Moi Moche et méchant (Blu-ray 2D et 3D)

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Despicable me
Genre
Pays
USA
Date de sortie
08/02/2011
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Christopher Meledandri, Janet Healy
Scénaristes
Cinco Paul, Ken Daurio
Compositeur
Heitor Pereira
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
95
Support
Critique de Bruno Orru

Moi moche et  méchant se présente comme l’un des premiers grands films d’animation des studios Universal et l’exercice est plutôt réussit. Le déploiement du film sur support Blu-ray semble avoir fait l’objet de toutes les attentions, notamment du coté des bonus.

L’histoire en quelques mots

Dans un charmant quartier résidentiel délimité par des clôtures de bois blanc et orné de rosiers fleurissants se dresse une bâtisse noire entourée d’une pelouse en friche. Cette façade sinistre cache un secret : Gru, un méchant vilain, entouré d’une myriade de sous-fifres et armé jusqu’aux dents, qui, à l’insu du voisinage, complote le plus gros casse de tous les temps : voler la lune (Oui, la lune !)...

Gru affectionne toutes sortes de sales joujoux. Il possède une multitude de véhicules de combat aérien et terrestre et un arsenal de rayons immobilisants et rétrécissants avec lesquels il anéantit tous ceux qui osent lui barrer la route... jusqu’au jour où il tombe nez à nez avec trois petites orphelines qui voient en lui quelqu’un de tout à fait différent : un papa.

Le plus grand vilain de tous les temps se retrouve confronté à sa plus dure épreuve : trois fillettes prénommées Margo, Edith et Agnès.

La critique

Gru est un méchant mais il n’est pas le seul méchant sur la planète et de petits jeunes méchants pleins d’ambitions œuvrent pour prendre sa place de méchant le plus méchant. Pour garder son statut de méchant le plus méchant, notamment avec la nouvelle concurrence de Vector, il va devoir sortir de sa position acquise et se remettre en question. On imagine rapidement que le méchant va découvrir que la méchanceté n’est pas (obligatoirement !) la meilleure façon de vivre. Ce n’est évidemment pas une surprise et ce qui fait l’intérêt de ce long métrage d’animation c’est le chemin de cette rédemption, sachant que notre méchant Gru va rencontrer sur ce chemin trois orphelines qui vont rapidement lui casser son groove de méchant.

La concurrence animée des studios

Le segment du film d’animation est largement occupé par Disney (Pixar !) et Dreamworks. La Fox est devenu un véritable challenger avec notamment la saga de l’Age de glace et voici que maintenant Universal semble réclamer sa part du morceau. Manque plus finalement que Warner qui n’a jamais trouvé la bonne recette sur le segment animation.

La généralisation de la 3D et de ses revenus substantiels lors des sorties en salle est évidement une cause importante de la tentative d’Universal de se faire une place. Et il faut bien avouer que le démarrage est prometteur avec Moi, Moche et Méchant. 

Méchant

Le parti pris des réalisateurs est de proposer un subtil mélange de naïveté (pour les plus jeunes) et d’impertinence (pour les autres). Parents qui n’avaient pas encore vu ce film ne tremblez en croyant qu’une déferlante de méchanceté va effrayez vos bambins ; elle se résume soit à percer le ballon d’une gamine, soit à voler la lune. Nous sommes donc dans le pur imaginaire méchant, constamment bercer d’une dérision accessible aux plus jeunes. Et c’est bien là que réside la force de film qui plait à tous les publics, les plus jeunes car les situations sont cocasses (notamment la description du quotidien d’un méchant chez lui et dans son atelier) et que le soit disant méchant est constamment roulé dans la farine et les moins jeunes car les situations et les gags sont suffisamment subtils pour ne pas ennuyer.

Minions

Pour appuyer le décalage entre méchanceté et loufoquerie, les réalisateurs ont un quelque sorte répliqué ce qui a fait le succès de la franchise L’âge de glace (le producteur Chris Meledandri est également celui de l’Age de glace) en créant les Minions, des bestioles par centaines qui sont de fait la cheville ouvrière de notre méchant gru. Mélange  de naïveté et de crétinerie (on retrouve des mimiques et des situations bien connues chez les lapins crétins) ils ajoutent de vrais sourires ou rires à la trame générale. Ce sont certainement eux d’ailleurs les stars du film et les réalisateurs ne s’y sont pas trompé en ajoutant dans les bonus trois petites histoires très amusantes qui complètent la description du quotidien soulignée dans le film.

En conclusion

Sans apporter un total renouveau, Moi, moche et méchant permet de se réjouir sans peine sur ce méchant confronté à une naïve jeunesse (quoi que !) et qui va devenir un papa (presque) modèle.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1

Pas grand-chose à redire de ce transfert qui offre une luminosité optimale.

 

La version 3D donne une véritable perspective à ce film d’animation qui, on le perçoit à de multiples reprises, a été construit pour que le spectateur avide de relief en ait pour son argent supplémentaire. Heureusement, ces plans spécifiques n’appuient pas trop sur les effets de jaillissement vers le spectateur mais plutôt offrent une belle profondeur de champs qui donne le véritable intérêt d’’un visionnage en 3D. Une réussite.

Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Moyenne
Moyenne

A situations souvent explosives, il fallait bien une bande sonore à l’avenant ; nous ne sommes pas bien sur dans un film guerrier mais les explosions explosent fortement et les effets fusent dans les canaux Surround. La VF « simple DTS » est expressive mais si vous aimez les sensations sonores, allez surtout voir du coté de la VT DTS HD Master Audio. Encore une belle démonstration que la compression sonore (en l’occurrence ici en DTS) écrase une partie de la dynamique mais aussi de la richesse d’informations dans les différents canaux et en particulier sur la zone arrière.

 

Le doublage français est parfait au niveau des voix, y compris sur la balance de la voix centrale.

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 85 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Universal copie ici clairement l’idée de la Fox de donner vie à certains personnages secondaires. Ici ce sont les Minions qui bénéficient de trois courts métrages additionnels (VF !) permettant d’imaginer ce que peut être leur vie dans le quotidien de méchant de Gru. Hilarant.

Le gros morceau des bonus, malheureusement uniquement accessible en VOST, c’est de voir le film en mode Gru-control, un mode multifenêtres vidéo qui associe des accès à des modules d’interviews et d’images de production mais qui, surtout, nous place dans une salle home-cinéma en compagnie de quelques Minions ; Ceux-ci vont (presque) constamment surgir dans l’image pour commenter le film et déranger le visionnage (qui apparaît alors en fenêtre dans un téléviseur) en faisant… des bêtises. 


 

Bon, il faut être bon public pour tenir sur la durée mais honnêtement c’est très plaisant. Avis donc à ceux qui veulent revoir le film d’une manière très originale.

Le making of (VOST) intitulé Le monde de Moi Moche et Méchant apparaît dès lors beaucoup plus classique avec ses modules de pré et post production, notamment du coté du doublage des acteurs originaux (rien sur le doublage local). Une déception.



 

Un module de recette de cookies (francisé) permet pour les plus cuisiniers de découvrir quelques recettes de Melle Hattie (bonus exclusif Bu-ray).

Un module de quelques courtes minutes Intitulé Le son de Moi Moche et Méchant détaille pourquoi le film semble si international et de quelle manière il a été conçu dans de multiples pays, à commencer par la France chez Mac Guff, célèbre concepteur d’effets spéciaux.

Un autre module de quelques minutes Intitulé les voix de Moi Moche et Méchant s’arrête sur le doublage (VO) des principaux personnages. Ou comment chacune des stars justifie son personnage par rapport à son propre comportement et caractère.

Deux commentaires audio sont proposés : le premier en VO avec le réalisateur, épaulé par des Minions (ça part régulièrement en vrille), le second, plus intéressant laisse la parole en français aux réalisateurs Chris Renaud et à Pierre Coffin. Les commentaires audio en français de films internationaux sont tellement rares qu’il serait dommage de le laisser passer d’autant plus qu’il est relativement riche d’indications de la façon de monter un film d’animation d’envergure et des attentions (souvent presque invisibles) que peuvent porter un réalisateur de film d’animation sur les lumières, les décors, le volume et la forme des personnages…

Un jeu sans grand intérêt intitulé Gru et ses fusées invite le joueur (patient considérant les très longues secondes d’attente à chaque action) à retrouver des cartes postales affichant des monuments en fonction d’une région du monde sélectionnée sur une carte. A chaque bonne réponse (sans strictement aucune difficulté pour les plus de 5 ans) on peut compléter la fusée de Gru.

 

A noter pour les possesseurs d’Iphone ou Ipod Touch qu’il est possible via une application « pocket Blu » de se prendre en photo et de se transformer en Minions. Succès garantie auprès des plus jeunes.

Enfin, signalons la possibilité via l’interface Blu-ray Live d’aller découvrir des bandes annonces de films récents sur le serveur dédié d’Universal.