Synopsis
Ambassadeur des Etats-Unis à Londres, Robert Thorn réalise que son fils de cinq ans, Damien, n'est autre que la réincarnation de l'antéchrist.
Critique artistique
A la manière de l’Exorciste, sorti deux ans auparavant, La Malédiction place au cœur de son intrigue un enfant diabolique. Ce qui frappe d’emblée dans le métrage c’est l’ambiance malsaine qui s’en dégage. Damien, à chacune de ses apparitions qui sont d’ailleurs assez ponctuelles au final, marque le spectateur pour le plonger dans l’épouvante. Le choix de l’acteur pour l’incarner est d’ailleurs très judicieux tant le petit garçon nous effraye avec son regard. L’atmosphère est également renforcée par la musique à consonnance biblique et qui a d’ailleurs valu l’oscar au compositeur Jerry Goldsmith. La mise en scène est en ce point bien maîtrisée et de par sa lenteur nous plonge rapidement dans l’histoire de cette famille ayant perdu la Foi.
Le métrage soulève le problème de l’Homme face à la religion et surtout à la perte de la Foi. Après tout Damien n’est que la conséquence des péchés de Robert Thorn à savoir le mensonge, la tentation et la vanité, cités plusieurs fois dans la Bible. Le film ne présente d’ailleurs aucune échappatoire, aucune solution. L’Homme doit faire face à ses destins et endurer les résultats de ses choix quoiqu’il arrive.
Conclusion
Même si la mise en scène date forcément et a un perdu de son impact actuellement, la Malédiction s’impose comme un véritable bijou de l’époque. Il a su devenir une œuvre culte pour tous les amateurs de fantastique/horreur, genre qui a peine à se renouveler et qui n’a actuellement pas mieux à nous offrir que des remakes insipides…