Art Jeffries, ancien agent du FBI, doit protéger Simon, un enfant autiste de 9 ans qui a piraté, Mercury, le nouveau code du gouvernement fédéral développé pour plus d’un milliard de dollars et réputé inviolable. L’aptitude exceptionnelle de Simon rend ce nouveau code secret beaucoup trop vulnérable, surtout si cette information parvenait aux oreilles d’ennemis de l’Etat.
Avant de sauver le monde dans « Armageddon » et de l’avoir déjà fait dans « Le cinquième élément », Bruce Willis avait sauvé la vie d’un petit garçon autiste dans « Code Mercury », un film de Harold Becker qui n’est ni plus ni moins que le réalisateur de « City Hall » avec Al Pacino. Ici donc point de danger pour la terre mais tout du moins pour l’état Américain en la personne de son directeur de programme Nick Kudrow (Alec Balwin). Le film se veut particulièrement haletant, avec une tension à vous tordre le coup et bien d’autres choses encore.
Et le premier constat, c’est que les scénaristes Lawrence Konner (Boardwalk Empire) et Mark Rosenthal (L’apprenti sorcier) mènent finalement assez bien leur barque, avec une trame solide et une certaine maitrise de leur sujet qui, sans être original, n’en demeure pas moins passionnante. Car l'histoire tient un rythme soutenu et haletant qui capte l’attention du spectateur pour ne jamais la relâcher. En utilisant la relation forcément improbable entre un policier assommé par des évènements marquants dans sa carrière et un enfant autiste, conséquence inattendu d’un projet secret, les scénaristes trouvent la bonne idée et développent avec bon sens et intelligence. Et même si parfois les raccourcis sont un peu trop faciles, l’ensemble fonctionne à merveille et le suspens est au rendez-vous.
La réalisation d’Harold Becker réserve quelques belles scènes de bravoure et a le bon goût de ne pas trop faire dans la surcharge. Et malgré quelques incohérences, la structure du film est harmonieuse et soutenue. La réalisateur utilise un montage subtile qui nous évite les habituelles séquences hystériques, qui sont devenues la grande mode de ce cinéma de genre où jouer les gros bras s’associe souvent à un montage désastreusement survitaminé et à l’utilisation d’effets visuels pas forcément de toute finesse. Ici, Harold Becker choisit tout de même la sobriété en ne forçant finalement pas tant que ça sur la maladie du garçonnet. Il préfère laisser le duo se mettre en place doucement et l’intrigue en bénéficie d’autant plus. Proche de ses ambitions, le réalisateur sait utiliser les faiblesses et les forces de sa distribution pour donner naissance à son intrigue.
Côté distribution, Bruce Willis (58 minutes pour vivre) se plait dans ce rôle de protecteur de la veuve et de l’orphelin. L’acteur s’y montre à la fois sobre et violent, mais avec toujours cette capacité à faire sourire dans les pires instants du film.Le comédien incarne à merveille le flic désabusé, forcé de rempiler pour une mission qui va le dépasser inévitablement. Quand à Alec Baldwyn il se révèle particulièrement sombre en chef de projet secret qui préfère la manière forte à la diplomatie. Un petit mot tout de même du jeune Mike Hughe qui donne une vision un peu naïve, mais souvent juste de son personnage de jeune garçon autiste.
En conclusion, « Code Mercury » est un thriller réussit qui met en avant le duo que forment Bruce Willis et le jeune Mike Hughe. Une recette qui paie avec une réalisation éfficace qui tient compte des besoins scénaristiques. L'acteur maitrise son personnage et confirme ses qualités dans un film d’actions.