Lily Bloom surmonte une enfance traumatisante pour se lancer dans une nouvelle vie à Boston et poursuivre son rêve de toujours d’ouvrir sa propre boutique. De sa rencontre fortuite avec le charmant neurochirurgien Ryle Kincaid nait une connexion intense - mais alors que les deux tombent profondément amoureux, Lily commence à entrevoir des aspects de Ryle qui lui rappellent la relation de ses parents. Lorsqu’Atlas Corrigan, le premier amour de Lily, réapparait soudainement dans sa vie, sa relation avec Ryle est bouleversée et Lily réalise qu'elle doit apprendre à s’appuyer sur sa propre force et faire un choix impossible pour son avenir.
Best-seller vendu à plus de 10 millions d’exemplaires à travers le monde, « It Ends with Us (Jamais Plus) » est un roman de Colleen Hoover, une romancière principalement spécialisée dans les romances et la littérature Young Adult. Il était normal que le cinéma s’intéresse à elle, et son succès paraissait presque gagné d’avance, tant cette littérature a son public. Seulement « It Ends With Us (Jamais Plus) » s’il fut un carton au cinéma avec 350 Millions de Dollars de recette à travers le monde pour un budget de 25, c’est à travers le prisme du scandale que le film a trouvé un écho imprévu. D’abord sur les réseaux sociaux (Comme d’habitude !!!), où le fait que la star et productrice du film Blake Lively (Gossip Girl) ne soit jamais présente aux côtés du réalisateur et acteur principal Justin Baldoni lors de la promotion, ce qui suscita toutes les hypothèse, rajoutez à cela une déclaration un peu tiède de la star concernant les violences conjugales et maintenant une plainte pour harcèlement sexuel envers le réalisateur, il n’en fallait pas plus pour que le scandale éclipse totalement le film et son sujet.
Mais voilà, de quoi peut bien parler ce film si ce n’est d’un triangle amoureux à la « Jules et Jim » (1961) de Truffaut ? Et bien c’est tout le problème de « It Ends with Us (Jamais Plus) » nous pensons aux vues des déclarations d’intention visionner un film qui aborderait le difficile sujet des violences conjugales, mais les producteurs semblent avoir voulu faire une romance supplémentaire tout en survolant le sujet sensible. Cela donne un scénario sans aucune saveur et complètement hors sujet qui traine en longueur sur la romance entre Lily et Ryle et survole de manière gênante les colères de ce dernier et les violences physiques et psychologiques dont est victime Lily. Comme s’il avait été nécessaire de vider de son contenu, tout un pan de ce roman, qui n’est, ne l’oublions pas, un roman d’amour sur fond de violences conjugales. Le scenario de Christy Hall (I Am not OK with this) semble ne jamais vouloir attaquer de front le sujet et se laisse glisser vers une romance sans grand intérêt dont on sort un peu gêner.
Et c’est la mise en scène de Justin Baldoni qui ne va rien arranger. Car le réalisateur va étirer les scènes en longueur, presque relativiser l’acte, lui-même de frapper ou de soumettre à une emprise psychologique sa conjointe ou son conjoint (Car cela fonctionne dans les deux sens !). Et c’est certainement ce qui rend le film gênant ou malaisant, car nous pensons voir un sujet et on nous sert une sorte de soupe sans saveur que l’on pourrait regarder les doigts de pied en éventail devant sa TV ou son ordinateur. Alors que le personnage principal a souffert de voir sa mère se faire violenter par son père, qu’elle s’est jurée de ne jamais lui ressembler, elle excuse tous les écarts de son mari, y compris dans la scène de conclusion, ce qui sous-entend que cela n’est pas très grave tant que tout le monde a conscience que cela est grave. Une morale aussi paradoxale qu’ambiguë qui ne laisse pas un souvenir particulièrement agréable en sortie de salle.