Synopsis
Arthur, adolescent de 14 ans courageux et débrouillard, rejoint la planète Raphicca, à 27,2 millions d'années lumière, pour découvrir que son père est prisonnier dans un royaume peuplé de géants, qui croient à la magie et respectent un code médiéval de chevalerie...
Critique artistique
Présenté comme un blockbuster d’animation digne d’une saga tel que la cultissime Star Wars ou encore la surestimée Seigneur des anneaux, Le Ruban de Moebius devait donc se parer d’un cahier des charges irréprochable pour assouvir la soif exigeante des téléspectateurs. Historiquement et scientifiquement parlant, le ruban de Moebius, encore appelé l’anneau de Moebius est une surface fermée dont le bord se réduit à un cercle. Elle a la particularité d'être réglée et non-orientable. Cette figure a longtemps intrigué la science et la philosophie au point qu’elle fut utilisée comme source de différentes thèses et recèle encore des secrets inexpliqués. Le film est à l’image de sa légende, déroutant car inexplicablement décevant.
Déchetterie
Le ruban de Moebius, dans sa forme physique, illustre actuellement le logo des produits recyclables et il apparaît assez cocasse et paradoxal de constater au combien le film se pare de calques de précédentes réussites. Scénario manichéen au possible, péripéties télescopées qui sentent le réchauffé, protagonistes stéréotypés : le constat est sans équivoque et un sentiment de manque de créativité ressort du visionnage. Le manque de charisme des protagonistes fait également pencher la balance vers le vide galactique. L’impression de se retrouver en face d’un mauvais dessin animé, plus que d’un vrai film d’animation, conclue la démarche analytique du téléspectateur.
« Vidéoludisme »
Techniquement parlant, le film s’en tire un peu mieux. Même s’il est loin d’atteindre la perfection d’un Pixar ou l’excellence dreamworkienne, le cachet très jeux vidéo, façon séquence d’animation à la Squarenix, fonctionne plutôt bien. Malheureusement pour lui, le design d’ensemble est globalement raté et manque d’inspiration. C’est fort dommage car le livre de Jean « Moebius » Giraud aurait mérité meilleure adaptation…
Conclusion
Si ce n’est un sentiment de gâchis, il n’y a pas grand-chose à ressortir de ce Ruban de Moebius et il restera à jamais victime de son propre comble…