L’histoire :
Sean Boswell est un risque-tout à qui sa passion immodérée des voitures de sport trafiquées a déjà attiré de sérieux ennuis avec la police californienne. Condamné après un accident, sa seule alternative à la prison est d'accepter la tutelle de son père, militaire de carrière basé à Tokyo.
La critique : (de Philippe Jallet)
Et voilà, le filon Fast & Furious continue, avec cette fois une escapade au pays du soleil levant. Etait-ce vraiment indispensable ?
Dès la première séquence, on a plutôt envie d’adhérer au projet, avec une présentation de notre héros qui pénètre dans son lycée, en passant les postes de sécurité à côté d’une mascotte, sur une musique absolument géniale !
S’en suit la première provocation, le premier défi… et le premier grand n’importe quoi ! Une course certes bien filmée, mais dont la légitimité nous dépasse, et dont la conclusion est pour le moins ridicule. Au final, notre jeune tête brûlée s’envole pour Tokyo pour éviter la prison. Bravo aux scénaristes, ça commence fort !
Et au Japon, ça ne s’arrange pas. Lucas Black (encore un gars de 24 ans qui joue le rôle d’un mineur… on se croirait de retour dans la série Beverly Hills 90210) fait étalage de son manque de talent. Totalement monolithique, il joue les gros bras décérébrés qui cède à la première provocation, et qui cherche désespérément la bagarre, à un point pathétique !
Il faut reconnaître cependant que le scénario ne l’aide pas vraiment. Celui-ci est loin d’être prévisible, car on atteint un comble du ridicule. Comme au Far West de la grande époque, tous les problèmes d’ego se règlent sous forme de duels, de voiture cette fois ci.
La qualité du film, car il y en a une, réside dans ces courses, où le dérapage contrôlé fait foi. Servies par une mise en image somptueuse, dont on regrettera simplement une utilisation légèrement abusive d’effets spéciaux numériques, ces courses font parfaitement état de la montée d’adrénaline et de la sensation excitante que constitue la conduite de ces bolides. Malheureusement, ces séquences sont plombées par une musique assourdissante et franchement d'un goût douteux.
Mais pour le reste, c’est quand même le grand vide… les acteurs sont caricaturaux au possible. Seul émerge de ce néant l’excellentissime Sung Kang dans le rôle de Han, qui prend le héros sous son aile. D’un charisme étonnant, il est la seule note juste d’un casting bancal.
Petite note sympathique pour les fans de la série des Fast & Furious, une guest star fait une brêve apparition dans l’ultime séquence du film. Ça ne sauve pas une œuvre dont trop peu d’éléments sont positifs pour le rendre recommandable, beaucoup s’en faut ! Même les fans de tuning auront du mal !
Descriptif des bonus par Philippe Jallet. Captures et commentaires par Bruno Orrù
- Scènes coupées (19 min) : disponibles avec les commentaires du réalisateur. Plutôt intéressantes dans l’ensembles, mais effectivement pas indispensables. Le jeu des acteurs n’est toujours pas à la hauteur.
- Drifting school (7 min) : les acteurs ont passé 2 jours à apprendre comment drifter. Le mini reportage ne nous apprend pas grand-chose, mais nous montre un aspect du drifting.
- Caméra des acteurs (4 min) : une caméra « indiscrète » au sein du tournage, collection de grimaces à la caméra et de séquences sans intérêt et aux transitions inexistants. C’est quoi ce bonus ???
- La dernière virée de Han (8 min) : making of de la course poursuite dans Tokyo qui, on l’apprend ici, a été tournée à Los Angeles.
- Prêt à prendre le volant (10min) : histoire de voir comment sont conçues et choisies les voitures présentes dans le film.
- Interview de Keiichi « the Drift King » Tsuchiaya (3 min) : très court entretien avec un vrai champion de Drift.
- A la japonaise (10 min) : ôde à la capitale nippone, Tokyo. Une revue des différents endroits choisis pour le tournage, et l’implication culturelle dans le film.
- Le clip de Don Omar
Menu
L’arrivée des nouveaux supports optiques HD (HD-DVD et Blu-ray) est évidemment l’occasion de voir et d’écouter des films en HD. Mais c’est également l’occasion de découvrir de nouveaux moyens de naviguer au sein des différentes bonus, voir découvrir de nouvelles options interactives. The Fast and the furious Tokyo drift se révèle le titre adéquat pour aborder ces nouvelles possibilités.
- Superposition des options : Si vous découvrez avec cet article le potentiel du HD DVD il n’est pas inutile de rappeler que dorénavant l’accès aux options interactives (langue, sous-titres, chapitre, bonus…) se réalise en superposition du programme qui continue sa course alors que l’on navigue dans les différentes options. Cela à l’air bête, mais cela se révèle un confort très appréciable. Notez que si la validation de modification de la piste audio ou des sous-titres n’occasionne aucune interruption de la lecture du programme, assez logiquement, l’accès aux pages d’accès aux bonus stoppe la lecture du programme.
Une capture des choix interactifs. Le premier panneau vertical donne la liste de l'ensemble des bonus, le second panneau a été obtenu en sélectionnant le choix des scènes inédites et propose d'accéder à une séquence particulière ou de tout lire. Les commentaires du réalisateur sont optionnes et, comme l'ensemble des suppléments de cette édition, ils sont sous-titres en français.
Picture in picture
Sans aucun doute l’option la plus spectaculaire, le mode « Picture in picture » traduit en fait une interactivité peu prisé des amateurs de DVD, jeu veux parler des grandes masses bien entendu. Il s’agit ici d’offrir un commentaire, non plus audio, mais vidéo. En optant pour ce mode de visionnage, le film défile en plein écran alors qu’une fenêtre vidéo s’ouvre dans un des coins laissant entrevoir un deuxième film. Car il s’agit bien de cela sur ce titre ! En effet, les réalisateurs de la section bonus ont carrément réalisé un long making-of (de la durée totale du film !) qui alterne prises de vues de tournage et interviews, le tout en parfaite synchronisation avec l’action en cours dans le film. Ce qui donne ici encore plus d’intérêt à cet exercice c’est que le propos des intervenants, pour une fois, ne se limite pas à de l’auto congratulation, et aborde en profondeur les différents aspects du tournage (lieux, relations entre les membres de l’équipe, importance du travail des cascadeurs et des pilotes spécialisés dans le drift…) mais également de la communauté des jeunes qui s’intéressent aux courses de voiture. Ces propos sont sous-titrés en français (attention, le déclenchement du sous-titrage du mode Picture in picture est automatique mais demande quelques longues secondes pour s’activer) ce qui se révèle un vrai bonheur. La qualité du contenu et la forme de cette option sera certainement l’occasion pour de nombreuses personnes d’apprécier ce type de bonus, bien plus sympathique que le simple commentaire audio.
Dès le générique, le réalisateur propose un commentaire vidéo. Notez que vous pouvez tout à fait sélectionner la piste sonore et les sous-titres afférents à ce commentaire sans afficher la fenêtre mais cette option va beaucoup plus loin qu'un simple commentaire avec de nombreuses images de production et de tournage. Il s'agit donc bien d'un commentaire vidéo ! Notez que le coté inférieur droit l'icône U-Control qui permet d'activer ou désactiver en une fraction de seconde le commentaire vidéo.
U-control (VOUS contrôlez)
Le cahier des charges du HD-DVD permet d’offrir de nombreuses possibilités ludiques pour accompagner le visionnage d’un film. L’option U-control souligne la possibilité pour le spectateur de prendre les commandes et de décider quoi regarder, à tout moment du film. Dans Tokyo Drift, avec le module U-control on accède à trois options, dont le mode Picture in Picture précédemment décrit, permettant alors de superposer du contenu en cours de lecture du film. Il faut pour cela activer le module U-control avant la lecture du film, une discrète icône se place dans le coin inférieur droit et donne accès à différentes options, toutes n’étant pas toujours disponibles durant le film. Il est ainsi possible d’afficher des photos du tournage ou des captures du story board. Contrairement à la version DVD ou se type d’interactivité est logé dans les suppléments, l’intérêt ici est que ces captures apparaissent en temps réel durant la lecture du film et permet de savourer la différence entre ces documents de travail et le résultat final. Deux autres options totalement ludiques sont disponibles sur ce titre. Le mode GPS permet de superposer sur l’image du film un écran GPS qui permet de visualiser la progression des voitures dans les rues de Tokyo. La deuxième option permet de voir, en temps réel, le chiffrage des dégâts occasionnés aux voitures ! J’en vois confortablement calés au fond de leur fauteuil se demander quel est l’intérêt réel de ce genre d’option ? Aucun intérêt bien sur, autre que divertir. Tiens, en parlant de ludique, sachez que vous avez dans les suppléments une option vous permettant de « customiser » une voiture (peinture, jantes, décorations) et de lancer la lecture de l’une des fameuses séquences du film avec un drift tournant à 360°… avec à la place de la voiture du film, votre voiture customisée ! Evidemment il s’agit ici d’une version 3D mais croyez-moi l’illusion est totale.
Le menu général U-control permettant d'activer l'option en début de lecture du film et affichant un court descriptif des choix possibles.
Une capture du film avec la bande d'Icônes U-control. Tous ces choix ne sont pas possibles sur l'ensemble du film.
Pause sur une séquence avec les types d'affichages possibles. Ci-dessous le mode PIP.
Bien que la fenêtre vidéo soit toujours affichée, il est possible d'activer une deuxième option avec en haut à gauche la fenêtre "Story Board".
Ici l'affichage "Story board" laisse place à l'option "GPS" qui permet de situer la course dans les rues de Tokyo (la photo surexpose le GPS mais à l'écran, et en HD, c'est clairement lisible. Notez que par lisibilité des visuels je n'ai pas activé les sous-titres mais que ce soit ceux des dialogues du film ou du commentaire vidéo, les deux sont possibles.
En conclusion Voici le premier titre HD-DVD proposé par Universal qui exploite en profondeur le potentiel interactif de ce nouveau format optique haute-définition. Ce nouveau potentiel souligne que les réalisateurs de bonus ont à leur disposition un potentiel énorme pour proposer un contenu interactif intéressant dans le propos et amusant dans la forme.