Batman le film

Synopsis
Batman et Robin combattent le Joker, Catwoman, le Pingouin et l'Homme-Mystère, unis dans le vol d'une invention capable de déshydrater entièrement tout être vivant.

Critique artistique
Caché derrière l’adaptation de la série éponyme de l’époque, ce Batman a un pitch on ne peut plus simple. Se voulant parfaitement fidèle à ce qui se passe sur nos écrans de télé, il arbore fièrement cette aura kitch qui lui va si bien. Point de psychologie poussée à la Nolan ni de délire gothico-gay à la Schumacher, le métrage se veut simpliste et attaché à sa mise en scène quasi théâtrale. Couleurs criardes, apparitions d’onomatopées, répliques dignes des meilleures blagues carambar, tout est placé sur le ton du burlesque.

Bat critique
Les ingrédients de batman sont là : méchants terriblement effrayants qui veulent conquérir le Monde ou gadgets à gogo dont la crédibilité est parfois un peu limite, notamment le bat-spray anti requins ou la bat-échelle. Le véritable problème qui se pose à l’intemporalité criante est du en majeure partie à la naissance d’aïeux burtoniens ou nolaniens plus récents.

Conclusion
Véritable bijou nanar de toutes soirées placées sous le signe du délire cinématographique, Batman se veut l’héritage le plus fidèle au genre super héros. A placer entre la collec’ Vandamme et les œuvres de ce bon vieux Chuck.

C’est un véritable  travail d’orfèvre pour la restauration d’un film aussi vieux. Pas l’ombre d’un artefact ou d’une poussière, preuve encore une fois que la Haute définition n’est pas qu’un support pour blockbuster testostéroné pour testostéroneux en herbe. Même si l’image ne vend pas de la magie, elle n’accuse aucunement son âge et nous offre un piqué admirable pour l’époque le tout sublimé par une colorimétrie fluo de bon aloi. La compression n’est pas en reste non plus et la Fox a su correctement tirer profit de la sénile pellicule.

Tout comme la partie visuelle, le mixage sonore du métrage a reçu un traitement de premier choix pour nous plonger dans un spectacle fait de bruits cinématographiques bien à l’ancienne comme on les aime et qui se veulent l’extension auditive des onomatopées propres au métrage. La dynamique d’ensemble nous fait donc profiter d’un spectacle ébouriffant surtout lorsque les compositions s’en mêlent. La spatialisation a un peu souffert de la vieillesse du film, tout comme les effets surround qui sont peu présents. Mais c’est de l’indulgence dont il faut faire preuve à l’égard d’un pareil vestige.