Inspirée du film éponyme réalisé en 1982 par George A. Romero lui-même tiré des comic books de Stephen King publiés dans les années 1950, cette série anthologique d'horreur ressuscite nos pires cauchemars d'enfance : loup-garou, monstre dans la cave, maison de poupée, arbre maléfique, aliens...
Inspirée du film de George A. Romero, réalisé en 1982 et abondamment suivi de suites moins glorieuses, la série « Creepshow » nous entraine, tout au long de ses 4 Saisons, dans un univers horrifique, à la manière d’une série comme « Chair de Poule » mais avec à destination d’un public plus adulte. Ici, la mise en scène nous plonge, dans des épisodes coupés en deux histoires d’une trentaine de minutes chacune, et dans des intrigues où les personnages se retrouvent face à des situations délicates, soit par des faits de possession, soit par le fait d’un tier. On ne va pas se mentir, mais effectivement l’ensemble des épisodes n’est pas forcément régulier, et l’on a l’impression parfois d’avoir certains épisodes réalisés par des metteurs en scène débutants. Mais certains parviennent à susciter l’intérêt par une écriture intéressante et une mise en scène qui sait ménager son « cliffhanger » final. La pate de Stephen King est, bien sûr visible, notamment dans la manière dont les personnages évoluent au fil du déroulement des intrigues, pour laisser le mal apparaitre à sa convenance.
Dans les plus belles réussites nous pourrions citer, par exemple, les deux premiers épisodes de la saison 1, « La Maison de Poupée » et « Matière grise », dont l’aspect série B vient également renforcer une écriture soignée où le spectateur se laisse capter par une intrigue qui nous emmène dans le premier dans une Maison de poupée hantée par une créature maléfique et l’autre dans un huis-clos où deux amis viennent visiter l’un des leurs qui semble avoir sombrer dans l’alcoolisme et la violence. Le choix de ces deux premiers épisodes réussis, montre clairement l’envie du showrunner Greg Nicotero, qui a travaillé sur la licence « Walking Dead », de donner une dimension plus sombre et plus proche de l’esprit de l’œuvre de Romero sans pour autant en oublier l’humour noir qui dominait la série de film « Creepshow » et la marque très Eighties de Stephen King.
Les amateurs du genre vont pouvoir s’amuser de ces 25 épisodes, inégaux certes, mais qui dans l’ensemble offrent de bonnes surprises et permettent de retrouver un esprit de l’horreur moins choquant que ce que peut nous proposer la production cinématographique actuelle. « Creepshow » la série est destinée au public amateur de films d’horreur mais également des films de séries B que l’on pouvait découvrir à la télé ou dans les cinémas de minuit dans les années 80.