Synopsis
Filer à 10 noeuds au coeur d’un banc de thons en chasse, accompagner les dauphins dans leurs folles cavalcades, nager avec le grand requin blanc épaule contre nageoire… Le film «Océans» c’est être poisson parmi les poissons. Après «Himalaya» et «Le peuple migrateur», Jacques Perrin nous entraîne, avec des moyens de tournage inédits, des banquises polaires aux tropiques, au coeur des océans et de ses tempêtes pour nous faire redécouvrir les créatures marines connues, méconnues, ignorées.
Critique Subjective
Au commencement
Progressivement, l’homme s’est aventuré sur la mer. Ses découvertes furent autant de conquêtes.Naviguant au-dessus d’un monde mystérieux, il n’en soupçonnait pas l’infinie richesse et diversité. Si les secrets océaniques ont fasciné les explorateurs, ils ont aussi fait naître les convoitises. On n’a jamais tant découvert, on n’a jamais tant agressé. Et pourtant, la mer est encore un immense territoire sauvage.Les portes océanes offrent toujours des espaces de liberté illimités.La mer, les bateaux, les poissons, c’est ce que dessinent les enfants. L’histoire naturelle des espèces cachées dans la mer est un merveilleux conte du vivant…n’est pas un documentaire mais un opéra sauvage. Chaque plongeur cameraman, chaque opérateur a apporté des fragments de la partition :celle d’un hymne à la mer. Au commencement du film , il y a un rêve des réalisateurs :nager avec les poissons et les dauphins, les accompagner dans leurs évolutions sous-marines et leurs traversées océaniques quelles que soient leur vitesse, leurs évolutions, leurs acrobaties. Bref, ne pas les lâcher d’une semelle, créer une proximité d’où naîtront une complicité et une émotion nouvelles.
Un choix technique innovant….
Ne plus être au spectacle mais y participer. Ne jamais ralentir :l’impression de vitesse, de vitalité est bien trop précieuse. Le défi était d’allier qualité et maniabilité : il nous fallait à tout prix réduire au maximum taille et poids. Grâce à Jean-Claude Protta de la société suisse SUBSPACE PICTURES, nous avons construit un caisson étanche et hydrodynamique rapide et agile comme l’otarie. À l’intérieur, nous avons glissé une caméra numérique spécialement “customisée” pour le film, capable de restituer toutes les nuances de bleu de l’univers sous-marin. C’est le chef-opérateur Philippe Ros qui s’en est chargé,épaulé par Christian Mourier de CONSULTIMAGE et Olivier Garcia de HDSYSTEMS.
… du à une caméra unique
Cette caméra numérique peut être logée dans le caisson, mais aussi dans les torpilles tractées à pleine vitesse derrière un bateau pour accompagner, en les précédant, thons et dauphins. Elle équipe également la polecam qui, fixée le long de la coque d’un navire, réalise des travellings latéraux à 15 noeuds. Nous avons également construit un engin “mi air mi-eau” qui filme, comme son nom l’indique, simultanément sur et sous la surface… idéal pour accompagner un phoque qui nage tête hors de l’eau. Enfin, notre caméra est embarquée à bord d’un scooter sous-marin.
Un dernier mot
Océans est une pure merveille de narration retenue et d’image. Un aquarium géant via votre projecteur. Fabuleux.