Nostalgique du temps où il était « un vrai ogre », Shrek signe le contrat magique de Tracassin et en un instant, tout son univers est chamboulé…L’âne ne le reconnait plus, Fiona est maintenant une redoutable guerrière et le Chat Potté est plus « en forme » que jamais ! Ensemble, ils n’ont que 24h. Pour déjouer le sortilège et sauver le royaume de Fort Fort Lointain.
Après un troisième volet qui laissait apparaitre des signes de faiblesses scénaristiques évidents, l’arrivée d’un quatrième, faisait poindre une inquiétude, particulièrement lorsque la promotion de sa sortie en salle s’était faite autour d’un final en 3D. Un argument qui, dans bien des cas maintenant, sert à masquer l’absence d’originalité. Dreamworks se plie aux lois du marché, et tente d’utiliser jusqu’à l’épuisement la licence Shrek. Et en cela ils peuvent compter sur des scénaristes bien décidés à clore une série, sinon en beauté, en tout cas la tête haute.
Et de ce point de vue là, le film est réussit. Car l’idée de remettre en question l’ensemble de la série est certainement la meilleure du moment. A l’heure où la plupart des licences sont relancées par des préquels pour éviter la panne d’inspiration et tenter de donner un souffle nouveau sans trop d’effort, les scénaristes de ce quatrième volet décide de brouiller les cartes en imaginant que Shrek, finalement, ne se satisfaisait pas de son bonheur, et croisait la route d’un nabot mal intentionné. L’ogre se retrouve alors dans une situation où tout est à refaire, où les personnages principaux prennent un nouveau départ sans toutefois faire dans la redite. Ainsi les situations s’inversent, car Shrek court après l’amitié et l’amour qu’il avait tant de fois remis en question. Mais surtout l’intelligence du scénario revient à l’absence d’effet de répétition tout en rappelant les épisodes précédents, avec le dragon, ou encore le baiser d’amour, et les maléfices. Les scénaristes offrent une conclusion tout en finesse et retrouvent la tonalité qui fit le succès de Shrek.
Côté animation, les personnages ont évolué forcément, avec des techniques toujours plus évoluées qui ont permis aux animateurs de jouer sur les lumières et sur les textures, saisissantes notamment sur l'âne . L’ensemble est toujours crée avec soin et les décors gagnent en profondeur et en finesse. On regrettera simplement que les producteurs aient choisi une communication honteusement 3D, pour un film qui n’en n’avait pas besoin. Car la mise en scène ne semble pas avoir été pensé en ce sens, dans le cas inverse, cela signifierait qu’ils sont passés totalement à côté. Car le film dans cette édition DVD ne souffre jamais d’un manque de relief, bien au contraire, l’animation reste de qualité en 2D et garde ce niveau aussi élevé qu’au début de l’aventure. Une preuve supplémentaire si besoin en était que l’argument 3D ne fait que cacher une volonté honteusement mercantile.
En conclusion, « Shrek 4 » clos en beauté cette série d’aventures de l’ogre vert qui avait souffert d’un troisième volet qui manquait terriblement de renouvellement.