Aaron Green, stagiaire au sein d’une maison de disques n’aspire qu’à une chose, prendre du galon dans l’impitoyable industrie de la musique. L’occasion se présente lorsqu’il se voit confier une drôle de mission : Rapatrier la rockstar Aldous Snow de Londres à Los Angeles en moins de 72 heures pour un concert crucial.
Loin d’être aussi populaire en France qu’en Angleterre, Russell Brand (Moi, moche et méchant) a inspiré le film par ses frasques et surtout par ses addictions à toutes sortes de substances. Ainsi les scénaristes prennent le parti, comme l’équipe de Judd Appatow en a pris l’habitude, de prendre une histoire finalement assez classique : Un jeune stagiaire un peu loser doit escorter une rock star déjantée, mais finissent par y insuffler un souffle nouveau, avec une originalité dans les gags qui devient vite désarmante. Car l’originalité tourne autour de gags finalement classiques, mais qui a chaque fois prennent tout de même par surprise le spectateur. Notamment grâce à une mise en scène inspirée et inventive.
Nicholas Stoller (Sans Sarah rien ne va) est un réalisateur qui aime son sujet et se donne tous les moyens pour atteindre son but. La scène de bagarre dans la suite de l’hôtel est un véritable bonheur et nous plonge dans un délire infernal où les rires rythment l’action. Le réalisateur ne fait pas dans la caricature systématique, mais donne au contraire les acteurs en roue libre.
Et le duo que forment Jonah Hill (Cyrus) et Russell Brand est en totale cohérence avec le sujet et les personnages dessinés dans le film. Car finalement les rôles s’inversent, le looser n’est pas celui que l’on imaginait, et le duo entraine réellement son public dans les méandres d’un road movie particulièrement délirant.
Pourtant « American Trip », s’il garde la vaine des productions précédentes de la bande, semble en montrer les premiers signes de fatigues. Car la trame reste finalement assez identique aux précédentes productions de la bande, mais les gags manquent parfois d’originalité, et l’on sourit plus qu’on ne s’amuse réellement. Car si vous êtes un peu fan de ce type de comédies et que vous venez de les visionner à la suite, l’essoufflement est assez marquant, et les pitreries de l’acteur principal sont un peu légères. A noter tout de même une interprétation assez exceptionnelle de l’acteur Sean Combs (P.Diddy), et une scène de bagarre qui vaut le détour.
Pour le reste pas grand-chose à dire « American Trip » ne viendra certainement pas révolutionner le monde de la comédie grasse.