A paris, un groupe composé d'espions et de mercenaires de toutes nationalités sont recrutés par une mystérieuse organisation, dont le chef est une jolie irlandaise, pour voler une mallette à une organisation mafieuse se trouvant à Nice. La mission tourne mal, le chef du groupe est blessé, puis remis sur pieds grâce à un ami médecin de son associé. Ils retournent tous les deux à Paris, où se trouve désormais la mallette, pour tenter de la récupérer et découvrir le véritable responsable de l'organisation qui les avait engagés, ainsi que la personne qui les avait trahis à Nice.
Le scénario de Ronin est du déjà vu. Pire, c'est un copier/coller entre "Mission Impossible" de De Palma saupoudré de courses poursuites de "French Connection". Comme "Mission impossible", nous avons droit à un groupe d'espions de nationalités différentes se réunissant pour remplir une mission. Seule différence dans Ronin : les espions travaillent pour eux-mêmes et non pour l'état. Quant aux courses poursuites en voitures, elles manquent d'originalité et surtout ne parviennent pas à divertir. Au contraire, on s'ennuie et on a qu'une envie, c'est qu'elles s'arrêtent. Comparé à des films comme la trilogie de Jason Bourne ou aux anciens films comme "Bullitt", où les courses poursuites réussissent à nous donner de grandes frissons.
Les rebondissements de l'histoire sont trop prévisibles. Nous savons dès le départ qui sont les "méchants" ou "les gentils". Aucun effort pour surprendre le spectateur, par exemple : Jonathan Pryce joue déjà le "méchant" de service dans un James Bond "Demain ne meurt jamais".
La mise en scène manque de dynamisme. Et énorme erreur dans le film : un effet spécial inutile pendant la course poursuite à Nice, où le réalisateur a jugé bon de faire rajouter de la fumée en image de synthèse sortant du pot d'échappement d'une voiture, effet complètement raté.
Quant au jeu des acteurs, rien de transcendant non plus, malgré un casting quatre étoiles. Deniro reste fidèle à lui même, rien à lui reprocher. Jean Reno est resté bloqué dans le rôle qu'il avait tenu dans "Mission impossible", parlant peu, jouant pas du tout. Il oublie que dans Ronin il campe un gentil et non un méchant, une petite variation dans son jeu aurait été la bienvenue. Quant aux autres, Sean Bean, Jonathan Pryce et Michael Lonsdale, sont sous exploités, leur temps de présence à l'écran est trop minime.
Au final, Ronin est un film raté, ennuyeux, malgré un casting de haut niveau, mais mal servi par un scénario qui ressemble trop aux films du même genre qui l'ont précédé. Et un réalisateur qui a perdu son savoir faire. Si le film était sorti avant "Mission impossible" et autres James Bond, on l'aurait plus apprécié. Frankenheimer a voulu retrouver la magie de son "French connection 2", mais la mission est ratée.