Synopsis
La dramatique aventure de deux amants révoltés pendant la grande dépression des années trente aux Etats-Unis, inspirée par un fait réel.
Critique artistique
Le couple Bonnie and Clyde a longtemps inspiré l’art. Véritable ode à la liberté en période de crise, il a touché aussi bien le monde cinématographique que musical avec par exemple le célèbre duo Gainsbourg/Bardot. Encore aujourd’hui, le couple marque les esprits et observe une grande influence artistique.
« La société elle a que des problèmes… »
Arthur Pen nous livre ici une vision descriptive à la limite de l’éloge de ce couple atypique. Il y a d’un côté la beauté fragile de Bonnie et de l’autre la sauvagerie arrogante de Clyde. Deux facettes opposées qui vont s’associer par le biais d’un coup de foudre afin de rentrer dans un tourbillon infernal. Le couple représente bon nombre d’interdits : meurtres, braquages, intimidations, embrigadement mais également beaucoup d’espoir en temps de Grande Dépression : jeunesse, ambitions, liberté. C’est ce grand côté contradictoire qui marque dans ce film, si bien que du jugement criminel nait de la compassion pour ce couple si intéressant et l’on se surprend à comprendre l’objet de leurs méfaits. C’est tout simplement une déconnection d’une société en plein déracinement teinté d’une grande envie d’air frais dans une période étouffante.
« Il faut croire que c'est la société qui m'a définitivement abîmé… »
Le couple ne serait rien à l’écran sans les deux excellents acteurs qui les incarnent. Faye Dunaway nous livre ici une Bonnie touchante, hésitante mais également cruelle. Son extrême beauté nous capte tout au long du film. C’est l’Ange perdu dans la tourmente. Warren Beatty, le Démon, est ébouriffant par son jeu à la limite de l’insolence brutale. Le personnage du célèbre Gene Hackman représente l’homme d’apparence droit qui va se laisser complètement allé dans le train de la violence. L’Homme a toujours été influencé par la société qui le porte et c’est dans les périodes de crise que les maux humains surgissent et que l’envie de rébellion naît. Bonnie and Clyde c’est tout cela à la fois. L’exigence du plongeon dans le film est à la hauteur du bonheur procuré par les réflexions qu’il apporte. Reste juste à accepter la gloire de la criminalité « juste ».
Conclusion
Encore aujourd’hui, Bonnie and Clyde est une œuvre majeure. Maint fois nominé aux Oscars, injustement puni pour son humour noir, le film se justifie par un contexte de l’époque très difficile et une prise de recul évidente…pas évidente justement…
• Amour et mort : Histoire de Bonnie and Clyde (SD, 43 minutes) : un module qui revient sur l’histoire qui a inspiré ce film à savoir celle du couple criminel. Plusieurs interventions comme celle de la sœur de Clyde ou d’écrivains l’animent. Il s’attache à plusieurs événements clefs du couple, de leurs naissances à leurs morts tragiques.
• Révolution ! The making of Bonnie and Clyde (HD, 65 minutes) : divisé entre trois parties. Le Gang de Bonnie and Clyde s’attache au challenge qui fut d’adapter la véritable histoire. La réalité et le mythe de Bonnie and Clyde s’attardent sur le style emprunté par le réalisateur. Enfin le lancement de Bonnie and Clyde se penche sur la réalisation d’un tel phénomène artistique, à partir de la production jusqu’à la dernière touche de la réalisation.
• Deux scènes coupées en HD (« La route vers Mineola » et « Hors-la-loi ») : les deux scènes n’ont pas de son mais possèdent en revanche des sous titres.
• Essais costumes de Warren Beatty (HD, 7 minutes)
• Les bandes-annonces du film en HD
Conclusion : une édition qui réaliserait un quasi sans-faute si la partie sonore avait reçu le même traitement que la partie visuelle. Cependant, la réédition se justifie pleinement pour toute blu-raythèque qui se respecte tant le film est un véritable bijou.