Kalifornia

L'histoire :
L'écrivain Brian Kessler et sa petite amie décident de partir sur les routes des Etats-unis sur les traces des plus grands serial killers pour écrire son prochain livre. Pour réduire les frais liés à ce voyage, ils décident de passer une annonce pour faire du covoiturage. C'est Early Grayce et Adele Corners, un jeune couple fauché qui répond à l'annonce. Et les voilà, tous les quatre partis sur les routes des USA étudier les serial killers, sans savoir que l'un d'eux en est un.

Critique :
Sorti un an avant "Tueurs nés" de Oliver Stone, avec lequel "Kalifornia" partage le même sujet, les serial killers, et la même actrice, Juliette Lewis. C'est bien les seuls points communs entre ces deux films, car le traitement est totalement différent entre ces deux films.

"Tueurs nés" est totalement chaotique aussi bien dans la forme que le fond, avec des cadrages hallucinatoires et un montage sous acide.
Tandis que "Kalifornia" propose une histoire plus  linéaire et prévisible. Le film se veut "documentaire" et réaliste. La mise en scène va dans ce sens, en étant plus "froid", plus académique avec des plans bien cadrés, un montage tout ce qu'il y a de plus "traditionnel". Il n'y aucune fantaisie ou d'audace qui s'en dégage. Si bien que le film fini par être un peu ennuyeux, il n'y a pas de crescendo et de tension au fur et à mesure que l'histoire touche à sa fin. C'est clairement un problème de rythme qui se pose.

C'est sur les épaules de Brad Pitt que repose l'énergie du film. Le comédien offre ici l'une de ses plus belles performances dans la peau d'un tueur rempli de tics et autres anomalies. Sa partenaire Juliette Lewis est l'autre attraction du film, en campant un personnage naïf et enfantin.
Michelle Forbes la partenaire de David Duchovny délivre également une belle performance tout en retenu. Le seul défaut du casting est David Duchovny, qui est totalement fade et invisible en terme de présence et de jeu.

Au final dans le match entre "Kalifornia" et "Tueurs nés", c'est bien le deuxième qui l'emporte sur tous les plans. Il reste à "Kalifornia" la présence charismatique et une excellente performance de Brad Pitt.

Encodée en AVC 1080P, avec 33Mbps constant, au format 2.35:1, l'image de "Kalifornia" se révèle être belle sans pour autant atteindre la perfection.
Les noires sont profondes, la définition exemplaire, surtout sur les gros plans. Une absence évidente de DNR, et le Edge Enhancement reste discret...

L'image présente tout de même de légers défauts. Dans certains plans, le bruit vidéo a tendance à se mélanger avec le grain cinéma. Les plans larges présentent une image plus "vidéo" que "cinéma", surement du à un contraste légèrement poussé.

En dehors de cela, "Kalifornia" présente une image propre, dénuée de traces d'usures. L'ensemble est bon, sans être exceptionnel malgré un fort débit vidéo.

Malgré une piste V.O estampillée DTS HD Master 5.1, le résultat s'avère plutôt décevant et d'une platitude surprenante.
Les effets Surrounds sont extrêmement discrets et inutile d'allumer le caisson de basse, rien ne s'y passera.
Pourtant de nombreuses scènes tels que les scènes nocturnes et pluvieuses, ou encore les scènes de fusillades, sont faites pour exploiter les effets surrounds.
Tous les effets sonores et les dialogues sont concentrés sur les enceintes frontales.

Au final, il y a peu de différences perceptibles entre la V.O HD et la VF en DTS standard.