Boulevard

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
FR
Date de sortie
26/06/2024
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Paul Joly et Lucien Viard
Scénaristes
René Barjavel et Julien Duvivier
Compositeur
Jean Yatove
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
95
Support
Critique de Emmanuel Galais

Ne pouvant supporter sa belle-mère, Jojo vit seul sous les toits, place Pigalle. Il a une quinzaine d'années et la présence dans une chambre voisine de la danseuse Jenny le trouble beaucoup. Mais Jenny a un amant. Déprimé, Jojo irait jusqu'à se suicider sans l'intervention des voisins et le retour de son père.


En 1960, pointe les premiers soubresauts de ce que l’on appellera « La Nouvelle Vague », un mouvement cinématographique mené par d’anciens critiques de cinéma, pour la plupart, comme François Truffaut (Les 400 Coups), Jean-Luc Godard (A Bout de Souffle) et puis bien évidemment Jean Eustache (La Maman et la putain). Tous ont en commun de pointer du doigt le classicisme de leurs ainés, comme Julien Duvivier. Lui qui commença sa carrière de réalisateur en 1919 et signa des œuvres majeures comme « Poil de Carottes » en 1932, mais surtout « La Belle Equipe » en 1936 ou encore « Pépé le Moko » en 1937, se voit alors conspué par ce mouvement, qui voit en lui et en d’autres, la preuve d’un manque de prise de risque et surtout d’un certain confort à tourner en studio et à rester dans un microcosme qui l’empêche de plonger réellement dans la vraie vie.


Pourtant en 1960, Duvivier signe « Boulevard », un film hybride, dans lequel on peut retrouver le classicisme tant reprocher, mais surtout, et c’est ce qui le rend étonnant, une inspiration de cette fameuse nouvelle vague, avec, par exemple, des prises de vues dans la rue avec une caméra cachée, une plongée sociétale ancrée dans l’époque, des explorations d’effets visuels ou sonores, et une peinture de personnage simple et pourtant complexe interprétés per des acteurs méconnus. A travers le personnage de Jojo, Julien Duvivier, continue de conserver un certain pessimisme tout au long de son film (Une marque de fabrique du réalisateur), mais va, cette fois-ci sortir de sa zone de confort en le rendant plus complexe qu’il n’y parait tout en l’amenant à une fin radicalement différente de celle à laquelle nous pouvions nous attendre.


Autre signe de son ouverture à « La Nouvelle Vague », la présence de Jean-Pierre Léaud (Les 400 Coups) l’Antoine Doinel de François Truffaut. Le jeune acteur, s’il peut paraître inégale dans son jeu n’en demeure pas moins déroutant dans ses regards et dans la force de certains de ses monologues, qu’il récite, certes, mais avec une maturité étonnante, pour son âge. Il a 16 ans à l’époque. Face à lui, un acteur que l’on a très peu l’occasion de voir dans des rôles, de « Loser », ou de peu de réussite : Pierre Mondy (Mais où est donc passée la 7ème compagnie). Ici l’acteur qui prend la place de Jean Paul Belmondo, que Duvivier souhaitait, mais qui n’était pas disponible, impose une innocence dans son jeu avec une maitrise remarquable. L’acteur est précis entre force et sensibilité, il forma avec Léaud un duo improbable, qui fonctionne à merveille.


« Boulevard » est une réponse de Julien Duvivier à ses détracteurs et une incursion dans un style qu’il parvient à maitriser avec un mélange de modernité et de classicisme qui font de ce film, non pas un chef d’œuvre, mais une preuve supplémentaire de l’importance de ce réalisateur dans l’histoire du cinéma français.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.85:1
Le travail de restauration est absolument remarquable avec un noir et blanc particulièrement bien dosé, qui donne un nouveau relief. Le film est débarrassé de ses défauts et nous donne ainsi un film touchant, et des environnements qui gagnent en nuances. Le support est remarquable de précision et donne ainsi au film une nouvelle jeunesse qui mérite de s’y arrêter.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master Mono ne masque pas le passage du temps, mais se révèle d’une grande précision et met parfaitement en valeur les dialogues et les effets sonores. Jamais dans l’excès, la piste Audio est parfaitement bien harmonisée pour que les dialogues ne soient pas effacés par la musique qui parvient à se faire suffisamment discrète pour être oubliée.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 90 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Dans les bonus nous retrouverons une courte biographie de Julien Duvivier.


Mais également :


« « Boulevard », un film entre deux époques », un documentaire de Cécile Dubost, scénariste et réalisatrice qui revient sur la particularité de ce film.


« Une Adaptation Moins Fidèle qu’elle n’en a l’air », la réalisatrice Cecile Dubost revient sur l’adaptation que Duvivier du roman de Robert Sabatier, dont « Boulevard » est une adaptation.