L'histoire :
Pour sa dernière aventure sur grand écran, Robocop doit faire face à un nouvel ennemi redoutable venu du Japon : un Ninja robot, et à l'éternel OCP.
"Robocop" était une réussite artistique, et qui est ensuite devenu culte, avec ses scènes gores et réalistes, avec ses messages dénonciateurs, son ton politiquement très incorrect et jouissif, son humour noir...
"Robocop 2" a su garder tous les ingrédients de son prédécesseur, et s'avère une suite digne et réussie.
Hélas "Robocop 3" est tout l'inverse de ses ainés. Tout d'abord, les scènes gores n'existent plus, les méchants et les gentils se font tirer dessus, mais on ne voit plus les impacts et les dommages causés par les balles.
Le politiquement correct a pris le dessus, Robocop ne tue plus, il se contente d'effrayer les méchants en tirant à côté comme lors de la scène d'ouverture du film. Ou quand il tue, c'est hors champs. Robocop est devenu un super héros pour les enfants et les adolescents, donc il doit montrer l'exemple...
Robocop fait aussi n'importe quoi dans les scènes d'actions qui n'ont aucun sens, comme le fait de balancer sa voiture du haut d'un pont/autoroute, ou quand il ne veut pas obéir aux ordres de son chef, il ne trouve pas meilleure solution que de casser tout le matériel de communication de sa voiture.
Pour plaire aux plus jeunes, Robocop sait aussi voler maintenant comme l'autre super héros préféré des enfants, Superman.
Les méchants sont cette fois très méchants, et les gentils très gentils. Et l'humour noir et satirique fait place à l'humour hautement puéril comme cette scène où un méchant braque un restaurant sans avoir remarquer que toutes les tables du restaurant sont occupées par des Policiers en uniforme.
Sinon pour le côté réalisation, exit Paul Verhoven ou Irvin Kershner place à un inconnu Fred Dekker, qui n'a pas le talent de mise en scène que ses prédécesseurs. Cela se voit sur l'écran, des scènes d'actions mollassonnes, sans la moindre imagination, le tout ressemble plus à un épisode de la série télé qu' à un film de cinéma.
Les effets spéciaux sont hyper "cheap" indigne d'un film qui est destiné à passer sur grand écran, et même indigne du pire film de série Z produit par Roger Corman.(cf: la scène de fin où Robocop vole dans les airs).
Les acteurs aussi sont différents, à part Nancy Allen. Le premier changement de taille concerne l'acteur principal qui joue Robocop, ce n'est plus Peter Weller, mais Robert John Burke, qui s'avère plus monolithique que la machine qu'il est censé incarner, aucune émotion ne réussit à filtrer à travers son visage.
Les méchants incarnés par les comédiens Rip Torn(Men in Black) et John Castle sont joués de manière caricaturale et ridicule.
La petite génie en informatique interprétée par l'actrice Remy Ryan est insupportable, là où dans "Robocop 2" le gamin dealer de drogue était superbement interprété par Gabriel Damon.
Avec "Robocop 3", l'intention des producteurs est claire, celle d'attirer le plus de monde dans les salles, et pour ce faire il faut attirer le jeune public et surtout leur permettre de rentrer dans les salles de cinéma. Le résultat est à la hauteur du but recherché : catastrophique. Tout ce qui a rendu Robocop culte (son humour noir, son traitement graphique sans concession, le politiquement incorrect...) est balayé par "Robocop 3".
C'est sur ce triste film que les producteurs ont décidé de terminer la trilogie du flic 50% homme, 50% machine, 100% flic sur grand écran....pour mieux continuer à le massacrer sur le petit écran avec la série télé.
Pour les fans de Robocop, et surtout pour ceux qui ont envie de découvrir le véritable Robocop, zapper ce "Robocop 3", sous peine d'avoir une fausse image de ce personnage culte.
FPE et MGM surprennent agréablement de nouveau avec l'image de ce "Robocop 3", qui s'avère tout aussi belle que "Robocop 2". Le master utilisé ne doit pas être tout frais, puisque sur certains plans, de petites traces d'usures (poils, poussières) sont présentes, si on y prête attention. En dehors de cela, le reste est impeccable, avec des noirs solides, aucune trace de DNR ou EE n'est visible.
L'ensemble respecte l'image "cinéma" du film d'origine, avec moins de grains retenus que "Robocop 2", dû sans doute à l'ancienneté du master utilisé.
L'encodage utilisé est le même que pour "Robocop 2" en AVC avec les mêmes chiffres au niveau du Bitrate, avoisinant souvent les 33 Mbps.
Bravo et merci à l'éditeur d'avoir respecté l'image du film.
Quitte à être répétitif, la qualité audio de "Robocop 3" en VO DTS HD MASTER 5.1 joue jeu égal avec son prédécesseur "Robocop 2". Efficace quand il le faut, c'est à dire dans les scènes d'actions, mais aussi dans les scènes dialoguées, avec une qualité chirurgicale.
Nul besoin de jouer avec le volume de l'ampli, le mixage est idéal. Une bonne note pour l'éditeur.