa part en 1983. Ce sont ces derniers qui donnèrent de la matière à Jean-Claude Carrière pour le scénario qu'il écrivit avec Daniel Vigne, pour le film de ce dernier : « Le Retour de Martin Guerre ».  Ce film va, bien sûr, livrer une version romancée de l'histoire, mais va surtout être l'occasion pour le réalisateur d'offrir une reconstitution particulièrement documentée de cette société du XVIe siècle. 


Et même si parfois, la mise en scène de Daniel Vigne (Jean De La Fontaine, Le Défi) fait penser à un son et lumière en image, elle n'en demeure pas moins saisissante de vérité et nous plonge dans une époque où les mariages s'arrangent, où les unions ne sont pas forcément amoureuses, où la place des femmes est bien assujetti à la volonté des hommes, et surtout où les jalousies et autres frustrations peuvent amener à remettre en doute la valeur d'une personne, ou dans la cas de Martin Guerre, l'authenticité de son identité. Ce qui fait la force du film, comme son intelligence, c'est évidemment la manière dont le scénario nous amène à douter constamment. Par un jeu subtil de répliques ou de postures parfois discrètes, Jean Claude Carrière et Daniel Vigne, nous font entrer dans un procès dans lequel nous devenons les témoins privilégiés d'une histoire où tout est dit et en même temps où tout semble être caché.


Avec une précision d’orfèvre, l’équipe qui entoure le réalisateur va alors reconstruire un environnement qui va plonger le spectateur dans une époque bien éloignée de la nôtre. Le scénario va d’ailleurs aller dans ce sens avec, ce qu’il faut, d’informations pour nous emmener dans une intrigue tenue de main de maitre par un Jean Claude Carrière qui, de la même manière que Gérard Brach, Andrew Birkin, Howard Franklin et Alain Godard avec « Le Nom de la Rose » (1986) de Jean Jacques Annaud d’après le roman d’Umberto Ecco, l’enquête prend une dimension captivante dès lors que l’enquête prend une nouvelle tournure, lorsque Bertrande, la femme de Martin, signe une missive, dénonçant la possibilité usurpation d’identité de son mari. Le scénario va nous entrainer alors dans une spirale infernale de sentiments contradictoires qui vont nous tenir en haleine jusqu’au dénouement.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.66:1
Le travail de transfert n’est pas remarquable et semble avoir été simplement nettoyé de quelques défauts, mais pas de quoi s’enflammer. Le film gagne en luminosité parfois, les couleurs sont un peu plus vives et les contrastes plus marqués. Peut-être qu’une remasterisation eut été plus apprécié
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Moyenne
La piste Dolby Digital 5.1 ne masque pas le passage du temps, mais se révèle parfois assez précis pour donner un peu plus de relief à la piste sonore qui reste tout de même un peu « Flat », notamment lorsque l’on se retrouve au milieu d’une fête qui pourrait ressembler à celle d’Halloween. Les cris, la musique et les environnements sonores manquent parfois cruellement de Surround et de profondeur.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 52 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
« Martin Guerre est-il un cas Pathologique, un usurpateur ou un magnifique menteur ? ». Vincent Denis, Maitre de conférences en Histoire moderne et spécialiste de l’identification, Daniel Vigne, le réalisateur du « Retour de Martin Guerre », Pascale Piolino, Directrice du Laboratoire Mémoire, Cerveau et Cognition, reviennent devant la caméra de Roland-Jean Charna sur l’aspect historique de l’histoire de Martin Guerre.