Persepolis

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Persepolis
Genre
Pays
France
Date de sortie
27/11/2008
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Xavier Rigault, Marc-Antoine Robert
Scénaristes
Marjane Satrapi, Vincent Paronnaud
Compositeur
Olivier Bernet
Critique cinéma
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
95
Support
Critique de Maxime Claudel

Synopsis
Téhéran 1978 : Marjane, huit ans, songe à l'avenir et s’imagine en prophète sauvant le monde. Choyée par des parents modernes et cultivés, particulièrement liée à sa grand-mère, elle suit avec exaltation les évènements qui vont mener à la révolution et provoquer la chute du régime du Chah.
Avec l'instauration de la République islamique débute le temps des "commissaires de la révolution" qui contrôlent tenues et comportements. Marjane qui doit porter le voile, se projette désormais en révolutionnaire.
Bientôt, la guerre contre l'Irak entraîne bombardements, privations, et disparitions de proches. La répression intérieure devient chaque jour plus sévère.
Dans un contexte de plus en plus pénible, sa langue bien pendue et ses positions rebelles deviennent problématiques. Ses parents décident alors de l'envoyer en Autriche pour la protéger.
A Vienne, Marjane vit à quatorze ans sa deuxième révolution : l'adolescence, la liberté, les vertiges de l'amour mais aussi l'exil, la solitude et la différence.

Critique artistique
L’histoire de Persepolis se déroule en deux temps. Tout d’abord, la première partie du film nous dévoile la révolution politique qu’a connue l’Iran en 1979.  Les yeux et surtout l’innocence de Marjane en sont le parfait témoin. Ce pan historique de l’Iran nous est donc dévoilé et expliqué d’une façon la plus ludique qui soit, d’une manière à ne perdre personne dans ce voyage authentique bâti avec des faits avérés. Conflits révolutionnaires, interventions occidentales, purifications idéologiques, tout est mis en exergue de la meilleure façon qui soit de manière à nous informer et à nous amuser avec un point de vue puéril particulièrement bien venu pour un sujet aussi dur et complexe. Première partie réussie avec brio en somme, à la fois enrichissante culturellement et distrayante formellement.
Vient ensuite une deuxième partie beaucoup plus classique dans le fond, à savoir le passage à l’âge adulte d’une enfant. Toujours sur un ton humoristique et légèrement satyrique, Marjane Satrapi nous livre une autobiographie très intime et nous démontre ses convictions et ses doutes au travers des multiples expériences qu’elle a vécues à l’époque post-révolution. Solitude, chagrins d’amour, prise de conscience et de responsabilités viennent titiller son enfance afin de lui faire passer la barrière qui la mène à l’âge adulte. Enfin c’est l’heure du retour aux sources, difficile, choquant, limite répugnant, autant de notions propres à ce qu’est la Vie. Ce sont d’ailleurs toutes ces péripéties qui donnent naissance à ce récit de vie qui connaît une première révolution historique et qui débouche ensuite sur une transformation personnelle d’une enfant profondément marquée par des faits que nul ne voudrait vivre…
Du point de vue de la forme, le style opéré par Persepolis est relativement atypique. Un film d’animation pour un propos aussi profond et marquant, apparaît sans doute comme un mauvais choix. Mais il n’en est rien et cette configuration animée nous dévoile un cachet plus qu’attachant. Ce style, presque simpliste, a cependant un coût, celui de laisser de côté les plus réfractaires du genre malgré une histoire attractive. L’exigence du support utilisé en est donc sa principale faiblesse et tant pis pour ceux qui ne s’attarderont qu’à la forme.

Conclusion
Une œuvre profondément révolutionnaire tant sur la forme que sur le fond. Très intime, cette brillante réussite ne laissera pas de marbre les plus curieux d’entre nous. Les amateurs d’Histoire d’une part mais aussi ceux qui sont avides de découvrir des expériences de vie qui nous transforment profondément.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1

Le film d’animation est un genre qui sied plutôt bien à la HD. Persepolis ne dérogera pas à la règle. Contraste au top, définition exacerbée, précisions chirurgicales, autant de qualificatifs qui font de Persepolis une expérience visuelle de tout instant. L’image apparaît très texturée et c’est un régal de nous plonger dans l’histoire avec cette beauté de chaque instant. Cependant, l’exigence de l’animation 2D et le choix du Noir et Blanc posent quelques problèmes de flottement à une image qui aurait pu friser la perfection. Dommage cela aurait été un sans faute.

Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Non
Non
Bonne
Moyenne
Insuffisante

La partie sonore ne trahit pas le métrage et l’expérience sonore est d’excellente facture. Les voix sont très intelligibles, la dynamique nous entraîne dans une richesse résonnante et la spatialisation est à tout point de vue exemplaire. Un sans faute qui rattrape les quelques écueils de la partie visuelle et prouve qu’une partie sonore réussie ne rime pas forcément avec un déluge d’effets spéciaux.

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 170 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

 Conférence de presse à Cannes 2007(SD, 30 minutes) : module intéressant  où plusieurs journalistes de différentes nationalités posent des questions pour savoir qu’est ce qui se cache derrière ce film : genèse, difficultés rencontrées, les polémiques…
• La face cachée de Persepolis (SD, 30 minutes) : making of pour comprendre comment passer d’une BD (origine du film) au film lui-même. Il nous explique entre autre pourquoi le choix de l’animé plutôt qu’un film avec acteurs.
• De l’animatic au film (SD, 10 minutes) : scènes commentées par Markane Satrapi
• Deux teasers en SD
• Deux bandes annonces du film
• Le film en version anglaise en HD avec sous titre français

Conclusion
: Une édition qualitativement solide mais quantitativement pauvre. Les amateurs de bonus crieront famine.