Second volet des aventures d’Arthur, Arthur et la vengeance de Malthazard n’a pas été bien perçu par le public enfant, principalement du fait d’une fin abrupte qui débouche sur une suite. Un concept peu courant pour les films familiaux. Luc besson s’en excuse d’ailleurs au travers des interviews parsemées dans les bonus de ce Blu-ray.
Un prologue en forme de trop longue bande annonce
L’adulte quant à lui est plus perplexe sur le déroulé de cette demi histoire qui traîne littéralement en longueur dans la première partie (avant qu’Arthur plonge de nouveau dans le monde des minimoys) et qui laisse un sentiment de frustration sur la rapidité de la suite au sein des minimoys. Ainsi, la surprise étant passée avec le premier volet, il est plus difficile d’accrocher à la magie proposée, même si le traitement graphique (et sonore) est sans reproche.
Mais ou est Selenia ?
Mais revenons à nos enfants qui ont diversement appréciés ce film. Hormis cette non compréhension d’un fin… sans fin, la quasi absence de Selenia est un reproche vif. L’humour déployé échappe aux plus jeunes et agace passablement les plus grand, notamment par le sur jeu imposé aux parents d’Arthur. Un vrai supplice, inutile, qui aurait du être remplacé par plus de drame pour, justement, apporter un vrai suspense.
En conclusion
Une suite plus ambitieuse sur un point technique mais qui est bancale au niveau du scénario et l’excuse d’une suite à venir ne peut effacer un sentiment de perdre son temps du coté des adultes. En espérant que le troisième volet soit plus accrocheur.
Plonger dans l’univers c’est tomber dans un océan de couleurs ; la forte dominante jaune du monde réel est renversée par une image fortement acidulée qui renforce l’aspect enchanteur de ce monde microscopique. Le piqué est l’un des plus vif aperçu sur le support Blu-ray, sans pour autant procurer un effet néfaste de saturation. L’exemple flagrant est l’escapade dans Paradise Valley, l’œil est littéralement saturé de couleurs. Une impression que l’on retrouve d’ailleurs dans l’attraction Arthur 4D du Futuroscope. Petit détail, certainement volontaire, un léger grain s’invite et perceptible dès les premières séquences. La volonté d’apposé ce grain est certainement de ne pas créer trop d’écart entre l’image réelle et l’image numérique ?
Ce n’est pas la première fois que Besson et son studio Europa nous offre une piste non compressée DTS-HD Master Audio 5.1 (VF) et 6.1 5 (VO) en encodage en 24-bit et fréquence d’échantillonnage 96Khz. Du 24/96 peu usité en home-cinéma et habituellement réservé au feu DVD-Audio et presque moribond SACD. Bref, nous voilà les oreilles agrippée à l’une des bandes sonores les plus cristalline qui soit avec malheureusement le même travers (voulu) du coté des voix qui sont totalement post synchronisées en studio (VO + VF) avec un tel détachement par rapport aux effets que cela en devient agaçant et absolument pas naturel, notamment sur les séquences réelles. Coté spatialisation, l’effet est clair, sans être ébouriffant sur les effets sonores. On aurait pu être mieux transporté dans l’univers sonore des Minimoys, notamment sur la séquence de poursuite dans Paradise Valley et l’accompagnement musical manque de subtilités. Les amateurs de graves transperçant en seront pour leur frais mais là, c’est plutôt une bonne chose, l’équilibre général étant plus agréable.
Les bonus proposés permettent une immersion sympathique dans la pré et post production du film, Luc Besson n’étant pas avare de commentaires pour expliquer son travail et celui des nombreuses équipes associées à ce projet.
Arthur et la guerre des deux mondes – Premières images (HD) : Une mise en bouche de 5 minutes pour le troisième volet des aventures d’Arthur via une courte visite des coulisses.
Making-Of (HD) : Un format documentaire télévision (52 minutes) pour une immersion parfaitement organisée des travaux nécessaires pour mener à bien un projet qui mélange allègrement un tournage réel (3 mois complet en Normandie) et séquences numériques avec des personnages virtuels basés sur le jeu d’acteurs bien réels.
Ci-dessous, Besson capte le jeu des acteurs qui deviendront des personnages numériques virtuels.
Presque tous le monde est interrogé, durant le tournage ou la production, pour vanter la bonne humeur du tournage et le plaisir d’être dans cette aventure.
Mais au-delà des ces incontournables commentaires des acteurs, les hommes de l’ombre expliquent rapidement et avec un langage accessible les contraintes multiples imposées par ce tournage mixte. Décors, costumes, animaux, jeu virtuel, doublage….tous les aspects sont passés en revue, y compris bien sur la création des personnages. Un bon documentaire accessible aux plus jeunes, c’est assez rare pour le souligner.
Les secrets des personnages : Il s’agit ici d’un petit focus sur les principaux personnages : Arthur, Bétamèche, Sélénia. On trouve ensuite deux petites séquences intitulées « Les Richesses des personnages » et « Les personnages de Paradise Valley ».
L’équipe en coulisse (SD) : Nouveau petit document vidéo composé d’extraits d’interviews du réalisateur Luc Besson, des doubleurs Gérard Darmon, Snoop Dog, Yann Loubatière, Cartman et du jeune Freddie Highmore.
Minimoysband en folie (SD) : Séquence promotionnelle d’une minute pour le jeu vidéo.
Féérie des eaux au Grand Rex (HD) : Document vidéo de 5 minutes qui permet de découvrir comment l’équipe à monté un mini spectacle aux couleurs d’Arthur dans le cadre de la féérie des eaux au Grand Rex de Paris et créer des images 3D en un temps limité.
Arthur en 4D au Futuroscope (SD) : Un petit reportage de 5 minutes sur l’attraction Arthur en 4D qui est présenté en vedette au Futuroscope de Poitier depuis fin 2009. L’attraction est en fait un simulateur synchronisé sur un petit film de 4 minutes, projeté en IMAX 3D. pour plus d’information sur ce sujet nous vous proposons de lire notre actualité sur les attractions 2010 du Futuroscope en suivant ce lien.