Prison break : Saison 1 (Blu-ray)

Catégorie
Série TV
Titre Original
Prison Break : Season 1 (Blu-Ray)
Genre
Pays
U.S.A
Date de sortie
05/12/2007
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Paul Scheuring, Matt Olmstead, Dawn Parouse, Marty Adelstein, Neal Moritz et Brett Ratner
Scénaristes
Paul Scheuring
Compositeur
Ramin Djawadi
Edition
Standard
DureeFilm
999
Support
Critique de Pierre Dubarry

Série télévisée au succès phénoménal, un an après sa sortie DVD voici que la 20th Century Fox nous gratifie d’une édition Blu-Ray pour le moins innatendue ! En plus d’avoir la joie de redécouvrir une excellente série, les qualités technique de cette nouvelle édition laissent pantois…La suite par ici.


Synopsis

Pour tenter de faire évader son frère Lincoln, condamné à mort pour un meurtre dont il semble innocent, Michael Scofield, jeune ingénieur en génie civil, se fait incarcérer dans la même prison. Pour mener à terme son projet il se fait tatouer les plans de la prison sur son corps.


Critique subjective par Emmanuel Galais/ Critique technique par Pierre Dubarry

Parfois, une série Télé capte l’attention du spectateur par l’intelligence de sa construction et la maîtrise totale de son sujet. Ce fut le cas, en des temps lointains et dans un registre différent, de « Dallas », puis plus proche de nous  de « X-Files » ou encore de « Desperate Housewives ». « Prison Break » fait partie de ces séries.

Comme la série de HBO : « Oz », « Prison Break » nous plonge dans l’univers carcéral américain. Mais bien évidemment la comparaison s’arrêtera là, car si dans les deux séries, nous pouvons suivre le quotidien des détenus, dans « Prison Break », ce quotidien consiste tout d’abord à créer des liens afin d’arriver à l’objectif premier : L’évasion. Et rien n’est mis au hasard. Chacun des protagonistes amène son lot de contradictions, de menaces mais aussi d’espoir, car chaque détenu, à sa manière, devient un maillon de la chaîne qui amènera notre héros au bout de son projet. Et « Le Lien » est l’élément fort de cette série. Celui qui uni Michael à Lincoln, indélébile, indestructible, dépassant toutes considérations. C’est aussi ce même Lien qui unit chacun des détenus, liés par le même espoir, celui de recouvrer la liberté. Et l’évasion devient d’un seul coup le moteur qui les mènera tour à tour à devenir traîtres ou complices. Sortir de l’enfer pour atteindre le but ultime de la liberté de mouvement, et peut-être celui de disparaître pour enfin vivre libre. Il y a bien évidement cet indeflectible amour contenu entre un père qui s’approche de la mort sans aucun espoir d’avenir meilleur et son fils qui voit en cette condamnation, l’injustice de le priver d’un père. Cette même injustice qu’il ressent envers les institutions, autant qu’à son père à qui il peut reprocher d’avoir abandonner cette vie qu’ils auraient pu partager. Et puis il y a les liens qui se créent au long de la saison, celui entre le Dr Sancredi et Michael, ou encore entre Le Probe et notre héros. Et que dire de cette Veronica la jeune avocate qui brise le lien qui l’unissait à son futur époux pour se vouer entièrement à la cause de son ex-petit ami Lincoln.

Toute l’intelligence de cette série repose sur ces relations qu’entretiennent ces naufragés de la vie. Car au-delà d’une simple histoire d’évasion, nous nous retrouvons avec des personnages aussi complexes que le dessin tatoué sur le  corps de Michael Scofield. Une complexité qui se retrouve aussi dans l’histoire de nos héros, qui se retrouve encore plus renforcée par une intrigue parallèle où sont mêlés les services secrets et la vice présidente, qui de rôles de gentils passent d’une coup aux rôles de méchants. Mais la complexité se transmet aussi aux différents intervenants, comme les détenus dont les forfaits commis les désignaient d’office comme méchants et qui s’avèrent plus nuancés que cela. Ainsi pour la première fois, on se plait à oublier l’horreur des méfaits de nos détenus, pour éprouver à leur encontre une certaine tendresse, même pour T-Bag, le pire d’entre eux.

N’oublions pas de parler du talent des comédiens, à commencer par Wentworth Miller (Michael Scofield), qui après avoir conversé avec des dinosaures (Dinotopia) ou encore avoir joué le personnage d’Anthony Hopkins jeune dans « La couleur du mensonge », vient de trouver là un rôle, qui en plus de le mettre en valeur, fait apparaître au grand jour, la grandeur de son talent. Aucun des comédiens de Dominic Russel (Lincoln Burrows) à Robert Knepper (Théodore « T-Bag »Bagwell)en passant par Peter Stormare (John Abruzzi), n'est à leser, car chacun d’eux arrivent à passer, comme l’on change de manteau, de l’effroyable à la douceur, en nous amenant à la pitié. Quelque soit l’horreur du passé de chacun, on finit toujours pas les aimer et trembler pour que leur évasion réussisse. Du côté féminin, il n’y a rien à dire non plus, la douce Robin Tunney (Veronica Donovan) arrive habilement à jouer entre parano et force vérité, successive à une situation particulièrement tendue entre l’amour de son ex-ami de détenu et le besoin de vérité constamment masqué par les services secrets. Sans oublier le charme particulièrement ravageur de Sarah Wayne Callies (Dr Sara Tancredi), pour laquelle tous les détenus de cette prison pourraient se damner un peu plus.

En conclusion, Paul Scheuring, signe là un scénario bien ficelé à l’intrigue particulièrement haletante, où les rôles ne cessent de s’inverser entre bien et mal. Tous les comédiens semblent  possédés de leur personnage et nous offrent une composition d’une rare justesse. Même Stacy Keach en directeur de prison merveilleusement humaniste, signe certainement là, sa meilleure prestation depuis Mike Hammer. Si vous faites partie des rares extra terrestres à n’avoir pas suivi la série sur M6, ce coffret est à vous faire offrir d’urgence. Si au contraire, vous avez trépigné d’impatience à la fin de chaque épisode, jetez vous dessus pour en remettre une couche. Cette série est un chef-d’œuvre sans conteste.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.85:1
Bénéficiant d’un transfert HD, en AVC, Prison Break saison 1 vaut largement le plaisir de la redécouverte visuelle. Bien que l’on notera un grain vidéo de fond persistant, le reste est de très bon aloi. La palette colorimétrique est parfaitement étalonnée, passant des teintes suaves à des teintes glaciales, permettant de retranscrire avec maestria aussi bien l’ambiance de l’univers carcéral, que les scènes extérieures à celles-ci. L’éditeur à ici réalisé un travail de fond complet, avec notamment en premier plan un piqué d’image tout simplement renversant. Nous n’attendions pas beaucoup de cette sortie Blu-Ray de Prison Break Saison 1…dorénavant, il nous tarde de découvrir le master HD de la saison 2, ainsi que des autres séries qui sont dans les cartons de la Fox !
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Coréen
Non
Non
Non
Moyenne
Insuffisante
Insuffisante
Français
Oui
Oui
Oui
Moyenne
Insuffisante
Insuffisante
Espagnol
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Une édition Blu-Ray de premier choix

Prison Break est la première série télévisée sur support HD à obtenir les grâces d’un encodage Lossless, en DTS HD master Audio (24.5mbps) pour la Version Originale ; la Version Française quand à elle se présente en Dolby Digital Plus. Sur DVD, la Saison 1 montrait comme la plupart des séries un mixage essentiellement frontal, les voies arrière étant atrophiés, la dynamique se montrait quand à elle contenue. Inutile de vous préciser qu’avec cette édition Blu-Ray , le mixage se montre beaucoup plus expressif, nous ne sommes pas face à un disque de démonstration attention, mais le joie d’entendre que les voies arrières se montrent beaucoup plus expressives suffisent à donner envie de redécouvrir la série dans un environnement acoustique beaucoup plus riche. La spatialisation, en retrait sur l’édition DVD se montre donc ici convaincante, au même rang que la dynamique beaucoup plus présente sur certains épisodes mouvementés. On dénote donc une meilleure séparation des canaux en DTS HD, on peut facilement s’en convaincre en comparant celle-ci à la piste Dolby Digital de la version française (448Kbps), se montrant beaucoup plus inexpressive, frontale comme dis plus haut et fade que la piste non-compressé.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 80 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage


Commentaire audio

L’édition Blu-Ray nous propose ici 6 épisodes commentés, certains épisodes proposent d’ailleurs un commentaire audio se scindant en deux temps, permettant de mettre à l’œuvre Paul Scheuring, Brett Ratner ou encore Dominic Purcell, Wade Williams et bien d’autres. Globalement ces commentaires audio se montrent très instructifs, et très plaisant à suivre, grâce à une grande implication dans l’exercice de chacun de ces intervenants. On y apprend de nombreuses anecdotes de tournages, la construction des épisodes ou bien un éclairage technique suffisamment intéressant pour s’y attarder. Les six épisodes concernés par ce commentaire audio sont : L’épisode pilote, Alchimie, Au cœur de l’enfer (Partie 1 et 2) et les Blessures de l’âme.

Scènes inédites

Quelques scènes inédites sont proposées, seulement celles-ci se montrent totalement dénuées d’intérêt, elles font plus office de rallonge de certains plans que de véritables scènes à part entières. A éviter.

Making-of (HD)

Un making-of intéressant, bien qu’il ne se montre pas vraiment utile outre mesure, celui-ci fait plutôt office de piqûre de rappel pour ceux qui ne ce seraient pas attardés sur les commentaires audio. Les intervenants s’adonnent aussi à l’exercice de style en montrant un côté promotionnel redondant. Seul les passages revenant sur l’évolution des personnages de la série valent le coup d’œil.

Si ces murs pouvaient parler : « Joliet correctional center » (HD)

Un bonus intéressant faisant office de petit cours d’histoire sur la prison dans laquelle à été tournée la série, on y apprend de nombreuses anecdotes passionnantes sur cette dernière, et pas forcément si poétique que cela concernant la réputation de cette dernière il y a encore quelques années. Un bonus très intéressant



Documentaire (HD)

Ici la parole est donnée à Tom Berg, le tatoueur principal de la série. Point clé de la série, ce dernier s’attarde longuement sur le travail minitieux qui a du être effectué pour aboutir à un tel niveau de travail, notamment sur le tatouage du personnage de Mickaël Scofield. Véritable artiste, le plaisir de découvrir un tel bonus au sein de cette édition (sans doute l’un des meilleurs) fait grandement plaisir à découvrir.

Tourner une scène (HD)

Ce bonus nous permet d’apprendre énormément de détails sur la série, sur le tournage et ses conditions, les personnages, l’univers de la série, ses inspirations etc. Une sorte de melting-pot de tous les bonus présents dans cette édition, de très grande qualité ce bonus aurait toutefois gagné à être un peu plus long.

Le dernier bonus se concentre sur six spots TV.