Phone Game (Blu-Ray)

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Phone Booth
Genre
Pays
USA
Date de sortie
10/10/2007
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
David Zucker, Gil Netter
Scénaristes
Larry Cohen
Compositeur
Harry Gregson-Williams
Edition
Standard
DureeFilm
81
Support
Critique de Frédéric Beaufrere
Nous avons tous des squelettes dans nos placards. Mais prenons-nous le temps d'en faire l'inventaire pour rendre des comptes et espérer expier nos fautes ? Un sujet moralisateur auquel s'attache Phone Game, proposé en Blu-Ray par la Fox. Une histoire originale qui aurait pu donner lieu à un thriller de qualité.

Stuart Shepard, attaché de presse à New York, a pris l'habitude d'appeler tous les jours sa maitresse (Katie Holmes) depuis une cabine téléphonique afin que sa femme (Radha Mitchell) ne puisse pas repérer son petit manège dans les factures de téléphone. Mais aujourd'hui, le téléphone de la cabine sonne. Au bout du fil, un homme menace Stuart de l'exécuter s'il raccroche le combiné. Un petit laser rouge de snipper, pointé sur la cabine, achève de le convaincre... Stuart procède alors, sous la menace de son correspondant,  à une introspection profonde et méthodique de sa vie. Le spectateur est ainsi confronté au grand déballage de l'intimité de Stuart, prétexte à nous faire réfléchir sur nos actes les plus vils, nos mensonges, nos hypocrisies.

Avec cette idée diabolique, ce thriller aurait pu être éprouvant et suffoquant mais il demeure finalement plus moralisateur que stressant tout en n'évitant pas le cliché du policier réfléchi confronté au zèle de son collègue brut de fonderie. Colin Farrell, Forest Whitaker et Kiefer Sutherland nous livrent heureusement une prestation à la hauteur de leur talent et parviennent à maintenir l'attention du spectateur au dessus du sommeil profond. 

Mais le scénario n'est pas à la hauteur de ce que l'on aurait pu en attendre. Long à démarrer, le film enchaine les incohérences et les situations à dormir debout. Son manque de crédibilité empêche rapidement toute immersion profonde du spectateur. Le réalisateur se débat avec le talent qu'on lui connait avec ce défi imposé par un scénario huit-clos prêchi-prêcha qui ne nous protège pas de quelques temps morts qui ternissent le rythme général d'une intrigue prévisible.

Conclusion

Si Phone Game partait d'une idée novatrice, l'exploitation qui en a été faite est décevante et sans surprise. Amputé de son interminable introduction et de son générique de fin, le récit tient en un scénario tourmenté de 60 minutes à peine. Si l'on ajoute à ce manque d'imagination un tournage éclair de 12 jours, on aboutit à un pseudo huit-clos sans saveur longuet et soporifique, malgré la ferveur que les acteurs principaux ont tenté d'apporter à ce qui tient plus d'un téléfilm que d'un chef d'œuvre, une appréciation cependant toute personnelle qui n'a pas empêché le film de rencontrer un succès indéniable lors de sa sortie en salle.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
La photographie du film est une bonne surprise. Cette édition Blu-Ray bénéficie d'un rendu HD de qualité, fruit d'une compression MPEG2 très propre et fine. L'image est précise en permanence et ne présente que peu de grain. La photographie s'est avant tout attachée à privilégier des tonalités froides et contrastées avec une belle exploitation de toute la palette des bleus. On pourrait regretter que les noirs manquent légèrement de profondeur, mais rien de grave cependant. L'image est limpide.

Phone Game fait une belle exploitation de l'incrustation vidéo lors des coups de téléphone ou simplement pour illustrer en multi-angles certaines scènes se déroulant à quelques mètres de l'action principale. L'idée est utilisée avec parcimonie et apporte un peu de peps aux passages les plus soporifiques.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Non
Non
Non
Moyenne
Moyenne
Bonne
Allemand
Oui
Oui
Non
Moyenne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Moyenne
Moyenne
Bonne
Danois
Oui
Oui
Non
 
 
 
Finnois
Oui
Oui
Non
 
 
 
Néérlandais
Oui
Oui
Non
 
 
 
Norvégien
Oui
Oui
Non
 
 
 
Suédois
Oui
Oui
Non
 
 
 
La bande musicale, éparse, est très urbaine et tubulaire. A la fois grinçante et grondante, elle ne laisse pas de souvenirs indélébiles. Difficile de se remémorer le moindre passage en qui la concerne une fois le film terminé car la partition est sans grand relief.

Côté environnement sonore et bruitages, les basses sont à l'honneur, toujours pour soutenir la musique urbaine et contraster avec les sonorités bien plus aigues des sonneries de téléphone, cris et chargeurs d'arme à feu. La spatialisation est correctement restituée et transforme votre salon en un quartier New Yorkais des plus animés.

Mais hélas, si la version anglaise bénéficie du meilleur rendu qui soit tant dans au niveau de sa dynamique que dans le jeu des acteurs, la localisation française du film est à marquer d'un carton rouge, notamment en ce qui concerne le doublage du snipper, très mal joué par l'acteur francophone qui lui prête sa voix. Egalement très mal mixée, cette voix française de Kiefer Sutherland suffit à saboter le film en privant le spectateur de toute immersion.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 85 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Les menus sont ce qu'il y a de plus sommaire. Du texte empilé, sans mise en forme particulière. Le bonus se résumé à une piste audio permettant au réalisateur de nous apporter son éclairage sur le tournage, commentaire qui permet d'en savoir un peu plus sur la façon qu'à eu le réalisateur d'aborder le projet. La section bonus est complétée par une  bande annonce cinéma du film et une bande annonce supplémentaire de "La Ligue des gentlemen extraordinaires".