James Reese travaille comme assistant personnel de l’ambassadeur américain à Paris. Fort de cette position d’Insider, il est contacté par les forces spéciales, à qui il rend de menus services. Une véritable frustration pour lui qui se rêve agent secret. Alors que se prépare un sommet international, on lui confie une vraie mission, mais avec un Coéquipier aux méthodes un brin expéditives : Wax.
Quand Luc Besson ne réalise pas, il fait dans le lourd. Et là pour le coup, c’est du très lourd ! Le réalisateur/producteur de talent, à l’origine du « Grand Bleu » ou du « 5ème élément », aime faire le spectacle, quitte à n’offrir que ça. Ici, nous sommes dans un amoncellement de scènes spectaculaires, de pétarades dans tous les sens, d’humour aussi réchauffé qu’une pizza surgelé et de courses-poursuites impossibles. Pas une touche de cohérence dans le scénario et une trame qui se résume en une seule phrase : Faire du bruit et des entrées. C’est d’autant plus décevant que Luc Besson, a depuis bien longtemps fait preuve de son talent de producteur, qu’il a su depuis de nombreuses années trouver les perles rares et produire l’impensable dans le cinéma français. Dont Pierre Morel qui nous avait régalé avec « Taken ».
Ici le réalisateur est en transe ! Il doit diriger une star telle que John Travolta et ne semble pas réellement prêt à froisser l’ego de la vedette. Aussi les scènes s’enchaînent avec une hystérie épuisante et le réalisateur ne parvient pas à faire oublier le vide scénaristique. Il film au plus prêts de son embarrassante vedette et ne parvient, semble-t-il pas à imposer son style. Il tente vainement de faire un retour aux grandes heures de Travolta lorsque celui-ci s’amusait dans « Pulp Fiction », mais n’est pas Tarantino qui veut ! Pierre Morel enchaîne les coups d’éclats, fait plaisir aux jeunes amateurs de film d’actions, mais ne parvient à sauver son film du désastre, et fait preuve d’une absence totale de style.
Côté distribution, John Travolta est traité comme le messie mais ne fait qu’imposer un style qui se veut d’emblée l’ombre de lui-même. L’acteur fait des blagues, tire dans tous les coins, tente vainement de nous faire revivre son personnage de « Vincent » dans le meilleur Tarantino, mais ne parvient tout au plus qu’à faire sourire le spectateur incrédule. La star ne parvient même pas à rendre crédible sa composition, particulièrement dans la scène de l’aéroport. Quand aux autres comédiens, à commencer par Jonathan Rhys-Meyer (Les Tudor) il n’arrive pas à s’imposer et finit par baisser les bras face à une équipe qui n’a d’yeux que pour son Coéquipier.
En conclusion, « From Paris with Love » est un film épuisant de vide, écrit par Luc Besson en fort manque d’inspiration. Le réalisateur Pierre Morel n’arrive pas à sauver son film et ne parvient pas à s’imposer face à l’ego de John Travolta qui prend littéralement le film en otage.