Synopsis
Dans cette nouvelle aventure, Batman aura bien besoin de son audacieux partenaire Robin, juché sur sa fringante moto turbo. En effet, le glacial M. Frezze fait régner une vague de froid polaire sur Gotham City avec la complicité de la belle et vénéneuse Poison, au baiser mortel et aux formes sinueuses, qui rêve de soumettre le monde au pouvoir des femmes-fleurs.
Critique artistique
Après avoir plongé la tête de Batman dans l’eau avec Batman Forever, Schumacher décide ici de le noyer définitivement. Le premier essai de sa part n’était pas fondamentalement mauvais, il souffrait tout simplement de la comparaison avec Tim Burton beaucoup plus accrocheur au niveau de l’univers. Ici, il essaie de faire mieux que son précédent opus mais fait bien pire. Il va encore plus loin dans son trip visuel et Batman ressemble plus à un personnage de dessin animé qu’à autre chose. Même si on peut lui reconnaître une fidélité aveugle à la série Kitsch, il n’empêche qu’à l’époque cela contraste trop avec la noirceur du personnage.
What else ?
Déjà lâché en pleine liberté dans Batman Forever, les acteurs sont encore une fois en roue libre et pire encore ils semblent se demander ce qu’ils font ici, comme si le métrage était une vaste farce. En premier lieu, George Clooney qui incarne un Batman totalement ridicule. S’il est bon en chirurgien séducteur, il n’a pas su s’imprégner de l’essence même de Batman comme avait pu le faire Keaton ou encore Val Kilmer dans une moindre mesure. Uma Thurman et notre Schwarzie international semblent s’amuser comme des fous mais ils ont sans doute oublié qu’ils étaient filmés. Nous avons également droit à une relation Papa/fiston entre Batman et Robin, des répliques aussi ridicules que cultes et à l’introduction de l’inutile Batgirl. Schumacher oblige, la mise en scène est plus plate que jamais avec des scènes d’action qui frisent le cartoonesque rappelant les temps immémoriaux de la série télé qui a déjà plus de 40 ans.
Conclusion
Burton avait érigé Batman à son sommet, Schumacher lui a décidé de l’enterrer, au dam de ses plus grands fans. Fort heureusement, Nolan est passé par là et a su redonné les lettres de noblesse au Caped Crusader.