Pour la première fois en sept ans, Gru, le super méchant le plus populaire du monde, devenu super agent de l'Agence Vigilance de Lynx, revient dans un nouveau chapitre aussi hilarant que chaotique de la célébrissime saga d’illumination : « Moi, Moche et Méchant 4 ». Gru, Lucy et les filles, Margo, Edith et Agnès accueillent le petit dernier de la famille, Gru Junior, qui semble n’avoir qu’une passion : faire tourner son père en bourrique. Mais Gru est confronté à un nouvel ennemi Maxime Le Mal qui, avec l’aide de sa petite amie, la fatale Valentina, va obliger toute la famille à fuir.
Avec pas très loin du Milliard de Dollars de recettes Mondiales (968 967 205 $), on peut dire que « Moi, Moche et méchant 4 » fut une entreprise particulièrement lucrative qui devrait certainement donner des envies aux producteurs de remettre ça pour un cinquième opus. Est-ce que cela en fait, pour autant, un bon film ? En fait lorsqu’il s’agit d’un film d’animation, il est plutôt bon de se poser la question autrement : Est-ce que le film répondra aux attentes des petits et des grands ? La réponse est assurément oui ! Car l’énergie débordante et la dynamique débridée du montage font que les gags s’enchaînent à cent à l’heure, qu’ils répondront aux attentes des uns et des autres notamment avec des clins d’œil à destination des parents et des situation irrésistibles pour les plus petits, grâce, en l’occurrence au retour des Minions que le troisième opus avait un peu délaissé.
Ici, et c’est certainement le plus gros défaut de ce nouvel opus, c’est un scénario en deux phases de lecture : Les relations de Grut et de ses enfants, particulièrement les rapports qu’il a du mal à entretenir avec son bébé, et la vengeance de Maxime Le Mal. Le problème c’est que les deux histoires fonctionnent en parallèle et que celle des relations entre Grut et ses enfants, autant qu’avec le voisinage viennent cannibaliser la deuxième histoire dont on commence à se ficher royalement et dont la conclusion sera rapidement expédiée. C’est dommage, d’autant que toutes les bases étaient posées pour que Maxime Le Mal vienne mettre à mal la structure familiale de Grut, mais les scénaristes en ont décidé autrement et cela nuit terriblement à la lecture de ce film. Car si les gags qui s’enchainent, y compris ceux des minions, qui, pour une fois sont bien intégrés dans l’histoire, à l’inverse de Scrat dans « L’âge de Glace » qui vivait sa propre histoire indépendamment des aventures des autres héros, ici, les minions retrouvent leurs places dans l’histoire des « Moi, Moche et Méchants 4 ».
C’est d’ailleurs l’autre point négatif du film. Les auteurs ont souhaité créer une nouvelle forme de Minions : Les Mégas Minions. Des personnages avec un véritable potentiel que ce soit narratif ou humoristique mais qui se retrouvent sous-exploités et limités à des vignettes. Lorsqu’ils rentrent réellement dans l’action, de la même manière que pour Maxime Le Male, l’action est expédiée en deux temps trois mouvements et l’on finit par se dire : « Tout ça pour ça ? ». C’est dommage, car tout cela méritait une meilleure cohérence pour rendre l’ensemble régulier et non pas une accumulation de gags amusant, mais qui semble combler un manque d’idée ou de communications entre les équipes. Il n’en demeure pas moins que l’on s’amuse beaucoup avec ce nouvel opus et que les enfants comme les parents rient beaucoup. Nous aurions juste voulu une histoire plus solide et un eu moins de vignettes qui ne font que rapporter de la frustration dans l’esprit des spectateurs qui auraient bien voulu voir les scénaristes capitaliser sur leurs idées nouvelles.