Synopsis
Dans le village de Timpelbach, les enfants ne font que des bêtises et résistent à toute forme d’autorité. A bout de nerfs, les parents décident de quitter le village…pour ce qu’ils pensent être une journée. Un village sans parents ! Ce n’est pas une mauvaise nouvelle pour tout le monde. Deux bandes d’enfants s’affrontent alors pour le contrôle des lieux…
Critique Subjective
La conception
Comme beaucoup de cinéastes qui portent leur projet depuis longtemps, Nicolas Bary s'est déjà attelé à une première adaptation des Enfants de Timpelbach lorsqu'il fait la connaissance de Dimitri Rassam. Mais cette version "zéro" du scénario, écrite il y a plusieurs années, n'est pas franchement satisfaisante – de l'aveu même de son auteur. Le producteur lui présente alors Nicolas Peufaillit qui vient tout juste de collaborer à l'écriture du nouveau film de Jacques Audiard, Le Prophète : "On s'est immédiatement marré comme deux ados," signale le scénariste. Pendant quelques semaines, les deux hommes apprennent à se connaître : ils en profitent pour évoquer leurs références cinématographiques – de Tim Burton à Terry Gilliam et Jean-Pierre Jeunet – et envisager la modernisation des personnages.
Un casting efficace
Le casting est toujours le fruit d'une alchimie délicate, imaginez les enjeux d'un film dont le succès repose sur les – petites – épaules de 25 enfants âgés de 7 à 13 ans ! Dans un premier temps le réalisateur décide de sélectionner des enfants sans aucune expérience pour qu'ils soient le plus naturels possible devant la caméra. Il fait vite machine arrière : "On a vite compris qu'on avait intérêt à ce que certains de nos gamins aient déjà connu un tournage pour nous reposer sur eux dans les moments de tension – et la suite nous a donné raison !" signale-t-il.
Le monde de la transgression
Lorsque les enfants de Timpelbach découvrent que leurs parents ont quitté la ville, ils se retrouvent livrés à eux-mêmes. Cette situation inédite chez les enfants suscite des sentiments contrastés – euphorie, anxiété ou stupéfaction – et des réactions qui varient selon leurs personnalités. Certains se mettent à piller les magasins de jouets et les confiseries, d’autres cherchent le réconfort auprès des plus âgés, d’autres encore tentent de se rassurer en se disant que le retour des adultes est imminent.Mais surtout l’absence des parents cristallise deux attitudes opposées : L’affirmation d’une volonté de toute-puissance autour du personnage d’Oscar ou Le respect des différences autour de Manfred
Un dernier mot
Nicolas Bary a su construire un univers stylisé comme ceux de Tim Burton ou de Guillermo Del Toro avec une atmosphère cartoonesque. Les Enfants de Timpelbach est un film agréable pour petits et grands.