Master and Commander (Blu Ray)

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Master and Commander
Genre
Pays
Usa
Date de sortie
09/06/2009
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Samuel Goldwyn Jr.
Scénaristes
Peter Weir et John Collee
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
134
Support
Critique de José Evrard

L’histoire : 
1805. Le capitaine Jack Aubrey, aussi connu sous le nom de Lucky Jack, à bord du Surprise, a pour mission d’arrêter le navire corsaire l’Achéron. Très vite, la course poursuite avec ce bateau presque fantôme et qui devance toutes leurs tactiques tourne à l’obsession pour le capitaine, qui doit aussi composer avec les réparations de son navire, les rivalités au sein de l’équipage, son ami médecin et pacifiste. Une tâche quasiment surhumaine, qui va exiger le meilleur de chacun. 
  
Si vous voulez vérifier vos connaissances en termes de marine du XIXe siècle (et même leur version anglaise si vous voyez le film en VO), Master and commander est fait pour vous
C'est impressionnant le vocabulaire haut en couleurs déployé ici. Et ce n'est qu'une petite partie de la reconstitution minutieuse qui a été réalisée ici. Tout sonne parfaitement vrai, paraît parfaitement vrai. Une immersion dans la marine des années 1800 comme si vous y étiez. Et il y avait du spectacle à l'époque : tempête, poursuites, abordage, salves de canons, animaux exotiques...

Au service de ce spectacle, des effets spéciaux de haut vol (à mon avis, ils ont triché : ils ont tout fait en vrai !), que ce soit le bateau, les intempéries, les mutilations et autres amputations, les explosions des boulets de canon... Je me répète, mais le tout est vraiment parfait et on y croit vraiment. Les acteurs sont également bien dans leurs personnages, sans performance hors du commun, mais on croit aux personnages, et c'est le principal. Ces personnages sont d'ailleurs au centre de l'histoire, principalement le capitaine joué par Russell Crowe, et le médecin de bord, un peu trop pacifiste et humaniste pour un vaisseau de guerre. On suit aussi l'équipage, et particulièrement les très jeunes lieutenants affrontant le feu pour la première fois. Le tout montre bien les hommes dans ces situations, et reste bien à niveau d'homme. 

Alors, c'est parfait ? Une reconstitution parfaite et un traitement riche des personnages, tout est là ? Bah non (sinon je ne poserais pas la question comme ça). Il manque un gros morceau : l'intérêt pour le spectateur. C'est pas pour dire, mais on se fiche un peu de ce qui arrive aux personnages. La poursuite du vaisseau français, qu'on ne voit quasiment pas avant l'abordage, devient quasi obsessionnelle pour le capitaine, ce qui reste difficilement compréhensible, et on n'est que peu motivé par ce bateau qu'on ne voit que de loin. Heureusement, le film ne se résume pas à une course poursuite, et on a droit à des tensions dans l'équipage (dont de toute façon on n'arrivera pas à reconnaître tout le monde, même à la fin), une exploration gentillette des Galapagos, et un accident de tir suivi de chirurgie artisanale, du jamais vu. Ces remplissages allongent le film en plombant son rythme, et n'ajoutent pas grand chose à l'intérêt. Le scénario finit d'ailleurs par aligner des ficelles grosses comme des cordes d'amarrage, ce qui dégrade un poil le réalisme du film.

 

Au final, si le spectacle est au rendez-vous, on a un peu de mal à s'intéresser à tous leurs problèmes, à se motiver pour attraper l'Achéron, à prendre parti pour tel ou tel groupe de l'équipage, à se passionner pour un cormoran qui ne vole pas. Seul le sort des petits lieutenants nobles arrive à nous tirer de notre nonchalance en nous touchant, mais c'est bien peu. Peut-être que d'autres que moi seront acquis à la cause de ce film s'ils ont le coeur marin, mais il manque tout de même à ce film l'entrain et le rythme qui feront embarquer le spectateur dans ce flamboyant spectacle. 

A voir : si vous aimez le genre 
Le score presque objectif : 7/10 
Mon conseil perso : +/-0 (de -3 à +3), c'est beau mais c'est moyennement prenant 
  
Sébastien Keromen

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.40:1

L’image de ce film est un véritable défi  à l’encodage et à la compression, mer déchainée, brunes, fumée. Défi que ce Blu Ray a bien du mal à relever tant les soucis de compression sont présents. Bien sûr l’ensemble est de haute tenue mais n’atteint pas la perfection escompté par le format.

Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne

Par contre la bande son est de très , très haut niveau. Déferlante, dantesque, retentissante, le travail de mixage est remarquable à tout point de vue. L’environnement sonore est constitué, dans les scènes calmes, d’une répartition constante : craquement du bateau, bruit des voiles, son des marins dans les coursives. Et lors des scènes de bataille, on est  à deux doigts de prendre des embruns sur le coin de la figure et on baisse al tête lors des coups de canon qui exploite parfaitement les surrounds

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 145 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Dans la rubrique Documentaires sur le film :

Les cent jours (making of) – VOST – 68 minutes

Peter Weir raconte comment il a été amené à réaliser ce film et comment il a trouvé le bateau, « the rose » qui servira de base au film. Le documentaire nous montre ensuite comment l’équipe technique a réalisé une copie du « Surprise » original, en montrant le grand soucis du détail de toute l’équipe. On constate que le niveau de travail de reconstitution exigé était proche de ce que l’on peut voire dans « Le seigneur des anneaux ». Le documentaire montre ensuite les étapes du tournage et l’entraînement des acteurs qui devaient servir d’équipage. Durant tout le tournage, Peter Weir donne de nombreux détails à l’équipage sur la vie quotidienne des marins en mer afin de parfaire le réalisme de l’ensemble. La dernière partie du documentaire revient sur le tournage aux Galápagos et sur les paysages fantastiques qui sont encore davantage mis en valeur dans ce documentaire que dans le film. Au final, ce making of est passionnant de bout en bout et vaut à lui seul l’achat de cette version double DVD.

Dans le sillage  d’O’Brian – VOST – 19 minutes

Dans ce documentaire, Peter Weir montre les objets d’époque qu’il a rassemblés pour construire l’atmosphère nécessaire à la réalisation du film. Il nous explique comment il a choisi les morceaux de musique qui sont joués par le capitaine et le médecin de bord. Enfin, le réalisateur nous explique de quelle façon il a adapté le livre

Les coulisses du tournage (4/3) – VOST – 25 minutes

Ce making of est plus « promotionnel » et moins technique que « les cent jours ». Il est surtout constitué d’interviews du réalisateur et des différents acteurs du film. On y apprend pas grand chose de nouveau par rapport aux autres documentaires.

Phasmes cinématiques – 30 minutes

Ce documentaire revient sur les effets spéciaux du film. On y voit les deux principaux procédés employés : maquettes et images de synthèse. Une grande maquette de trois mètres de haut était utilisée pour chacun des deux bateaux et ces deux navires furent également modélisés sur ordinateur. Peter Weir décidait ensuite quelle était la meilleure méthode de simulation en fonction des situations. On apprend dans ce documentaire que la partie la plus difficile à simuler était la voilure des navires et les cordages. La seconde partie du documentaire revient sur les effets spéciaux des batailles.

La conception du son Documentaire sur la conception du son – 17 minutes

Richard King, responsable du son, nous montre en image de quelle façon les sons d’ambiance et de bataille furent créés pour le film. Les sons des canons ont été enregistrés sur un terrain d’artillerie de l’armée dans le Michigan avec de vrais canon du XIXème siècle. Le son véritable ne convint toutefois pas à Peter Weir qui fit transformer le son pour le rendre plus percutant. Le technicien revient ensuite sur la génération des autres bruits : craquements de bois, vent, eau…

Démonstration interactive du canon

Cette démonstration revient sur les grandes différences entre les sons de canon selon l’emplacement du microphone d’enregistrement. Il est ainsi possible d’entendre les différents sons en choisissant l’un des micros sur une vue aérienne.

Scène multi angles : Tournage Multicaméra

Cette section donne accès à deux scènes de bataille dans lesquelles il est possible de suivre l’action à travers quatre caméras de tournage et une caméra prés du réalisateur. Une dernière séquence montre comment les plans de ces différentes caméras sont montés et mélangés.

La bataille navale (16’05)

C’est un jeu de bataille navale à la souris sur une carte.

La maquette interactive

Voici un bonus inédit et surprant, c’est une maquette interactive et en 3 D du HMs Surprise.  On peut la visiter , s’y balader ( pas en totale liberté toutefois). Bluffant.



Bandes annonces

On retrouve dans cette section deux films annonces de « Master and Commander ».

Scènes inédites (4/3 – 2.35 non anamorphique) – 24 minutes

Cette section comprend six scènes qui n’ont pas étés retenues pour le film : « Lever l’ancre », « La vie à bord », « Superstition », « Soin dentaires », « Articles de guerre » et « Galápagos ». Ces scènes sont intéressantes. Dommage qu’elles ne soient pas au même format d’image que le film.

Galerie Photo

Plusieurs galeries de photos donnent accès aux images des concepts utilisés pour le film, aux peintures d’époque qui ont servi d’inspiration pour les batailles et aux dessins techniques utilisés pour la réalisation du film.