Elektra

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Elektra
Genre
Pays
USA
Date de sortie
27/01/2010
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Gary Foster, Avi Arad
Scénaristes
Zak Penn, Raven Metzner, Stu Zicherman
Compositeur
Christophe Beck
Critique cinéma
Edition
Standard
DureeFilm
90
Support
Critique de Maxime Claudel

Synopsis
Elektra, la tueuse légendaire, a pour mission de liquider ses nouveaux voisins, Mark Miller et sa fille Abby, que poursuit la puissante et maléfique organisation "La Main". Mais impulsivement, la belle se retourne contre ses commanditaires et décide de sauver ses proies...

Critique artistique
Aperçu pour la première fois dans Daredevil, Elektra se pose donc en spin-off comme ce fut déjà le cas dans les comics créés par Franck Miller. Le film Daredevil étant une adaptation ratée, le rapprochant plus d’un Quatre fantastiques que d’un Batman de Burton, on peut dès lors se poser des questions sur le fait d’extirper un personnage né d’une mauvaise transposition afin d’en faire une extension artistique réussie. Soit, faisons fi des préjugés fort concevables et tentons de nous (re)plonger dans l’univers d’un personnage inspiré de la Mythologie grecque.

Crying Freeman
Parce qu’Elektra est une tueuse en série impitoyable, elle a forcément eu une enfance difficile et au diapason des normes familiales, comme pour en tirer une force. Parce qu’Elektra est une tueuse en série impitoyable, elle se pose tout un tas de questions sur la nature de sa condition. Enfin, parce qu’Elektra est une tueuse en série impitoyable, elle va tout naturellement se rebiffer contre son employeur histoire de donner naissance à un semblant de scénario. Vous l’aurez compris, Elektra n’échappe pas aux poncifs du genre et accouche d’une ligne scénaristique sans saveur et déjà-vu. Pis encore, l’histoire ne semble jamais décoller et n’arrive pas à proposer un quelconque enjeu dramatique. Quant en plus, les personnages secondaires, les méchants surtout, ont le charisme de protagonistes sortis de la télé-réalité -notamment le tatoué version malabar-, l’ensemble frise donc le ridicule et le risible. Dès lors, les choses semblent se compliquer pour Elektra.
Parce qu’Elektra est avant tout un film d’action et que le scénario et l’univers peuvent se justifier de n’être qu’un prétexte à la mise en scène, il convient donc d’apprécier ironiquement les ralentis intempestifs, les combats (trop) vite expédiés ou encore les cadrages illisibles lorsque cela bouge un peu trop.

Conclusion
Tout comme Daredevil, Elektra loupe le coche d’une adaptation qui aurait du être réussie de part la matière mythologique du personnage qui semblait être intéressante sur le papier. Malheureusement, les orientations tant au niveau de l’écriture et de ce qu’il en a été fait sont à même de sceller Elektra dans une pierre tombale qui ne mérite aucun hommage, pas même une épitaphe digne de ce nom.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1

Plus propre et mieux définie qu’un DVD, l’image n’en est pas pour autant renversante. La faute à des fourmillements ponctuels, à un piqué qui ne décolle pas vraiment ou encore à une compression qui se pose comme génitrice de bruit vidéo. Reste une colorimétrie qui s’en tire plutôt bien, notamment grâce à des rouges magnifiques et mettant donc parfaitement en exergue le costume de l’héroïne.

Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne

En revanche, la partie sonore allie précision chirurgicale dans la restitution des effets sonores en particulier ceux en provenance des surround et une excellent intelligibilité des voix (ce qui ne sauvera pas pour autant les insipides dialogues). Il faut dire que le côté action, bien que raté dans le fond, est extrêmement généreux sur sa forme, ce qui n’est pas pour déplaire à nos jolies enceintes et nos attentives oreilles. La VF en simple DTS n’a pas à rougir face à la VO en DTS HD en théorie mieux armée.

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 267 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

• Relentless, le making-of d’Elektra partie 1 Production (SD, 86 minutes): un long making-of mais hélas uniquement proposé en VO sans sous-titres. Dommage pour les non anglophiles

• Relentless, le making-of d’Elektra partie 2 Post-Production (SD, 53 minutes): idem que la première partie

 Shodown at the well : Multi-angle dailies (SD, 3 minutes) : trois prises de vue en temps réel. En l’absence de commentaires, elles apparaissent sans intérêt.

 Trois scènes coupées avec ou sans commentaires (SD, 5 minutes) : une fois de plus, les commentaires n’ont pas été traduits, ce qui inhibe quelque peu leur apport. Reste le plaisir de la découverte des scènes coupées avec notamment une apparition de Daredevil (Ben Affleck)

 Six scènes alternatives/rallongées avec ou sans commentaires (SD, 13 minutes) : toujours une absence incompréhensible des sous-titres…

• La mythologie (107 minutes, SD) : présentée en deux modules (une sous-titrée, fort heureusement la plus longue et donc riche en matière et une plus courte non sous titrée) ; le documentaire revient sur les origines du personnage créé par Franck Miller avec notamment l’intervention du principal intéressé. La mythologie se permet même de remonter jusqu’à la Grèce Antique

• Deux bandes annonces

Conclusion : pourquoi des bonus en anglais ? c’est la question que soulève cette réédition en blu-ray d’Elektra, surtout quand ceux-ci semblent plus intéressants que le métrage dont ils tirent leurs sources…