Haute Voltige (Blu-Ray)

Haute Voltige débarque en Blu-Ray au catalogue de la Fox et nous propose de découvrir une version haute définition très agréable du film de Jon Amiel. Un format qui profite à ce film d’action et qui met en valeur les nombreux lieux de tournage. L’occasion également de déguster en détails la plastique appétissante de Catherine Zeta Jones et d’admirer le faciès viril de Sir Sean Connery dans un film à suspens distrayant pour toute la famille.

Virginia Baker (Catherine Zeta Jones) est l’agent d’assurance chargée d’enquêter sur la disparition récente d’un Rembrandt inestimable, subtilisé avec talent et sans aucune effusion de sang. Ses soupçons se portent rapidement sur Robert Mac Dougal (Sean Connery) un amateur d’art éclairé, ex-cambrioleur de renom désormais à la retraite. Pour tenter de confondre le présumé coupable du vol, la belle Virginia, qui aime mener ses petites enquêtes en solo, tente de duper le collectionneur en jouant la carte de la séduction. Une rencontre qui va entrainer les deux compères dans le jeu du maître et de l’apprenti, du chat et de la souris à travers une histoire pleine d’action et de surprises.

L’histoire qui nous est contée privilégie le travail de la matière grise. Un peu dans l’esprit d’un Arsène Lupin des temps modernes, Haute Voltige ne comporte aucune goutte de sang et véhicule des valeurs d’honneur, de noblesse et de travail bien fait. Tout ceci nous est rapporté à travers un scénario qui manque un peu de rythme mais qui parvient à maintenir le spectateur en haleine avec quelques rebondissements de rigueur au milieu d’une ambiance de suspicion et de méfiance réciproque. Les deux acteurs principaux sont généreux dans leur prestation, l’interprétation demeurant irréprochable, même si leur relation semble un peu décalée.

Jon Amiel réunit ici un duo extrêmement charismatique et sexy, qui sert de liant à une histoire aux multiples rebondissements. Les deux caractères se chahutent entre friction, complicité et révélations, le tout baigné d’humour, de sentiments et d’intrigue. La photographie du film est soignée et les cascades périlleuses vont de paire avec des gadgets technologiques dernier cri en soutien. Catherine Zeta Jones est plus charmante et majestueuse que jamais dans ses voltiges, aspect essentiel de sa prestation. Quant à Sean Connery, il resplendit dans le rôle de l’ancien cambrioleur/gentleman à la retraite. L’acteur n’a rien perdu de sa superbe et de son humour affuté.

La réalisation est habile mais souffre de pertes de vitesse dans l’intensité de l’action qui ne monte pas crescendo mais varie plutôt en dents de scie. L’histoire, portée essentiellement par les deux stars que son Sean Connery et Catherine Zeta Jones, permet de passer un bon moment à s’amuser des rapports conflictuels des deux protagonistes tout en se régalant du talent avec lequel les paysages ont été filmés ainsi que de la mise en place des scènes d’action.

Tourné aux studios de Pinewood, le film nous fait aussi voyager à Londres, en Ecosse et en Malaisie (plus particulièrement Kuala Lumpur) où l’ensemble des décors est fantastique. Une photographie qui met en valeur tous les lieux de tournage et nous fait découvrir la Malaisie sous le côté le plus moderne de son architecture, sans oublier de souligner avec insistance la plastique si désirable de Catherine Zeta Jones, épousée au plus près par ses tenues. En écosse, le château Duart de l'île de Mull, qui a servi de décor pour le lieu de villégiature de Mac Dougal, nous est révélé par des éclairages fort bien maitrisés et une caméra qui se délecte de tant de beauté. Certaines prises de vue aériennes laissent pantois.

Cette version haute définition fait surtout honneur aux paysages et aux larges vues d’ensemble filmées de jour, ainsi qu’aux gros plans sur les acteurs principaux, le tout bénéficiant d’un cadrage artistique aux angles de vue très bien choisis. La finesse de l’image est dans ces conditions à la hauteur de ce que l’on doit attendre d’un film en HD, mais l’ensemble de l’image reste constamment victime d’un mauvais dosage de luminosité qui vient pâlir l’écran. Les scènes nocturnes quant à elles, se révèlent inégales. Souvent victimes d’artefacts de compression et d’un contraste inapproprié qui manque de tonus. En bref, la colorimétrie est correcte dans les scènes diurnes,, la finesse d’image est conforme à ce que l’on peut attendre d’un film compressé en MPEG2, mais la luminosité et le contraste mal dosés gâchent un peu le plaisir sur les scènes tournées dans la pénombre.

Scandale, le doublage français proposé est canadien. Sean Connery et Catherine Zeta Jones n’ont donc pas les voix françaises qu’on leur connait habituellement, il faut donc s’y accoutumer. La VO est proposée dans une piste 5.1 DTS HD Master Audio dont seuls les cinéphiles les mieux équipés pourront tirer parti, tandis que les versions française et espagnole sont en 5.1 DTS à 48 Khz. La bande son dynamique et précise sollicite l’ensemble de l’installation home-cinéma dans un encodage audio satisfaisant. Côté partition, la musique du film, composée par Christopher Young est omniprésente. Elle sait se faire angoissante et oppressante, mais aussi chaleureuse et tonitruante dans les moments les plus intenses. Jamais surjouée, cette musique d’action sait se faire discrète autant qu’elle sait rappeler à l’ordre le spectateur quand nécessaire.