Synopsis
En 2176, la Terre a fait de Mars une colonie minière où 640 000 personnes tentent de vivre dans un environnement hostile.
A Chryse, la capitale de la vallée sud, le lieutenant Melanie Ballard et son équipe reçoivent l'ordre de transférer James "Desolation" Williams, un criminel de la pire espèce, à la Cour de justice. Ils débarquent alors dans la ville abandonnée de Shining Canyon. Seuls Desolation et une poigné de détenus, enfermés dans leur cellule, semblent être les rescapés d'une terrible catastrophe. Des cadavres mutilés jonchent les couloirs de la prison.
Au même moment, au fond du cratère de la mine à ciel ouvert, un étrange rituel se déroule. Des milliers de guerriers en transe s'adonnent à des rites barbares et sanglants. Le Bien va s'allier au Mal pour combattre le Pire.
Critique artistique
Grande maître de l’horreur/épouvante, Carpenter transforme ici un pitch fort classique en une descente aux enfers allant crescendo. Si au début, il prend le temps de poser ses personnages, tous plus stéréotypés les uns que les autres, petit à petit une tension se crée jusqu’à exploser dans une bataille sanguinolente et épique. Cette atmosphère morbide nous la devons déjà à la planète Mars. Rougeâtre, les constructions y sont alambiquées et l’air y est irrespirable. Ce théâtre, peu reluisant, s’apparente donc à un véritable maelström. La mise en scène de Carpenter, utilisant des techniques simples, est également garante de ce climat infernal. Les musiques sont par exemple très soignées et des thèmes aux sonorités récurrentes nous imbibent dans cette ambiance malsaine.
Mars et ça repart
S’il y a bien un personnage qui se détache de l’intrigue c’est sans conteste celui incarné par Natasha Henstridge. Véritable combattante, elle puise sa force de son statut de femme dans un monde d’hommes et de son désir d’évasion. Il est fort dommage que les électrons qui gravitent autour de ce noyau ne soient pas aussi développés qu’elle. Jason Statham y joue le macho de base, Ice cube se plaît en bad-boy, les deux nouvelles recrues pêchent par leur inexistence, le méchant passe son temps à gémir… Les interactions entre ces différents personnages ne sont d’ailleurs pas aussi poussées que dans The Thing par exemple. La force du film est donc ailleurs…
Conclusion
Si l’on prend Ghosts of Mars pour ce qu’il est vraiment, à savoir un film qui fait la part belle à l’ambiance et ce au détriment du reste, alors il remplit parfaitement son rôle en nous plongeant dans un véritable enfer.