Mars Express

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
FR
Date de sortie
22/05/2024
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Didier Creste
Scénaristes
Laurent Sarfati et Jérémie Périn
Compositeur
Philippe Monthaye et Fred Avril
Editeur
Edition
Collector
DureeFilm
85
Support
Critique de Emmanuel Galais

En l’an 2200, Aline Ruby, détective privée obstinée, et Carlos Rivera son partenaire androïde sont embauchés par un riche homme d’affaires afin de capturer sur Terre une célèbre hackeuse. De retour sur Mars, une nouvelle affaire va les conduire à s’aventurer dans les entrailles de Noctis, la capitale martienne, à la recherche de Jun Chow, une étudiante en cybernétique disparue. Noctis est leur ville, une utopie libertarienne rendue possible par les progrès en robotique, emblème d’un futur tourné vers les étoiles. Au fil de leur enquête, ils seront confrontés aux plus sombres secrets de leur cité ; ses institutions corrompues, ses trafics, ses fermes cérébrales, et les magouilles des toutes puissantes corporations. Mais des tueurs cyber augmentés ont eux aussi pris pour cible Jun Chow. Aline et Carlos se lancent dans une course désespérée pour sauver cette jeune femme qui, sans le savoir, détient un secret capable de menacer l’équilibre précaire sur lequel repose leur civilisation.


Pour son premier long métrage, le réalisateur Jérémie Périn a choisi l’animation et s’est inspiré du « Cycle des Robots » d’Isaac Asimov, l’auteur de « I, Robot ». Dans cette œuvre, il invente des règles fondamentales que les robots ne doivent pas transgresser, comme le fait qu’un robot ne doit pas agresser un humain et doit lui porter assistance, si ce dernier est en danger, ou encore qu’il doit obéir aux ordres d’un humain, etc… Ce qui surprend d’abord avec « Mars Express » c’est la tonalité du scénario. Ecrit avec son co-scénariste Laurent Sarfati (Caïn), Jérémie Périn va plonger le spectateur au cœur d’une intrigue dans laquelle on peut trouver des notes de films noirs avec des détectives privés, dont l’une est sobre depuis plusieurs mois mais dont la possibilité de rechute n’est jamais bien loin, des personnages au passé torturé, on peut également penser à « Blade Runner » et par extension à l’œuvre de Philip K. Dock « Les Androïdes rêvent-ils de moutons Electriques ? », avec cette ambiance sombre aux dialogues ciselés et parfaitement travaillés.


Ajoutez à cela, des graphismes épurés qui permettent au réalisateur de ne jamais dévoilé ses intentions, mais surtout de conserver le spectateur dans un univers qui soit moins sombre que dans « Blade Runner », par exemple, où la dualité de l’humain et de l’androïde rend l’ensemble austère et pesant. Dans « Mars Express », ce n’est pas le cas, bien au contraire, car le film parvient à trouver la tonalité juste pour rendre l’ensemble plus ludique. Avec un certain sens de la répartie et une bonne dose d’humour, le réalisateur parvient à créer une œuvre qui puisse venir rivaliser avec la grosse cavalerie américaine. On pense d’ailleurs à « Titan A.E. » de Don Bluth et Gary Goldman, qui avec le Studio Blu Sky et la Fox avait une incursion dans la SF mais n’avait pas trouvé cette subtile alchimie qui allait faire de « Mars Express » une véritable réussite. Et même si ce long métrage d’animation est plutôt destiné à un public adulte, il n’en demeure pas moins la preuve que l’animation française sait faire de véritable petite pépite d’animation qui puisse rivaliser avec les Américains.


Et parce qu’il faut bien trouver quelque chose à dire de mal, le seul regret que je trouve dans ce film est une distribution qui ne parvient pas à trouver une certaine fluidité dans la diction, avec des répliques tranchées, que l’on retrouve souvent dans l’animation française, comme, si jouer avec plus de rondeur était impossible en France. Pourtant le film bénéficie d’une distribution trois étoiles avec Léa Drucker (Jusqu’à la garde), Daniel Njo Lobé (Les Disparus de la Forêt Noire), Marie Bouvet (Une Année Difficile), Sébastien Chassagne (Nous Les Leroy) et Mathieu Amalric (Le Grand Bain). Même Marthe Keller, une actrice iconique que l’on a vu dernièrement dans « Une Vie » de James Hawes, est venue faire un petit coucou.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
« Mars Express » bénéficie d’un transfert de grande qualité dans lequel les couleurs sont parfaitement dosées, et permettent de mettre en valeur le travail d’animation, particulièrement sur les environnements que le réalisateur a voulu le plus épurés, mais dont la qualité est remarquable. L’ensemble brille notamment par un bon dosage des contrastes qui met un peu plus en lumière le travail de graphisme qui a fait la réputation du studio.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master Audio 5.1 se révèle précise dans la répartition des voix, pour mieux coller aux besoins de la narration. Les effets sonores se répartissent agréablement dans l’ensemble de l’installation. Toutes les sonorités qui viennent habiller le film ressortent avec une précision assez remarquable. Et les effets sonores, précis dans le film, sont parfaitement bien réparties. Une piste sonore capitale pour retranscrire l’ambiance du film voulue par le réalisateur. 
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 120 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Dans la section bonus, on nous propose un entretien avec Jérémie Périn et laurent Sarfati qui reviennent sur leur façon de travailler le scénario.


« Animatiques du film » propose des schémas de travail du film.


L’édition Collector propose un deuxième Blu-ray dans lequel nous retrouvons un passionnant « Journal de Bord » qui suit toutes les étapes de production du Film « Mars Express ». C’est passionnant, d’autant que ça nous plonge réellement dans les dessous de fabrication d’un film d’animation français.


On y trouve également la bande Originale composée par Philippe Monthaye et Fred Avril.