Depuis toujours, l’humanité lève les yeux vers les étoiles en quête de réponses… et cette fois, l’univers a répondu ! Elio, un garçon de 11 ans rêveur et passionné d’espace, peine à trouver sa place sur Terre. Mais sa vie bascule lorsqu’il est mystérieusement téléporté dans le Communiverse — une organisation intergalactique rassemblant des représentants (aussi étranges que fascinants) de galaxies lointaines. Pris par erreur pour l’ambassadeur officiel de la Terre, il se retrouve propulsé au cœur d’une mission aussi périlleuse qu’extraordinaire. Heureusement, il pourra compter sur Glordon, un extraterrestre aussi loufoque qu’attachant, et sur sa tante Olga, qui veille sur lui depuis la Terre. Au cours de cette aventure hors du commun, Elio devra prouver qu’il est le digne représentant des humains tout en découvrant qui il est vraiment et où se trouve sa place.
« Difficile de trouver sa place ! », ce pourrait être le résumé de « Elio » le nouveau film de Pixar, dont les recettes au box-office, ne furent pas à la hauteur des attentes du studio, réalisant même le pire démarrage au box-Office USA d’un long-métrage du studio. Il faut dire que le positionnement fut compliqué entre « Lilo & Stitch – Version Live », sorti un mois plus tôt écrasant tout sur son passage, ou encore « Dragons – Version Live », qui prit la tête du box-office une semaine plus tôt et enfin le film d’horreur de Danny Boyle « 28 ans plus tard » qui lui aussi capta l’attention des spectateurs. « Elio » ne rapportera, au final qu’un peu plus de 150 Millions de Dollars de recettes Mondiales (Tout juste un peu plus de 1 200 000 entrées en France), malgré de grandes qualités narratives et visuelles. Car ce long métrage de Madeline Sharafian (Mon Terrier) et Domee Shi (Alerte Rouge) surprend par le ton et une manière différente d’aborder le sujet de « Trouver Sa Place ! ».
Car c’est bien de cela que parle le scénario signé des deux réalisatrices et de leurs co-scénaristes : Julia Cho (Alerte Rouge), Mark Hammer (Mon Beau-père et moi) et Mike Jones (Soul) qui ont retravaillé l’idée de départ du premier réalisateur du film : Adrian Molina (Coco), qui quitta le projet en cours de production. « Trouver sa place ! » lorsque l’on est un petit garçon orphelin élevé par sa tante qui n’avait pas forcément envisagé d’élever un enfant. C’est aussi, du moins dans sa première partie, une métaphore sur le deuil et l’envie pour le petit héros de retrouver ses parents. Les extra-terrestres comme un transfert d’un paradis éventuel où il trouverait sa place, la sécurité et l’amour que la vie lui a retiré. Puis dans la deuxième partie, sans jamais se démettre de sa pétillance destinée à public très jeune, va aborder le deuil, l’apaisement et l’acceptation.
Pour cela, les réalisatrices vont s’appuyer sur le visuel. A commencer par le début du film où Elio évolue dans un environnement très sobres, presque trop géométrique d’une base militaire avec ses codes, et surtout son image de froideur et de rigidité, qui vient contraster avec les ambitions de l’enfant et son regard vers l’immensité de l’univers. Puis dans la seconde partie, le film va intégrer un univers fait de différentes créatures aux formes diverses et aux couleurs pétillantes pour venir en opposition avec la première partie. Et comme nous sommes dans un long-métrage d’animation du Studio Pixar, le jeune héros va s’opposer à un méchant qui cherche, avant tout, lui aussi, à trouver sa place dans un univers qui n’est pas très enclin à lui en faire une. Toutes ces oppositions vont aider Elio a accepter sa vie et son avenir et pour rester sur le « Mojo » du film, « A trouver sa place » dans cette nouvelle vie, où il avait tellement besoin de retrouver la lumière.
« Elio » est, comme d’habitude chez Pixar, un long métrage d’une grande intelligence et d’une maitrise remarquable tant sur l’écriture que sur les graphismes. Le Studio aborde avec subtilité et sans Pathos, des sujets compliqués comme le deuil, et l’acceptation chez un enfant de vivre sans ses parents. Jamais dégoulinant de guimauve trop sucrée, ce l’on-métrage d’animation réunit toute la famille avec beaucoup de profondeur et une lecture à plusieurs niveaux du film. Les parents nostalgiques des films de Spielberg sauront y voir, également, un hommage des réalisatrices aux films du maitre notamment : « Rencontre du 3ème type » (1977) et « E.T. » (1982).