La malédiction : L'origine

Catégorie
Cinéma
Titre Original
The First Omen
Genre
Pays
USA
Date de sortie
14/08/2024
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Keith Levine et David S. Goyer
Scénaristes
Arkasha Stevenson, Keith Thomas et Tim Smith
Compositeur
Mark Korven
Edition
Standard
DureeFilm
117
Support
Critique de Emmanuel Galais

En 1971, Margaret, une jeune Américaine, est envoyée à Rome pour entrer au service de l'Église. Elle se retrouve bientôt confrontée à des forces obscures qui l'amènent à remettre en question sa propre foi et à lever le voile sur une terrifiante conspiration qui entend donner naissance à l’incarnation du Mal…


Les succès de certaines relances de licences iconiques du cinéma d’horreur, comme « Halloween », par exemple, a suscité l’intérêt de producteurs en tout genre, celui des production Blum (Insidious) et Wan (Conjuring) n’ont fait que renforcer l’idée que les films d’horreur ont le vent en poupe et que relancer une bonne vieille licence pouvait être l’assurance d’un nombre d’entrées conséquentes. Et puis surtout, il faut avoir la bonne idée, le bon angle et savoir s’émanciper tout en s’assurant que les fans ne soient pas déçues de ce que le studio va proposer. L’univers de « Damien : la Malédiction » réalisé en 1976 par Richard Donner (Superman) avec Grégory Peck (Les Nerfs à Vifs) et Lee Remick (The Compétition) se prêtait évidemment à une sorte de reboot « Origine » comme cela est souvent le cas et qui permet surtout de pouvoir prendre des libertés avec l’original et d’ainsi réécrire l’histoire.


Ici, la réalisatrice et ses co-scénaristes Keith Thomas (Le Cabinet des curiosités) et Tim Smith, ont décidé de garder l’univers de la licence et ont aussi su s’inspirer directement de ce qui est cité dans le premier opus, même qi pour des raisons évidentes de mise en scène de narration, ils ont changé certains détails, comme notamment celui de la mère qui n’est plus un animal, mais une nonne créée par une obscure secte religieuse extrémiste qui l’a fait engrosser par une créature démoniaque. Même chose, avec la surprise finale, que je me garderais bien de dévoiler, mais qui est une pure originalité de la réalisatrice et de ses scénaristes.


Est-ce que cela vient trahir l’œuvre de Richard Donner et de ses 4 successeurs ? En fait, pas vraiment, car l’œuvre fourmillait de différentes possibilités et les grandes lignes sont respectées pour donner à la fois une œuvre qui vit par elle-même et qui donne ensuite une possibilité de se raccrocher aux autres films, même si les incohérences sont certainement faites pour donner une autre direction à l’histoire de ce gamin qui ne parle pas mais qui sème la mort dans son sillage. Et le scénario, d’ailleurs si l’on ne s’arrête que sur lui, trouve même de belles idées, comme l’histoire de cette congrégation extrémiste qui cherche à créer l’antéchrist (Le fils du diable) pour mieux le maitriser et le dominer. 


Côté mise en scène, les débuts du film sont un peu laborieux et la réalisatrice à tendance à prendre son temps sur la mise en place de ses personnages et a tendance, pour des effets de narration, toujours, à nous perdre un peu, notamment sur le personnage qu’elle va présenter comme la première victime de la congrégation, avant de se lancer dans un twist final, qui se sera éventé déjà depuis une bonne partie du film. Pour autant Arkasha Stevenson, maitrise les codes du film d’horreur et sait nous faire sursauter et maintenir la pression, on regrettera peut-être des images un peu trop sages en ce qui concerna la bête, mais une scène d’accouchement démoniaque, qui peut rester dans les mémoires.


Côté distribution, Nell Tiger Free (Servant) continue de creuser son sillon dans des personnages troublant, avec cette fois ci une prestation redoutablement efficace vers la fin du film où l’actrice se donne à corps perdu (C’est le moment de le dire). Face à elle nous retrouvons le grand Bill Nighy (Love Actually), dans un rôle de Cardinal où l’acteur semble faire le job mais sans grande conviction. Dommage, l’acteur n’est jamais aussi bon que dans le transgressif.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.85:1
Film d’horreur oblige, l’image est particulièrement soignée et les contrastes se doivent d’offrir le plus de profondeur de champ possible. Du coup, le support se révèle forcément d’une très grande qualité pour servir la photographie du film dont la réalisatrice a particulièrement travaillé l’esthétisme, un choix qui se révèle forcément payant, comme lors des différentes scènes au sein de la salle de punition, ou encore les effets de profondeur. L’ambiance lumineuse et le souci du détail furent les maitres mots de la réalisation et l’édition Blu-Ray est à la hauteur de travail. Les contrastes donnent un volume et une profondeur à l’image qui viennent parfaitement souligner chaque détail.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Primordiale dans « La Malédiction : L’Origine », comme dans n’importe quel film d’horreur, le support se révèle d’une efficacité renversante avec une répartition minutieuse particulièrement soignée. La dynamique est à vous en faire vriller la tête tant elle vous fait bondir à chaque scène où la réalisatrice veut nous faire bondir. Subtile et puissante la piste Dolby Digitale Plus 7.1, a le mérite de pouvoir vous plonger au cœur de ce cauchemar magistralement orchestré.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 60 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

La section bonus joue clairement la carte du contenu avec pour commencer :


« La Vision de la réalisatrice », Arkasha Stevenson revient sur les choix qu’elle a opéré dans l’ecriture du scénario et la réalisation de ce film, posant les bases du mythe.


« Le Mystère de Margaret », le making of qui revient, notamment le choix narratif opéré et sur le travail de l’actrice Nell Tiger Free.


« Les Signes de « la Malédiction : L’Origine » » : L’esthétique est évidemment primordial dans ce type de film et tout devait nous amener au final.