Sunshine (Blu-ray)

Catégorie
Cinéma
Pays
Royaume-Uni
Date de sortie
04/01/2008
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Andrew MacDonald et Bernard Bellew
Scénaristes
Alex Garland
Compositeur
John Murphy et Underworld
Edition
Standard
DureeFilm
101
Support
Critique de Nicolas Polteau

Critique subjective réalisée par Julien Sabatier

Sunshine marque la troisième collaboration entre Danny Boyle et Alex Garland (après La plage et 28 jours plus tard) mais surtout la première incursion du réalisateur britannique dans le vaste univers de la science-fiction. Après s’être attaqué au zombie movie (un genre auquel il est parvenu à apporter du sang neuf), Boyle franchit une nouvelle étape dans une filmographie atypique qui, décidément, n’a pas fini de surprendre le cinéphile. Pari audacieux aussi que de monter un projet comme Sunshine, (soit un métrage appartement au versant « métaphysique » de la SF à l’écran) en cette ère où le blockbuster décérébré et tonitruant règne en maitre (on imagine assez bien la tête du spectateur venu visionner un nouvel Armageddon …). Un pari risqué donc (on ne pourra pas reprocher au tandem Boyle / Garland d’avoir choisi la facilité) mais presque entièrement gagné à l’arrivée.
 
Dans un futur pas si lointain, le soleil a commencé à s’éteindre, menaçant toute vie sur terre. Après l’échec d’une première mission, une équipe de scientifiques est chargée de convoyer une gigantesque bombe jusqu’à l’astre, ceci dans l’espoir de « relancer la machine ». Premier constat une fois le film amorcé, Sunshine est une œuvre sous influence(s). On y retrouve des références au mythe d’Icare (la nature de la mission), à 2001 L’odyssée de l’espace (l’intelligence artificielle de l’ordinateur de bord et surtout la portée réflexive du récit), à Silent running (la serre verdoyante semble sortir tout droit du film de Douglas Trumbull) mais aussi au Salaire de la peur (dangerosité de la cargaison). Voilà pour les filiations narratives et visuelles les plus évidentes. Cela étant, et ce n’est certainement pas le moindre de ses mérites, Sunshine parvient toujours à s’affranchir de la simple « citation » et assimile ses nombreuses influences en réussissant à trouver sa voie propre.
 
Les deux premiers tiers du métrage sont une indéniable réussite. Plaçant sa mise en scène en sourdine, Danny Boyle capitalise à fond sur un casting hétéroclite qui fonctionne (Cillian Murphy, Hiroyuki Sanada, Michelle Yeoh, Cliff Curtis), un script qui installe bien les personnages et des rapports humains crédibles. Moins démonstratif qu’à l’accoutumée, le réalisateur nous montre que l’aventure est avant tout intérieure. On ressent en effet l’isolement (la terre est à des dizaines de milliers de kilomètres), la pression (l’objectif de la mission est tout de même de sauver l’espèce humaine d’une mort programmée) et les états d’âme des protagonistes (pour certains, il s’agit d’une quête philosophique). La chaleur du soleil, le froid spatial, des réserves d’oxygène limitées, une énergie en quantité restreinte … les dangers ne manquent pas. Plus encore, tout changement de cap, même minime, revêt une importance cruciale et le poids de chaque décision s’avère majeur pour la suite des évènements. De tout cela ne cesse d’émerger le thème récurrent de Sunshine : la notion de sacrifice. Et le film de reposer sur cette idée de balance dans laquelle la vie de chaque membre d’équipage n’est rien comparée à l’enjeu de la mission ; la plupart des scientifiques embarqués en sont d’ailleurs totalement conscients. Survient bientôt le dernier acte. Au lieu d’aller encore plus avant dans l’exploration de ses passionnantes thématiques, Sunshine se met abruptement à verser dans l’horreur (l’ombre de slasher n’est pas loin). Un changement d’orientation assez radical qui se traduit à l’image par une mise en scène plus heurtée. Déplacé et maladroit, le rebondissement déçoit d’autant plus que ce qui avait été mis en place jusqu’alors se suffisait amplement à lui-même et avait de
quoi alimenter la durée restante.


Verdict

Au final, et malgré ce faux pas, Sunshine s’impose tout de même comme une réussite en son genre, une bonne initiative de SF intelligente qui en remontre à tous les Mission to mars et autres Event horizon.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Que dire, sinon que l’image délivrée par le blu-ray double couche est tout simplement fantastique ! Les couleurs sont resplendissantes avec des nuances parfaitement maîtrisées. La définition est quant à elle d’une précision chirurgicale (on pourrait presque compter les poils de la barbe d’Hiroyuki Sanada). Enfin, la compression (format de compression : AVC/MPEG 4) s’avère excellente, et pour cause, elle est invisible tout au long du métrage. Pour chipoter (pour les accros du ralenti), on distingue à de très rares occasions quelques points blancs sur le master (cf. 1’06 ; 6’01 ; 16’32).
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Italien
Oui
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Trois pistes sont proposées sur le Blu-Ray : la VF 5.1 DTS (mi-débit), la VO 5.1 DTS HD Master Audio (plein débit pour les néophytes) et la version italienne 5.1 DTS (mi-débit).
Nous allons nous focaliser sur les deux pistes qui intéressent tout le monde, la version anglaise et la version française.
Première scène et déjà premières (fortes) impressions ! La séquence en question est celle où l’on dépasse le vaisseau par la droite (cf. 1’30). L’ensemble des enceintes est mis à contribution pour nous délivrer un son venu d’ailleurs. Un plongeon inattendu dans le monde de l’espace avec des basses pêchues et une spatialisation idéale ! Sur cette séquence, la VF rivalise largement avec sa consoeur anglaise avec un dynamisme incroyable ! D’ailleurs, les nombreux basculements entre les deux pistes n’ont pas démontré de manière flagrante un quelconque avantage pour l’une ou pour l’autre piste. Concernant la localisation, c’est également du haut niveau avec une précision sonore sans faille (cf. 16’55 : voix d’icarus sur les surrounds).
Les cinéphiles et audiophiles apprécieront sans contexte, cette envoûtante immersion sonore !
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 50 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Menus

Blu-Ray (américain) oblige, il n’existe pas de menu principal. On accède aux différents menus pendant la lecture du film (qui s’exécute automatiquement). C’est assez basique mais relativement fonctionnel !


Suppléments

Commentaire audio par le docteur Brian Cox de l’université de Manchester (consultant scientifique sur le film). Il est intervenu sur le métrage afin que celui-ci soit le plus scientifiquement crédible (selon ses dires) !

Notes de production en SD (46’54’’). Plusieurs éléments des bonus sont présentés dans ce documentaire. On commence tout d’abord par une introduction de Danny Boyle (2’09) qui, franchement, ne mérite guère que l’on s’y intéresse (on apprend vraiment que peu de choses). Puis on poursuit avec un mini reportage intitulé Danny (2’45), encore une fois rien de transcendant (défilé de louanges envers le réalisateur). Vol zéro gravité (1’34) : nous découvrons les acteurs en pleine expérience de gravité zéro. Cillian (1’48) : l’acteur évoque son rôle de physicien (Capa) dans le film. Pré-visualisation (1’32) : présentation d’un logiciel de story-board 3D permettant de prévisualiser certaines scènes avant que celles-ci ne soient définitivement adoptées (notamment les plus complexes et les plus coûteuses). La science du soleil (1’40) : explications scientifiques autour du soleil (6000°Celsius à sa surface ; 16 millions °C en son centre). Hiroyuki (1’52) : présentation de cet acteur japonais qui s’exprime également au sujet de son rôle dans le film. Introduction de Troy Garity Harvey (2’02) : même chose que précédemment mais cette fois-ci avec l’acteur Troy Garity. La voix de l’Icarus (2’12) : découverte de la voix féminine du fameux ordinateur de bord. Michelle et le jardin d’oxygène (2’21) : cette fois c’est Michelle Yeoh qui s’y colle. Anita à l’écran (2’55) : Anita Dhillon est la créatrice des décors. Elle explique ses différents choix artistiques. Alwin Küchler (1’55) : le chef opérateur évoque les difficultés rencontrées lors du tournage, notamment au niveau de la restitution de la lumière solaire. Cliff Curtis (1’48) : le comédien nous parle de son personnage (le psychologue Docteur Searle). Sauts et cascades (1’18) : tout est dans le titre. Benny (1’41) : Benedict Wong et Danny Boyle discutent autour du personnage de Trey. La science de la physiologie de l’espace (2’36) : explications scientifiques autour de l’homme dans l’espace (modification du squelette humain, changement cardio-vasculaire, etc.) Combinaison spatiale (2’22) : du croquis à la réalisation finale du costume. Introduction de Rose (1’55) : au tour de Rose Byrne de se prêter au jeu de la présentation de son personnage (Cassie). Lettres d’amour (1’18) : la décoratrice du plateau nous montre ses créations dans la chambre d’Harvey, en particulier les différentes lettres d’amour. Chris Evans (2’07) : identique aux précédents acteurs. Effets spéciaux (1’43) : principalement sur les extérieurs du vaisseau ainsi que sur le soleil. Bing Bang (2’20) : rien que des explosions. La mort du soleil (3’01) : que se passerait-il si le soleil venait à disparaître ? Voilà la question posée aux scientifiques. La réponse n’est guère surprenante, tout d’abord, il ferait très froid (-20°C) dans un laps de temps très court (quelques heures). Sinon, si le soleil venait à manquer d’hydrogènes, il s’élargirait considérablement et par conséquent la Terre se réchaufferait !