Le Grand Bleu Edition Limitée UHD 4K

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
FR
Date de sortie
03/12/2025
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Patrice Ledoux
Scénaristes
Luc Besson, Robert Garland, Marilyn Goldin, Jacques Mayol et Marc Perrier
Compositeur
Eric Serra
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
138
Support
Critique de Emmanuel Galais

La rivalité de deux enfants, dans la mer, en Grèce, qui se poursuit lorsqu'ils sont adultes. Lequel des deux plongera le plus loin et le plus profond ? Leurs amours, leurs amitiés, avec les humains et avec les dauphins, à la poursuite d'un rêve inaccessible. 


Les rapports entre Luc Besson et la presse n’ont jamais été tendre, ou, en tout cas ont toujours été complexes, entre amour et haine, constamment sur le fil du rasoir. « Le Grand Bleu » sorti en 1988, en est le plus bel exemple. Présenté à Cannes, le long-métrage est sifflé, hué, descendu dans la presse par des critiques qui ne comprennent pas qu’ils viennent de vivre un évènement sans précédent dans l’histoire du cinéma hexagonal. L’histoire d’amitié compétitive et d’amour sur fond d’océan et de communication avec les dauphins, séduira le public, n’en déplaise à la presse qui, avec le temps et après plus de 9 Millions de spectateurs, révisera son jugement, et saluera le talent de Besson dans ses futures productions. Mais l’idylle ne durera qu’un temps, et nous le voyons bien, Besson, qui a vu grand, est tombé de son piédestal et tente film après film de retrouver les faveurs du public, mais les ennuis financiers et judiciaires font de ce retour un parcours du combattant, malgré les qualités de ses derniers films (Même s’ils ne sont pas parfaits).


Mais « Le Grand Bleu » c’est une rencontre entre Besson qui s’était déjà fait un nom avec le très remarqué « Subway » sorti trois ans plus tôt. Ici, le réalisateur nous emmène dans sa passion, la plongée et fait naitre un duo d’acteurs : Jean-Marc Barre (In The Flesh) qui prendra un chemin radicalement différent par la suite, et Jean Reno (Léon) qui suivra le réalisateur dans bon nombre de ses films puis se forgera une carrière à l’international, pour le meilleur comme pour le pire. Le duo fonctionne à merveille avec un Jean-Marc Barre tout en simplicité, en économie de mots, mais où l’utilisation du regard de la posture est bien plus importante que n’importe quelle ligne de dialogue. C’est d’ailleurs une force de Luc Besson, dans « Le Grand Bleu » qui a bien compris que souvent des regards ou des gestes sont plus parlant que les mots. Rappelons-nous que son premier film « Le Dernier Combat » (1983) était sans dialogue. Le réalisateur qui a signé le scénario avec Robert Garland (Tootsie), Marilyn Goldin (Camille Claudel), Marc Perrier (Subway) et Jacques Mayol, pour l’aspect technique, trace une intrigue qui vient constamment en opposition entre le défilement des mots de Johanna, interprété avec dynamisme par Rosanna Arquette (Recherche Susan Désespérément) et les silences de Jacques, les éruptions volcaniques d’Enzo et le calme presque innocent de son ami d’enfance. C’est également une allégorie entre le monde de la Terre et celui de la mer.


Et puisque l’on parle de moments de grâce, la mise en scène de Luc Besson donne constamment le contre-poids entre des scènes parlante, bruyante, quotidienne et celle de ces hommes qui plonge dans le cœur de la mer et se connectent avec cette étendue si belle, si calme et le danger qu’elle masque. Le réalisateur utilise la métaphore du dauphin pour incarner le père perdu au fond de la mer, que le fils voudrait rejoindre pour y trouver l’apaisement. Et puis si la mise en scène de Luc Besson est inventive et le rythme parfaitement tenu que ce soit dans la version ciné comme dans la version Longue, que dire de la musique d’Éric Serra (Le Cinquième élément), qui tient là son chef d’œuvre avec une musique sui comprend chaque plan, qui en ressort toute l’essence et nous plonge les yeux fermés dans un univers bleu, accompagné de dauphin. La musique devient l’incarnation de l’océan et cette musique qui est devenue, avec le temps, indissociable de la mer, au point d’être utilisé à chaque reportage sur les animaux marins.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
Ultra HD 2160p
Format Cinéma
2.35:1
La mise en scène de Luc Besson est percutante et toute en précision. Le travail de la photo est capital pour cela, car le réalisateur soigne les détails pour offrir une œuvre cohérente et sans faux pas, afin que le spectateur puisse plonger dans cette histoire d’amitié et d’amour. La Photographie signée par Carlo Varini (Les Choristes), qui avait déjà travaillé, avec le réalisateur sur « Subway » est pleine de nuances et de subtilité, que la remasterisation met parfaitement en valeur, particulièrement dans les scènes sous l’eau ou au Pérou, avec des couleurs mieux tenues, plus chaudes. Un traitement qui offre plus de nuances dans la scène d’ouverture en noir et blanc et moins de perte de matière dans les scènes plus exposées. L’utilisation du Dolby Vision offre un meilleur découpage de certains détails lumineux.  
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne

La piste DTS-HD Master Audio 5.1 est une surprise, presque incompréhensible, puisque Eric Serra a fièrement présenté l'anée dernière le nouveau mix DolbyAtmos de son album phare. Alors pourquoi ne pas faire profiter à ce film si immersif un mixage Dolby Atmos en audio immersif ? 

Ce qui surprends également c'est la dynamique, sensiblement écrasée et une spatialisation globale moins appuyée par rapport à la version Blu-ray précédente.

Une vrai déception pour cette édition 4K / ULtrea HD, marquée par une note qui sanctionne le peu d'effort réalisé à ce niveau ! 

 

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 120 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Alors d’abord saluons la présence d’un précieux making of qui nous permets de mieux comprendre les difficultés de réaliser un tel film, notamment en ce qui concerne les scènes sous-marines.


Puis un entretien récent notamment de Jean-Marc Barr et Marc Duret qui reviennent avec humour sur les conditions de tournage du « Grand Bleu ». Une ambiance aux antipodes de ce que le film montre à l’écran.


Un autre entretien récent avec Christian Pétron (Atlantis) qui fut le directeur de la photographie des prises de vues sous-marines qui raconte le challenge de pouvoir filmer sous l’eau et de rendre l’ensemble narratif.


Puis un autre entretien avec André Labbouz, directeur Technique chez Gaumont depuis 1988, et qui revient, forcément sur les différentes versions du film en salle.


Et puis, évidemment, un entretien avec Eric Serra, qui revient sur l’ensemble de sa carrière et la partie particulièrement florissante avec Besson.