Le Transporteur 3

Synopsis
Parce qu'il est le spécialiste incontesté des livraisons à haut risque, Frank Martin se voit contraint, sous la menace, de transporter deux sacs imposants et une jeune Ukrainienne depuis Marseille jusqu'à Odessa. Que contiennent les sacs ? Qui est cette fille? Pourquoi doit-il l'accompagner ? Quels enjeux se cachent derrière cette livraison ? Frank ne sait pas grand-chose, et surtout pas comment il va sortir de ce piège tendu par un adversaire bien plus redoutable que les précédents...

Critique artistique
Appréhender et analyser Le Transporteur 3 est un exercice difficile tant la notion d’artistique semble avoir abandonné cette licence très juteuse. Après un premier opus très réussi qui s’efforçait de nous balancer à la tronche des morceaux de bravoures à l’incrédibilité avouée, le deuxième opus sentait déjà la pellicule de trop tant l’absence de surprise et l’impression de toujours vouloir en faire plus gâchaient les prémices d’une trilogie. Ce n’est pas tant Jason Statham qui est à blâmer car il prouve de par ses choix de films, qu’il est l’acteur incontournable du genre action. Après avoir écumé les compétitions nautiques, il semble désormais s’épanouir au point de s’affirmer comme le Bruce Willis à l’anglaise. Il en est de même pour François Berléand qui traînasse sa nonchalance française ou encore Robert Knepper à qui le rôle de salopard sied à merveille.

Turbo
Frank Martin sait tout faire : il sait passer entre deux camions en roulant sur deux roues de son Audi, il sait se battre en enlevant cravate et chemise, il sait montrer ses jolies plaques de chocolat afin de faire tomber les damoiselles, il sait même faire l’amour maintenant, preuve que ce bon vieux Franckie est l’archétype même du parfait héros. Ce qui ressemble à des ingrédients de réussite est en fait un engrenage déjà bien trop huilé. La sauce ne prend définitivement pas, la faute à un scénario pas véritablement accrocheur et à une mise en scène qui provoque plus l’indigestion qu’autre chose…quand la surenchère titille le ridicule….

Conclusion
Après un deuxième opus déjà la limite du supportable, le troisième opus est complètement à oublier, il vaut mieux se concentrer sur Le Transporteur ou encore le déjanté Crank si vous êtes en manque de Jason Statham en mode castagne.

La partie visuelle du Transporteur 3 brille de mille feux, arborant fièrement son étiquette Haute définition. Le piqué, sans se hisser dans les ténors du genre, est largement dans la moyenne, nous offrant un spectacle de premier choix. La colorimétrie n’est pas en reste et nous distille des teintes très naturelles et n’allant jamais dans l’esbroufe. Le tout est emballé dans une compression sans faille et dans une fluidité parfaite pour le genre.

Comme pour la partie visuelle, le spectacle sonore est amplement assuré grâce à une piste très dynamique faisant la part belle à des explosions de tous les côtés. Les parties de bravoure de Franck sont donc justement mis en exergue par des canaux surround virevoltants nous faisant profiter de se nombreux coups de poings. Nous sommes donc plongés au cœur de l’action sans pour autant que l’intelligibilité des voix n’en souffre. L’étalonnage est donc parfaitement équilibré.