The Woman in the Yard

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
06/08/2025
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Jason Blum et Stéphanie Allain
Scénaristes
Samuel Stefanak
Compositeur
Divers
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
85
Support
Critique de Emmanuel Galais

Ramona, une femme rongée par le chagrin qui a survécu à l'accident de voiture qui a été fatal à son mari, doit s'occuper de son fils et de sa fille, seule dans leur propriété rurale. Un jour, une femme prend forme dans leur jardin. Ramona pense que cette femme erre et a perdu la raison, mais alors que la femme rôde de plus en plus près de la maison, il devient évident qu'elle n'est pas une personne ordinaire et que ses intentions sont loin d'être bienveillantes.


Nous savons à quel point les films produit par Jason Blum, ont la particularité d'être réalisé avec peu de moyens, ce qui permet aux réalisateurs de pouvoir puiser un peu plus dans leur force créative. Une méthode qui a fait ses preuves, comme on l'a vu avec des artistes tels que Jordan Peele ou encore M. Night Shyamalan. Cette fois-ci c'est au réalisateur de « Black Adam » et « Jungle Cruise », Jaume Collet-Serra de s'essayer à l'exercice et de réaliser un film d'horreur avec « The Woman in The yard ». 


Comme souvent maintenant dans ce type de film nous suivons les aventures d'une famille dysfonctionnel, notamment, qui tente de se reconstruire après un accident qui a coûté la vie au père et a blessé durablement la mère que ce soit psychologiquement ou physiquement. Et alors que cette dernière, avec son fils aîné et sa fille, tente de surmonter ce drame, une femme tout en noir apparaît dans leur jardin. Nous sommes, là, au tout début d'une intrigue qui va servir de métaphore à la manière dont on se reconstruit après un tel évènement, dont on peut éventuellement se sentir coupable et détruit. En se basant sur le premier scénario de Samuel Stefanak, le réalisateur Jaume Collet-Serra, va alors construire un film où tout se passe à la fois dans les silences, dans la position des corps et particulièrement celui de cette dame en noir aussi effrayante qu'intrigante. Car elle ne bouge que très peu et cela suffit à créer le malaise, car le réalisateur a eu la bonne idée de la tenir toujours à distance, du moins durant les trois quarts du film et de se focaliser sur son personnage principal et les différents changements que la présence de cette dame va apporter dans son esprit et dans sa relation avec ses enfants. Avec une maîtrise évidente le réalisateur va également utiliser une vieille méthode remise à jour avec le « Dracula » de Francis fort Coppola, qui consiste à utiliser les ombres, en décalage de l'action pour pouvoir créer une tension supplémentaire lors d’une action précise. Ici le réalisateur maintient une véritable pression sur le spectateur qu'il ne relâchera qu'à la toute fin du film. Chaque élément de la narration permet à chaque fois de gravir un échelon sur ce qu’est réellement cette dame en noir et sur ses sombres desseins.


L'actrice Danielle Deadwyler (Emmett Till), offre une composition remarquable tout en maîtrise et tout en nuances qui permet de la voir passer d'un état psychologique faible, suite à l’accident, à une folie dévastatrice dont on ne perçoit pas forcément toutes les facettes et c'est bien ce qui est le plus intéressant dans son jeu. L'actrice est captée par la caméra quasiment en majorité en gros plan sur son visage ce qui lui permet de pouvoir montrer toutes l’étendue de son talent, l'incroyable palette de sentiments et la manière dont elle maîtrise chacun d'eux. Face à elle, le jeune comédien Peyton Jackson (The Résident) ne se laisse pas impressionner et parvient également à apporter son lot de nuances dans un personnage de fils qui est à la fois complexe de par son âge et de par sa volonté de pouvoir sortir sa mère de la catatonie dans laquelle elle s'est enfermée depuis l'accident. L'arrivée de la dame en noir va créer des tensions mais surtout réveiller les peurs et les angoisses de ces enfants face à une mère qui commence à perdre son propre contrôle.


En conclusion je dirais que « The Woman in The yard » est un film d’angoisse redoutablement efficace et parfaitement maîtrisé par son réalisateur et sa distribution qui parvient à donner une nouvelle dimension au film de genre. Ici, nous nous intéressons surtout à la psychologie des personnages tout en créant une sorte d'analogie avec le personnage source de l'angoisse.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
« The Woman in the Yard » évolue dans un milieu assez sombre presque intemporel où les éclairages intérieurs autant qu’extérieurs apportent autant de tensions que de moments de pauses pour le spectateur. Le travail de Pawel Pogorzelski (Blue Beetle), Directeur de la Photographie était de recréer un univers à la fois froid et chaud dans son extérieur pour venir en contraste avec ce que fait ressentir cette dame en noir, tout en donnant au film une texture propre moderne et sale. Le résultat est là et le support retranscrit une image de grande qualité avec des sombres soignés et des couleurs parfaitement dosées.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Primordiale dans « The Woman in the Yard », comme dans n’importe quel film d’horreur, le support se révèle d’une efficacité renversante avec une répartition minutieuse particulièrement soignée. La dynamique est à vous en faire vriller la tête tant elle vous fait bondir à chaque interaction avec la dame et surtout dans sa partie finale. Subtile et puissante la piste Dolby Atmos, a le mérite de pouvoir vous plonger au cœur de ce cauchemar magistralement orchestré.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 45 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Le Making of du film, assez conventionnel mais qui a le mérite de nous apprendre comment le film a été pensé et réalisé. 


Et un focus sur l’actrice Okwui Opkokwasili (Agatha All Along) derrière la Dame en en Noir.