Santosh

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
Indi
Date de sortie
03/12/2024
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Balthazar de Ganay, Mike Goodridge, Alan McAlex et James Bowsher
Scénaristes
Sandhya Suri
Compositeur
Luisa Gerstein
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
128
Support
Critique de Emmanuel Galais

Une région rurale du nord de l’Inde. Après la mort de son mari, Santosh, une jeune femme, hérite de son poste et devient policière comme la loi le permet. Lorsqu’elle est appelée sur le lieu du meurtre d’une jeune fille de caste inférieure, Santosh se retrouve plongée dans une enquête tortueuse aux côtés de la charismatique inspectrice Sharma, qui la prend sous son aile.


C’est après avoir travaillé pour diverses organisations non gouvernementales que la réalisatrice Sandhya Suri a eu l’idée de raconter cette histoire et surtout d’explorer le sujet des femmes dans la police, leurs places et surtout le rapport entre l’organisme chargé de faire respecter l’ordre et de venir en aide aux victimes et la population. C’est en voyant une photo d’une manifestation spontanée après une affaire de viol collectif, que la réalisatrice a décidé de creuser et s’est mis à chercher des informations pour construire au mieux son intrigue. Et à force de s’informer, elle a découvert ce programme qui permet aux veuves de policier mort en service d’hériter de leur poste. Un programme qui répond au doux nom de « Nomination compassionnelle ».


Mais heureusement la réalisatrice n’a pas cherché à faire un simple film supplémentaire sur la place des femmes dans la Police en Inde, non, elle également décidé de nous dépeindre une société gangrénée par la corruption et le système de castes que l’on imaginait d’un autre temps reste encore très présent et les personnes des castes les plis inférieures ont peu de chance de voir leurs affaires prises aux sérieux par des agents qui ont bien d’autres choses à faire, a l’exception d’enquêter sérieusement. Ici l’affaire d’une jeune fille de caste inférieure disparue, puis retrouvée morte dans un puits. Très vite les hommes se détournent de cette affaire et c’est la cheffe de la police, une personne autoritaire et charismatique qui va prendre les choses en main. Mais comment est ce que cela se traduit-il sur le terrain ?


Le scénario avec une intelligence et une véritable maturité, pour un premier film, va plonger sans concession dans la complexité de cette société indienne où les inégalités entre les plus riches et les plus pauvres est flagrante et où exister lorsque l’on est d’une caste inférieure est une gageure quotidienne. Sans jamais trop appuyer le trait, Sandhya Suri, nous plonge dans enquête surprenante, où l’on ne plonge pas dans le thriller, mais où le meurtre de cette jeune fille devient subitement la clé pour mieux comprendre toute cette difficulté qu’il y a à se démarquer d’une police qui a perdu toute la confiance de la population et où chacun doit apprendre à se débrouiller. La lourdeur des procédures, comme le fait de faire rédiger une plainte par un écrivain public, pour les castes inférieures avant d’aller au commissariat, même dans les cas les plus graves, faute de quoi, aucune enquête ne peut démarrer, si toutefois elle démarre. Il faut alors avoir quelques économies pour verser un pot de vin et s’acheter l’attention d’un policier qui pourrait éventuellement faire bouger ses collègues.


Et la réalisatrice ne s’arrête pas là, car, elle parvient en toute simplicité à mettre en lumière, dans une mise en scène précise et maitrisée, la position d’une femme dans cette société patriarcale, où une veuve peut être rapidement répudiée par sa belle-famille et devoir ainsi sans aucun ménagement trouver un moyen de survire. Sandhya Suri n’appuie pas le trait, cela n’est pas nécessaire, elle nous expose le parcours de « Santosh » et chaque étape met en exergue, cette pression et ce dédain que peuvent vivre les femmes Indienne. Un plan le montre d’ailleurs très bien, lorsque l’on voit tout ces policiers masculins encadrant dans une image une femme au centre, presque écrasée par la présence de ces mâles afférés à bien autre chose que de trouver les responsables de ce meurtre abject. « Santosh » est un film qui ne peut laisser indifférent tant il respire la sincérité et le besoin de lever un voile sur une société qui a, encore, bien du mal à se libérer du poids de l’histoire et des coutumes ancrées depuis des siècles.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.85:1
Assez sobre dans ses effets de photographies, le film bénéficie pourtant d’un beau transfert qui parvient à mettre en valeur le travail du Directeur de la photographie Lennert Hillege (L’Exorcisme de Hannah Grace). Avec des effets subtils qui viennent habiller le film de couleurs chaudes et naturelles, l’équipe a su tirer le meilleur de ces environnements parfois austères qui gagnent ici en brillance. Les contrastes viennent donner plus de volume et de profondeur à une image qui n’en manque pas.   
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Indien
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Anglais
Oui
Oui
Non
 
 
 
Français
Oui
Oui
Non
 
 
 
Une piste DTS-HD Master Audio 5.1 en VO, totalement en accord avec le film et avec ses besoins. La répartition est minutieuse, et les voix ne sont pas trop en retrait.  La dynamique de l’ensemble se met au service du film et laisse apparaître en arrière, les effets sonores qui viennent habiller le long métrage. Un véritable plaisir pour les oreilles. 
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 30 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Le court-métrage « The Field » qui, déjà nous plongeait au cœur de la société Indienne à travers le regard de cette femme qui le jour tient son rôle et sa place dans sa maison et qui la nuit se laisse aller à son désir.