Synopsis
Elektra, la tueuse légendaire, a pour mission de liquider ses nouveaux voisins, Mark Miller et sa fille Abby, que poursuit la puissante et maléfique organisation "La Main". Mais impulsivement, la belle se retourne contre ses commanditaires et décide de sauver ses proies...
Critique artistique
Aperçu pour la première fois dans Daredevil, Elektra se pose donc en spin-off comme ce fut déjà le cas dans les comics créés par Franck Miller. Le film Daredevil étant une adaptation ratée, le rapprochant plus d’un Quatre fantastiques que d’un Batman de Burton, on peut dès lors se poser des questions sur le fait d’extirper un personnage né d’une mauvaise transposition afin d’en faire une extension artistique réussie. Soit, faisons fi des préjugés fort concevables et tentons de nous (re)plonger dans l’univers d’un personnage inspiré de la Mythologie grecque.
Crying Freeman
Parce qu’Elektra est une tueuse en série impitoyable, elle a forcément eu une enfance difficile et au diapason des normes familiales, comme pour en tirer une force. Parce qu’Elektra est une tueuse en série impitoyable, elle se pose tout un tas de questions sur la nature de sa condition. Enfin, parce qu’Elektra est une tueuse en série impitoyable, elle va tout naturellement se rebiffer contre son employeur histoire de donner naissance à un semblant de scénario. Vous l’aurez compris, Elektra n’échappe pas aux poncifs du genre et accouche d’une ligne scénaristique sans saveur et déjà-vu. Pis encore, l’histoire ne semble jamais décoller et n’arrive pas à proposer un quelconque enjeu dramatique. Quant en plus, les personnages secondaires, les méchants surtout, ont le charisme de protagonistes sortis de la télé-réalité -notamment le tatoué version malabar-, l’ensemble frise donc le ridicule et le risible. Dès lors, les choses semblent se compliquer pour Elektra.
Parce qu’Elektra est avant tout un film d’action et que le scénario et l’univers peuvent se justifier de n’être qu’un prétexte à la mise en scène, il convient donc d’apprécier ironiquement les ralentis intempestifs, les combats (trop) vite expédiés ou encore les cadrages illisibles lorsque cela bouge un peu trop.
Conclusion
Tout comme Daredevil, Elektra loupe le coche d’une adaptation qui aurait du être réussie de part la matière mythologique du personnage qui semblait être intéressante sur le papier. Malheureusement, les orientations tant au niveau de l’écriture et de ce qu’il en a été fait sont à même de sceller Elektra dans une pierre tombale qui ne mérite aucun hommage, pas même une épitaphe digne de ce nom.