Very Bad Trip

Synopsis
Au réveil d'un enterrement de vie de garçon bien arrosé, les trois amis du fiancé se rendent compte qu'il a disparu 40 heures avant la cérémonie de mariage. Ils vont alors devoir faire fi de leur gueule de bois et rassembler leurs bribes de souvenirs pour comprendre ce qui s'est passé.

Critique artistique
Entre étape véritablement traditionnelle et effleurement du politico incorrect, l’enterrement de vie de garçon est avant tout une bonne occasion de se marrer entre potes, de raviver des souvenirs légués à la vie étudiante, de lâcher le sérieux de l’adulte pour les fanfaronnades cocasses d’antan. Après tout, qui n’a jamais rêvé d’aller à Las Vegas avant de dire le fatidique « oui » de la nouvelle vie qui commence ? Very Bad Trip suit donc le voyage de quatre joyeux lurons : Doug le futur marié, Stu le dentiste coincé et obligé de mentir à son amoureuse dominatrice, Phil le professeur beau gosse et forcément dragueur et enfin Alan le futur beau-frère auquel il manque un certain nombre de neurones. La fine équipe va donc, au moyen du bolide du beau papa, se retrouver dans la ville du péché pour des aventures pas prêtes de décevoir nos zygomatiques affamés.

Amis calmants
Tigre perdu dans l’appartement, bébé caché dans le placard, chinois nu enfermé dans le coffre voici un aperçu de l’avalanche de gags, de la ribambelle de situations loufoques ou encore de l’improbable nuit qui les a conduits à perdre Doug. Car au-delà de l’aspect assurément risible, se cache un formidable hommage à l’amitié. Cette amitié profonde qui a tendance à s’effriter au fur et à mesure que l’on franchit les étapes d’une vie de plus en plus rangée. Cette même amitié qui nous pousse à nous dépasser pour surmonter les problèmes, parfois graves et infranchissables seuls, que nous offre la vie. Finalement c’est tout simplement la représentation de la solidarité, de l’esprit de camaraderie qu’arbore fièrement ce Very Bad Trip, le tout dans un enrobage comique.

Conclusion
Non content de nous coller un impertinent sourire sur les lèvres, Very Bad Trip porte à bras le corps sa surprenante et magnifique apologie de l’amitié. Preuve en est que l’humour américain peut dépasser le simple pipi-caca auquel il s’évertue et s’obstine depuis des années.

Parce que Vegas est une ville magnifique et marqué par ses paysages cosmopolites, Very Bad Trip se devait d’arborer un encodage de premier choix. Le pari est en parti remporté tant le piqué se voit indubitablement porter par une définition au poil et une compression infaillible. Il y a juste quelques réserves concernant des arrières plans parfois un peu trop en retrait assurant une copie échouant aux portes du top démo tant convoité.

Film revendiquant fièrement ses dialogues plus que des prouesses sonores à même de rentabiliser les canaux surround, le métrage assure et assume sa frontalité et les incursions musicales parviennent à nous envelopper dans un spectacle spatialement impeccable. La VF en simple DTS n’a vraiment pas à rougir de son homologue en VO et HD.