Parti à la recherche d’une équipe de conseillers militaires américains dans la forêt équatorienne, un commando de mercenaires dirigé par Dutch Schaefer est attaqué par un ennemi invisible et indestructible.
Dans la sphère des grands monstres hollywoodiens, le « Predator » se place juste derrière « Alien ». Réalisé en 1987 par John McTiernan (Piège de Cristal), « Predator » est certainement l’un des meilleurs films de genres qui ait été fait dans les années 80.
D’abord parce que le réalisateur nous donne là une vision sans concession de la trame improbable imaginée par John et Jim Thomas. Le film se veut un intéressant mélange de films d’action, de science-fiction, de fantastique et d’horreur. John Mc Tiernan emmène le spectateur au cœur de cette chasse à l’homme où l’ennemi parvient à se rendre invisible et où les personnages découvrent une nouvelle forme de mort violente. Au paroxysme de l’horreur, le réalisateur joue la carte du réalisme en rendant encore plus terrifiantes les images et l’intrigue du film. Mais surtout, le metteur en scène a l’intelligence de ne pas faire dans la surenchère, mais au contraire, de garder un certain rythme qui amèneront doucement les spectateurs à s’identifier aux personnages et ainsi à trembler un peu plus face à la nouvelle créature de Stan Winston (Alien).
Toujours soucieux d’approfondir un peu plus les styles, John Mc Tiernan force le trait des genres qu’il mélange dans ce « Predator » faisant régulièrement allusion aux classiques du genre. Ainsi, le « Predator » n’est pas sans rappeler « Alien ». Les armes ressemblent à s’y méprendre aux blasters des forces impériales dans la trilogie « Star Wars » et les scènes d’actions résonnent comme un clin d’œil au « Terminator ».
La présence de la star du moment, Arnold Schwarzenegger (Terminator), n’y est pas étrangère. Le comédien porte le film à bout de bras et ses nombreuses aptitudes aux cascades donnent toute sa crédibilité au film. Les autres acteurs semblent satelliser autour de Arnie et ne sont là que pour mieux lui laisser la place. Arnold Schwarzenegger est omniprésent et le publique en redemande. Car même si son jeu est loin de faire dans la finesse, le contrat avec le publique est respecté.
En conclusion, « Predator » fut l’une des plus grandes surprises de l’année 87, qui se justifie par une mise en scène impeccable et une star à la hauteur de sa réputation.