La Rose de la mer

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
FR
Date de sortie
26/06/2024
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Pathé
Scénaristes
Paul Vialar et Marc-Gilbert Sauvajon
Compositeur
Divers
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
86
Support
Critique de Emmanuel Galais

Alors qu'il part en mer saborder son navire afin de toucher l'assurance, Romain découvre à son bord une passagère clandestine. Avant de mourir, celle-ci lui confie son enfant.


Réalisateur oublié, Jacques de Baroncelli compte à son actif, pourtant plus de 80 films. Avec une carrière commencée en 1915, à la grande époque du Muet, le réalisateur se fait remarquer par une capacité hors norme à passer de la comédie au drame. Et c’est peut-être ce qui est à l’origine de sa disparition de la mémoire collective, car, pourtant De Baroncelli a su adapter des œuvres de grands auteurs français, Balzac (Le Père Goriot (1921)) ou Zola (Le rêve (1931)) ou encore Jules Verne (Michel Strogoff (1936))). Jacques e Baroncelli c’est un réalisateur précis, poétique, qui sait mettre tout son savoir-faire au service de scénario ou d’œuvres littéraires remarquables. 


Avec « La Rose de la mer », il met donc en image le roman éponyme de Paul Vialar (Prix Fémina, 1939) dans lequel un jeune homme embarqué dans une escroquerie contre son gré, va trouver une jeune femme, qui s’est embarqué clandestinement dans son bateau, et y accouche. L’homme va alors devoir choisir entre l’argent ou l’honneur. Ce qui est intéressant dans cette adaptation, c’est que le réalisateur qui a travaillé l’adaptation avec le romancier va changer le point de vue et alors que le roman mettait quelques personnages en point de détail, De Baroncelli va, au contraire, appuyer sur les caractères afin de donner plus d’humanité. 


Nous sommes en 1947, la guerre et ses horreurs a prit fin seulement 3 années auparavant et certaines blessures restent bien ouvertes et la pauvreté est, plus que jamais présente. Le réalisateur va alors pouvoir réaliser une œuvre dans laquelle il va opposer la fourberie et le sens de l’honneur. Ici, nous avons l’oncle qui a accepté de couler son bateau pour toucher l’assurance et qi est prêt à tuer cette femme et son enfant tant qu’il peut toucher l’argent, et face à lui : Jérome, un jeune homme droit, au sens du devoir et de l’honneur chevillé au corps. Et c’est cette dualité qui va constamment ressortir de l’œuvre de Jacques de Baroncelli. C’est pour cela qu’il va également utiliser un personnage beaucoup moins développé dans le livre : Néel. Un marin, pauvre qui par amour pour sa fille et pour sa femme, va accepter d’en être séparé. C’est à travers ce personnage que De Baroncelli va laisser apparaître le doute et l’empathie. Car, à la différence des autres marins, Néel émet des doutes en permanence sur le bien fondé de ce qui se trame sur le bateau.


Et la mise en scène de Jacques de Baroncelli, a cela de remarquable qu’elle se passe n très grande partie sur le bateau dans les cales ou sur le pont. En utilisant une unité de lieu, le réalisateur impose un cadre restreint et cela lui permet de mieux dessiner ses personnages pour les rendre en toute cohérence dans une intrigue parfaitement tenue qui nous tient en haleine du début à la fin.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.66:1
Le travail de restauration est absolument remarquable avec un noir et blanc particulièrement bien dosé, qui donne un nouveau relief. Le film est débarrassé de ses défauts et nous donne ainsi un film touchant, et des environnements qui gagnent en nuances. Le support est remarquable de précision et donne ainsi au film une nouvelle jeunesse qui mérite de s’y arrêter.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master Mono ne masque pas le passage du temps, mais se révèle d’une grande précision et met parfaitement en valeur les dialogues et les effets sonores. Jamais dans l’excès, la piste Audio est parfaitement bien harmonisée pour que les dialogues ne soient pas effacés par la musique qui parvient à se faire suffisamment discrète pour être oubliée.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 45 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Dans les bonus nous retrouverons deux documentaires intéressants : 


« Jacques de Baroncelli : Un Nom Oublié », un documentaire de Cécile Dubost, scénariste et réalisatrice qui revient sur ce réalisateur qui signait avec « La Rose de la mer » son avant-dernier film, sur 81 que content sa carrière.


« « La Rose de la mer » entre Roman et Adaptation : De la Nuance », la réalisatrice Cecile Dubost revient sur l’adaptation que De Baroncelli fait du roman de Paul Vialar, et met ainsi en lumière les choix scénaristiques du réalisateur.