Le gang des pères noël donne beaucoup de fil à retordre à Aurélien (Frédéric Dieffenthal) et au commissaire (Bernard Farcy) depuis 8 mois. Ils préparent justement un sale coup pour noël. Le super méchant, infiltre justement la police discrètement pour savoir si nos héros ont découvert le pot aux roses. Parallèlement à cela, Aurélien découvre que Pétra (Emma Sjoberg) est enceinte de 8 mois (sic!) et Daniel (Samy Nacery) se prépare également aux joies de la paternité. Voilà, tout est dit !
Critique subjective par Simon Volant, critique technique par Pierre Dubarry
Le premier opus misait tout sur les cascades avec l'équipe de Remi Julienne qui participera aux 3 films. Le second film tenait plus de la farce avec l'arrivée du personnage du général (le père de Lili) qui rappelle Louis de Funès et Bernard Farcy qui vole la vedette aux deux héros avec ce rôle de commissaire trop maladroit. La troisième Taxi joue encore plus sur l'humour et essaie plus ou moins maladroitement de placer quelques cascades pour justifier le titre. Ici, Bernard Farcy tient quasiment le rôle principal du film et, il faut le dire, nous sauve de l'ennui dans ce Taxi 3.
L'histoire dans Taxi n'a jamais été l'élément le plus important du film. Taxi c'est avant tout beaucoup de cascades et beaucoup d'humour. Mais le premier handicap de ce troisième film, c'est son scénario. Même si certaines incohérences sont à mettre sur le dos de la comédie (la grossesse de Pétra non détectée au bout de 8 mois par Aurélien) ; d'autres sont bien plus choquantes comme le gang des pères noël. Qui serait assez bête pour faire des " casses " habillé en père noël pendant plusieurs mois justement pour préparer le coup du siècle ayant lieu... à Noël ? La police met tout de même 8 mois à faire le rapprochement entre la tenue vestimentaire et l'approche du 25 décembre. Enfin, le manque d'imagination pour le rôle des méchants se fait à nouveau sentir, après le gang des allemands en Mercedes puis du gang des japonais en Mitsubishi , voici le gang des chinois en rollers.
Trop de clins d'oeil nuisent au film et un sentiment de déjà vu est garanti lors de la vision de ce film. Dans Taxi 3, on retrouve ainsi le taxi dans une course de voitures (ouverture de taxi 2), un lancer de Frédéric Dieffenthal dans une poubelle (Taxi 1), un parachutage sous le commandement du colonel (Taxi 2), une course pour l'aéroport de Marseille qui dure cette fois 10 minutes (Taxi 1 puis 2), le chauffeur du colonel qui a un petit accident de voiture et se fait remplacer par Daniel (Taxi 2), des radars qui explosent au passage de la 406,...
Un autre problème vient du rythme dans ce film. Après un démarrage en trombe à l'apparition de Stalone (pas très marseillais), le film cale sur les problèmes familiaux de Daniel et Aurélien pendant une longue demi heure, ensuite les soucis du commissaire avant de redémarrer, enfin, pour les 20 dernières minutes de films. Les supporters du tandems Daniel et Aurélien seront déçus, les compères se retrouvent seulement à la 44ième minute du film ! Les fans de Marion Cottilard et Emma Sjöberg aussi puisque les petites amies respectives sont rapidement zappées pour laisser le premier rôle féminin à la méchante de service. Heureusement, les apparitions délirantes du commissaire sauvent le spectateur de l'ennui total.
Les dialogues trop nombreux sont tournés face à la caméra comme dans les mauvais téléfilms. Les acteurs parlent à la caméra et on reconstitue le dialogue en salle de montage. C'est très économique lors du tournage mais le résultat n'est pas du tout naturel (surtout avec Pétra).
Sinon, la musique hip hop accompagne correctement l'action du film et la mise en image rythme l'histoire. Caméra toujours proche de l'action et du sol. Et la ville de Marseille en décors principal contribue à la magie de Taxi.
Pour rassurer les amateurs, les cascades sont encore plus impressionnantes que dans les films précédents mais cette fois, on appelle l'ordinateur à la rescousse. Pas mal de plans sont ouvertement truqués : le taxi qui double un TGV, le Taxi descend une piste de ski,... et on s'éloigne de plus en plus des exploits mécaniques précédents. Sinon, parmi les cascades sympa, on retrouve un véhicule Bigfoot qui atomise une vingtaine de voitures, quelques courses poursuites sur route et dans la neige et une voiture amphibie (par la force des choses).
Verdict
Ce taxi 3 se regarde comme une bande dessinée, les personnages sont typés, la comédie est omniprésente rendant la vision du film agréable. Mais lorsque l'on sort la galette du lecteur, on se dit que c'est n'importe quoi ! Taxi 3 reste un bon nanar, plaisant à voir, mais qui n'a plus grand chose à voir avec le film original. La note de 3/5 est justifiée par la comédie, correcte, que reste de Taxi 3.
Dites, Monsieur Besson, pour la suite, on a le temps , on va plutôt rétrograder!
Se voyant offrir un master AVC 1080p rutilant, l'image du Blu-Ray de Taxi 3 a bénéficié d'un traitement exemplaire, affichant un piqué de tout premier ordre, et une profondeur de champ ne lésignant sur aucun détail. La palette colorimétrique se montre quand à elle ample et d'une constance à toute épreuve, tout juste regrettera-t-on une gestion des scènes en basses lumières assez perfectible, et un léger manque de définition sur certains plans.
Le Blu-Ray nous propose deux pistes sons non-compressés, PCM et DTS HD High Resolution. Les deux pistes sons se montrent d'une agressivité acoustique particulièrement violente, faisant rugir le caisson lors des scènes mouvementés de fort belle manière. La scène avant se montre très cohérente, tandis que la scène arrière est tout au long du film mollasonne, non que les enceintes surrounds ne soient pas utilisées, mais la bande-son se prêtait plus largement à utlisation plus massive de véritales effets arrières, et non de simple couverture acoustique d'ambiance. Une bande-son et une mixage en amont sans aucune finesse, mais qui peut contenter par son dynamisme omniprésent.