Dog Pound

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
10/11/2010
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Georges Bermann
Scénaristes
Kim Shapiron et Jérémie Delon
Compositeur
Balmorhea
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
110
Support
Critique de Emmanuel Galais

Davis 16ans, Trafique de stupéfiants, Angel 15 ans Vol de voiture avec violence, Butch 17 ans agression sur un officier de probation. Une même sentence : La prison pour délinquants juvéniles d’Enola Vale. Arrivés au centre, ils devront choisir leur camps : Bourreau ou victime.

Le réalisateur français Kim Shapiron s’était déjà fait remarquer avec son premier film «Sheitan» en 2006. Le réalisateur aime mélanger avec subtilité, violence pure et reflexion surprenante pour un réalisateur de cet âge (tout juste 30 ans). Fils de Kiki Picasso, un graphiste, peintre célèbre, Kim Shapiron possède un sens inné de la mise en scène plus proche de la réalité sans en oublier un goût évident pour bousculer les idées et donner un rythme soutenu à son propos quitte à se mettre lui-même en danger. Car le tournage de «Dog Pound», ne fut pas de tout repos, en particulier parce qu’il a fait le choix pour donner plus de réalisme, de filmer dans une véritable prison juvénile, avec de véritables prisonniers, même si le risque de voir le tournage virer au cauchemar pouvait parraitre évident. Le réalisateur souhaite avant tout donner du réalisme à son propos pour ne pas sombrer dans la caricature inévitable des films de prisons.

Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il y parvient aisément, car le spectateur sombre littéralement dans l’horreur de cette emprisonnement, dont on peut évidemment se poser la question de la pertinence d’une telle peine aux vues des faits reprochés. Kim Shapiron pose le débat avec froideur et tente avec beaucoup d’intelligence de dépeindre le calvaire de ces trois jeunes venus affronter une réalité sordide dont ils vont chacun, à leur manière, tenter de se sortir. Et c’est là toute la force du scénario de «Dog Pound» que d’appuyer là où ça fait mal car, même si l’on peut reprocher au film d’avoir un discours volontairement choquant, il n’en demeure pas moins particulièrement crédible, en ne forçant pas plus que de raison le trait sur l’un ou l’autre des protagonistes. Les gardiens ne sont pas tous mauvais, les prisonniers ne sont pas tous gentils et innocents. Tout cela participe à un grand meltin’pot de violence et de tristesse.

Le réalisateur se repose d’ailleurs sur la force de sa distribution, à commencer par Adam Butcher (The bridge) que l’on avait encore jamais vu à ce point crédible dans un scénario. Car, non content d’avoir vécu la prison pendant le tournage, l’acteur du haut de son jeune âge transcende son rôle et se laisse littéralement porter par ses émotions, au point d’en faire ressentir au spectateur toute l’horreur. La composition de Butcher a cela de térrifiante, qu’elle n’est pas sans rappeller celle de Brad Davis dans «Midnight Express». Chacun des comédiens participent à la réussite de «Dog Pound» notamment le méchant, qui se trouve être dans la vraie vie un véritable méchant, issue de ces prisons juvéniles. Le jeune homme utilise son expérience pour donner plus de réalisme à son personnage et cela paie dès les premières minutes..

En conclusion, «Dog pound» est un véritable film coup de poing, parfaitement maitrisé par son jeune réalisateur Kim Shapiron, qui prouve avec ce nouveau film toutes les qualités que l’on pensait de lui. A voir doublement pour l’impeccabilité de sa distribution et la force de son scénario.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1

Une image particuluièrement soignée, avec des couleurs parfaitement restaurées. Le film bénéficie d'un travail soigné et les ambiances souhaitées par le réalisateurs ressportent avec beaucoup de réalisme.  L'image participe activement à la sensation que l'on peut éprouver en visionnant le film.

Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne

Une bande son DTS-HD Master Audio 5.1, forcément efficace qui se met totalement au service de ce film musical. Les basses sont particulièrement mises à contributions, et la dynamique se fait immédiatement entendre dès que les besoins s’en font sentir. La spatialisation est en phase totale avec le film.

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 60 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Les bonus manquent toutefois de volume, même si l'on peut apprécier un making of qui revient sur les conditions du tournage. L'ensemble manque, à la différence du film, de profondeur et de pertinence dans le propos. Puis les avants premières du film et une interview un peu trop cadrée pour être totalement en phase avec le film. On pourra tout de même souligner l'intéret de la rencontre entre Laurent Weil et Kim Shapiron