La ligue des gentlemen extraordinaires (Blu-ray)

Catégorie
Cinéma
Titre Original
The League of Extraordinary Gentlemen
Genre
Pays
USA
Date de sortie
23/03/2007
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Don Murphy
Scénaristes
James Robinson d'après l'oeuvre de Alan Moore et Kevin O'Neill
Compositeur
Trevor Jones
A propos du film

La FOX est, pour ces premiers mois de l’année, l’éditeur qui fait le plus d’effort sur la sortie de titres Blu-ray. Le choix des films est logiquement axé sur le spectaculaire, visuel et sonore. FOX offre surtout une plateforme interactive qui donne les premières mesures du potentiel Blu-ray. Les jeux un peu trop simplistes pour étonner véritablement pourront difficilement être un argument de vente promotionnel pour le Blu-ray. On se retranche avec plaisir sur l’impact visuel et sonore qui de leur coté permettent de vivre le cinéma avec plus d’intensité. Et ça c’est bien !

Edition
Standard
DureeFilm
100
Support
Critique de Bruno Orru

Synopsis

L'aventurier Allan Quatermain dirige la Ligue des Gentlemen Extraordinaires, association de sept super-héros légendaires, comprenant le mystérieux Capitaine Nemo, la femme vampire Mina Harker, l'invisible Rodney Skinner, le jeune et intrépide agent secret américain Tom Sawyer, l'inaltérable Dorian Gray et l'inquiétant duo Jekyll / Hyde. Venus des horizons les plus divers, les membres de la Ligue sont de farouches individualistes, des exclus au passé ténébreux et agité, dont les facultés hors normes constituent à la fois un atout et une malédiction. Réunis dans des circonstances exceptionnelles, ils doivent en peu de temps nouer des rapports de confiance, apprendre à fonctionner en équipe. Après avoir embarqué à bord du Nautilus, ils gagnent Venise, où leur adversaire, le diabolique Fantôme, se prépare à saboter une conférence réunissant les plus grands chefs d'Etat...

Critique Subjective (originale ici)

Le film était précédé d’une production à la réputation peu enviable. Dès le Début du tournage, l’ambiance est plutôt tendue entre Norrington (jeune réalisateur prodige qui a montré toute l’étendue de son talent avec Blade) et Sean Connery qu’on ne présente plus et qui est aussi producteur de ce film. En effet, Norrington aime prendre le temps de concevoir ses scènes et de les mettre en place et Connery veut gagner du temps et donc de l’argent. Depuis quelques temps, de nombreuses productions hollywoodienne s’exilent à l’est afin de gagner quelques sous, et quoi de mieux que Prague pour représenter un Londres fin de XIX eme siècle. Hélas, à l’été 2002 Prague est sous les flots victime d’une inondation monstre qui emportera une partie des décors de la production et le Nautilus. Là Connery s’énerve, prend les rênes du film et rogne les ailes de la création de Stephen Norrington.

La Ligue des Gentlemen Extraordinaires est adapté d'un comic-book d'Alan Moore réunissant uniquement des héros Britanniques de l’époque Victorienne... C'est la seconde fois que le septième art adapte l'une des bandes-dessinées du britannique, deux ans après From Hell, qui évoquait les méfaits de Jack l'Eventreur. Alan Moore est visiblement intrigué et passionné par cette Angleterre victorienne qui a donné naissance à Dracula, Jack l’éventreur et Sherlock Holmes. Dans cette Bd, Alan Quatermain est vieux, fatigué et accroc à l’Opium, l’homme invisible est un obsédé profitant de son don pour violer les filles d’un pensionnat et Tom Sawyer est aux oubliettes. Mina Harker est la véritable chef de cette expédition, autant dire qu’Hollywood ne peut adapter telle quelle une œuvre iconoclaste.

La Ligue des Gentlemen Extraordinaires, le film, met en vedette sept héros de « légende » emmenés par le plus grand d'entre eux, l'aventurier Allan Quatermain (Sean Connery), intrépide chasseur et lutteur, doté d'une très grande expérience. Autour de lui, on retrouve le Capitaine Nemo (Naseeruddin Shah), navigateur rebelle à la fois savant, ingénieur, inventeur et pirate ou Mina Harker (Peta Wilson), terrifiante créature de la nuit, unique survivante d'un fléau qui s'abattit sur Londres et qui a pour nom Dracula. L’équipe compte également L'Homme invisible Rodney Skinner (Tony Curran), l'aristocrate Dorian Gray (Stuart Townsend), individu à l'exceptionnelle puissance physique qui commanda un jour un portrait de son visage pour que celui-ci vieillisse à sa place, le turbulent agent Tom Sawyer (Shane West), qui fut tantôt détective, tantôt chasseur de trésor sur le fleuve Mississipi, et qui se trouve désormais au sein de la Ligue et l'inquiétant double-personnage Dr. Jekyll / Mr. Hyde (Jason Flemyng).

Ce que les américains appellent le background, que l’on pourrait mal traduire par toile de fond, histoire en arrière-plan, de ce film est absolument passionnant. La réflexion sur la fin d’un siècle et le renouveau de la technologie et la place de l’homme est intéressante. Sans compter que l’univers décrit a de quoi faire saliver tout fan de gothique Victorien. Les personnages sont tous intéressants et charismatiques. Pas moins de 58 décors grandeur nature, de très nombreux modèles réduits et effets visuels et trois gigantesques maquettes de Venise, Londres et Paris ont ainsi été créés Au-delà de ces qualités, le film souffre d’un scénario banal et bancal qui semble aligner les scènes sans réel trame narrative, des effets spéciaux approximatifs dans leur intégration à la pellicule du film (la scène de l’incendie du début du film, la sortie de l’eau du Nautilus). Sean Connery semble vouloir mettre son personnage en avant alors qu’il se fait littéralement voler la vedette par les rares interventions des autres héros, joué à merveille par une belle brochette d’acteurs. Reste un film finalement assez plaisant en home-cinema, un film de genre somme toute réussi, un blockbuster jovial et un bon spectacle au final qu’on aurait aimé voir mieux réussi.

Un dernier mot

On salive sur ce qu’aurait pu donner ce film au casting gonflé sans la pression des producteurs d'autant que les effets visuels et les décors bien qu'un peu kitschs sont assez réussis.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.40:1

L’image permet bien entendu de se régaler, notamment à la découverte des extraordinaires décors construits pour le film. Alors qu’en DVD on se complait à apprécier ce mélange d’architecture victorienne et fantastique, en HD on se surprend la plupart du temps à admirer le détail des finitions (oui, l’aspect carton pate transparaît à plusieurs reprises). Coté personnages aussi on peut à la fois admirer la représentation virtuelle et critiquer son intégration dans les décors, plus perceptible.

Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Moyenne
Moyenne
Moyenne

Coté son, vous aurez la présence d’esprit d’avertir vos voisins que les chocs sourds proviennent bien d’un film et non pas d’un tremblement de terre. S’il est certain que tout amplificateur peut faire rugir un caisson, il apparaît de plus en plus que seules les pistes non compressées permettent d’apprécier une certaine mais tangible capacité à apporter plus de nuance dans les impacts et surtout dans les vrombissements.

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 100 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Coté bonus on remarque comme sur Speed un jeu interactif ; le joueur voit un cible à l’écran qui lui permet de viser et tirer sur les « méchants ». Problème, la séquence est rapide et la rapidité de réaction du curseur n’est pas suffisante pour agir correctement. Là encore, si le jeu se révèle amusant pendant quelques secondes, sa présence ressort au final de l’anecdotique pour l’intérêt de cette version Blu-ray du film.

Comme sur les autres titres de l’éditeur, ce titre Blu-Ray propose la fonction que la FOX traduit bizarrement en « Sélection » qui se révèle plutôt une sorte de recherche alphabétique, type encyclopédie. Les critères de recherche pour ce film sont aussi bien les acteurs ou leurs personnages associés mais aussi des objets ou des lieux ou des périodes.

Dans le même esprit, on trouve également la fonction de sauvegarde des scènes favorites. Lors de la lecture du film, il est possible de placer un repère permettant par la suite de lire à la suite vos séquences préférées. Idéal pour une démonstration mais, contrairement à l’option similaire en HD DVD, la sélection disparaît dès ouverture du tiroir.

Le reste est plus traditionnel avec la présence de deux commentaires audio. Le premier place devant le micro deux des producteurs du film et trois acteurs (Shane West, Jason Flemyng, Tony Curran). Le second commentaire audio permet d’écouter l'équipe technique du film dont la costumière, le responsable des effets visuels, le maquilleur et le responsable des maquettes.