D-war : La guerre des dragons (Blu-ray)

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Dragon Wars : D-War
Genre
Pays
Corée
Date de sortie
04/06/2008
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
James B. Kang, Woo-Taek Kim, Sascha Schneider, Shim Hyung-rae
Scénaristes
Shim Hyung-rae
Compositeur
Steve Jablonsky
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
90
Support
Critique de Frédéric Beaufrere
Avec la sortie en haute définition de « D-War : la guerre des dragons » sur support Blu-Ray, Gaumont Columbia Tristar nous offre un spectacle dont la qualité est avant tout visuelle. Une épopée fantastique flattée par la restitution 1080p, mais qui n’est hélas pas soutenue par le jeu des acteurs, ni par le scénario qui manque cruellement d’originalité pour être à la hauteur de blockbusters tels que Godzilla, King Kong ou Transformers.

Selon une légende coréenne, une mystérieuses créature du bien doit s’unir à une humaine tatouée du signe d’un dragon rouge pour accomplir sa destinée céleste. Mais l’équivalent maléfique de la créature a déjà tenté par le passé de lui voler cette opportunité. Plusieurs siècles plus tard, les voici à nouveau en lutte alors qu’une jeune fille marquée du fameux tatouage (Sarah) vit à Los Angeles. Un jeune journaliste (Ethan), initié par un homme un peu mystique, a vent de cette légende lorsque les premières manifestations destructrices font leur apparition sous les traits d’un serpent géant déferlant dans les rues de Los Angeles dévastant tout sur son passage. Ethan et Sarah entreprennent de tout mettre en œuvre pour sauver la population de la ville.

Sur fond de légende antique, le scénario nous plonge pendant 20 minutes dans un passé médiéval fantastique posant les bases des l’histoire. Une épopée rythmée par une guerre sans finesse entre le bien et le mal qui finit par s’exporter des siècles plus tard sur le territoire américain. L’occasion pour le cinéaste de mettre en scène la rencontre entre deux mondes, un affrontement entre une armée médiévale démesurée et puissante, face à l’armée américaine, dépassée de toutes parts. 90 minutes d’échanges pyrotechniques vertigineux et de débauche de moyens guerriers, au milieu desquels des acteurs maladroits affichent en permanence le même masque rigide et sans vie qui prive les dialogues de toute émotion et crédibilité.

Un mélange  de King-Kong, de Godzilla et de Transformers passés au shaker Coréen pour la dimension hors du commun des créatures et de leur puissance de destruction, mais affublé d’un scénario sans imagination, sans rythme ni talent hélas. Après une introduction longuette facilitée par les explications à rallonge d’une voix off, le film bascule dans une poursuite guerrière pendant 50  minutes qui donne la part belle aux combats titanesques et devrait satisfaire avant tout les plus jeunes spectateurs puisque les prises demeurent épurées de toute scène sanglante.

Le reporter Ethan Kendrick, joué par Jason Behr semble semi conscient de la tâche qui lui incombe et l’acteur ne marquera pas l’histoire du cinéma avec sa prestation, pas plus que sa comparse Sarah (Amanda Brooks) qui semble frappée par une étrange paralysie faciale lui interdisant de restituer à l’écran la moindre émotion. Seul Chris Mulkey (Agent Frank Pinsky) donne un peu de crédibilité aux rapports humains du film, sans parvenir à en sauver l’intérêt.

Conclusion
Conçu pour le marché international, il est probable que le film n’ait plu qu’au marché asiatique, tant la trame de l’histoire semble inscrite dans une culture propre à cette région du globe. un film inégal, qui constitue avant tout une démonstration des talents coréens concernant la plastique du film avec des effets spéciaux ahurissants et un sens du grand spectacle déjà mature. La faiblesse scénaristique ruine malheureusement l’intérêt du film, appuyée par un jeu d’acteur sans envergure.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.40:1
Cette édition Blu-Ray propose un encodage de l’image en AVC d’excellente qualité, avec un piqué si saisissant que la haute définition capte parfois l’intimité des inserts numériques et des maquettes utilisées pour les effets spéciaux démesurés. La photographie du film dépeint une fresque fantastique impressionnante de qualité aux couleurs fort bien calibrées et aux contrastes très bien dosés. La surenchère d’effets est un plaisir pour les pupilles et les placements de caméras qui privilégient les vues plongeantes ou les gros plans sont très agréables et très bienvenus pour appuyer le spectacle.

Les effets de démolition et la modélisation de toutes pièces d’une armée médiévale fantastique avec ses créatures immenses volantes ou rampantes (plus crédibles que les acteurs) n’a sans doute pas été étrangère à la nomination du film sur le marché du film asiatique dans la catégorie « Meilleurs effets spéciaux ». Côté déceptions, on remarque des maquillages incertains grimant maladroitement certains acteurs, notamment dans la première partie du film se déroulant quelques siècles avant l’action principale du film.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Allemand
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Espagnol
Non
Non
Non
Bonne
Moyenne
Bonne
Italien
Non
Non
Non
Bonne
Moyenne
Bonne
Arabe
Oui
Oui
Non
 
 
 
En bon film d’action et blockbuster qui se respecte, c’est caisson de basse à toutes les sauces, d’autant que les explosions les tirs de missiles et les impacts de boules de feu se multiplient aux milieux des bris de verre, des lancés de véhicules et des démolitions de bâtiments. L’action ne manque pas d’investir votre installation home-cinéma en restituant un environnement à la dynamique marquée, sans oublier de distribuer les graves avec générosité tandis que la partition musicale de circonstance (agréable mais sans thème identifiable) va de « Ethérée » à « Tonitruante ».

Quelques passages rares, lourds et indigestes, font grincer la musique davantage que nécessaire sur les fins d’action. Côté jeu d’acteur, la VO ne brille pas d’avantage que les pistes localisées avec un manque d’implication évident des intéressés. On peut se réjouir que l’ensemble soit proposé en Dolby True HD 5.1 pour les versions en Anglais, Français et Allemand. Les Italiens et Espagnols devant se contenter du DD 5.1.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 35 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Identiques en tous points (nature et durée) à ceux de l’édition DVD, les bonus de cette édition Blu-Ray sont constitués d’un court making of intitulé « 5 000 ans de création » qui dure une vingtaine de minutes et donne surtout la parole au réalisateur qui nous fait un résumé de sa colossale entreprise. Un second bonus titré « Comparaisons avec le storyboard » permet de découvrir certains détails de l’approche et de la conception générale qui a été réalisée en amont pour conter cette histoire et tenter de la rendre convaincante. Vient ensuite la « Galerie Artistique » qui n’est autre qu’une succession de croquis, d’ébauches et de documents qui, s’ils révèlent un certain talent de la part de leurs auteurs, n’apporte finalement que peu de choses au spectateur. Enfin, quelques films annonce sont proposés pour mettre en avant les titres Blu-Ray du même éditeur.