Le royaume de Ga'Hoole - La légende des Gardiens
Titre Original
Legend Of the Guardians - The Owls of Ga'Hoole
Date de sortie
22/03/2011
Boitier
Amaray avec fourreau cartonné
Producteurs
Zareh Nalbandian
Scénaristes
John Orloff, Kathryn Lasky et Emil Stern
Compositeur
David Hirschfelder
Critique de
Emmanuel Galais
Soren, jeune chouette rêveuse, vit dans l’espoir de rejoindre un jour les légendaires gardiens de Ga’Hoole, le clan mythique des protecteurs du royaume des chouettes. Lorsqu’il est enlevé par une troupe de chouettes malveillantes : Les Sangs Purs, Soren décide de s’évader avec d’autres jeunes chouettes courageuses pour chercher de l’aide. Ensemble, ils vont alors s’élancer à la recherche des Gardiens et essayer de sauver le royaume.
Zack Snyder (300) semble ne rien vouloir faire comme les autres et se lance des défis à chaque réalisation avec plus ou moins de réussite, mais en tout cas, il faut bien le reconnaitre, une véritable envie d’explorer des univers et de donner une vision différente à chaque fois avec un goût prononcé pour les avancées visuelles. Avec « Le royaume de Ga’Hoole », le réalisateur se lance dans le film d’animation pour enfants, et donne une approche résolument différente de ce spectacle pour enfant. Car là où certains privilégient la féerie et l’esprit candide, et d’autres l’ironie, Zack Snyder plonge l’ensemble de la famille dans une œuvre visuelle magnifique et une histoire beaucoup moins naïve qu’il n’y parait, permettant ainsi aux parents de se retrouver sans honte et sans difficultés au même niveau que les bambins qu’ils accompagnent.
Car il est vrai que le scénario de John Orloff et Emil Stern ne font pas dans le détail, car si l’histoire d’origine de Kathryn Lasky gardait une forte naïveté pour mieux correspondre à un public jeune, les scénaristes font le choix délibéré de lui donner une dimension plus sombre afin de faire ressortir les déchirements de la dualité qui existe entre Soren et son frère, autant qu’entre les différents clans de chouettes. D’ailleurs c’est peut-être le point faible de ce scénario que de rester un peu trop floue sur cette notion de différence entre les chouettes, qui laisse un peu sur le carreau le spectateur.
Mais la réalisation de Zack Snyder vient combler ce manque, et il n’est pas superflus de penser au lyrisme de Peter Jackson avec sa trilogie du « Seigneur des anneaux » tant la qualité visuelle est au rendez vous. Comme il avait su le faire dans ses films précédents, le réalisateur impose un style et une animation soignée où les couleurs ont autant d’importance que le détail des graphismes. Les chouettes sont d’une grande beauté et l’œuvre de Kathryn Lasky trouve ici un support à la hauteur de son histoire. Et le soin apporté à l’animation est tout bonnement remarquable, il suffit pour cela de voir les scènes de combats, qui du coup peuvent être impressionnantes pour les plus petits tant le réalisme est saisissant. Les couleures sont scintillantes autant que menaçantes, les perspectives sont à couper le souffle et pour le coup, de la même manière qu’avec « Avatar », le 3D peut prendre son sens, a voir dans l’édition du même nom.
En conclusion, « Le royaume de Ga’Holle » est un film d’animation splendide de maturité et d’ingéniosité. Un spectacle signé Zack Snyder où le graphisme est aussi soigné que l’histoire et où les enfants se retrouveront autant que les adultes.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.40:1
Une image soignée avec des couleurs particulièrement bien tenues. Les contrastes donnent une véritable profondeur à l’ensemble Le support est d’une grande efficacité pour donner un véritable volume aux ambiances, et tout son sens au film de Zack Snyder, notamment lors des scènes de combats ou de perspectives aériennes. Certainement l’avènement d’une nouvelle référence, tant le piqué est minutieux et les perspectives respectées.
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Encore un choix douteux malheureusement dans cette édition, car si la piste VO avec un Master Audio DTS HD est de toute beauté, tout en nuance et en spatialisation saisissante, comme le crépitement des flammes ou les ambiances nocturnes minutieuses, les versions doublées ne bénéficient que d’une faible piste 5.1 assez inégalement réparties. Une déception réellement accentuée par le fait que l’argument qui vise à privilégier la VO oublie tout simplement le jeune public plutôt concerné par la VF.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus :
90 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
L’éditeur a, pour le coup, soigné son édition, même si parfois la maladresse est au rendez vous. Commençons par le pire, avec deux jeux insipides et peu emballant, même pour les enfants, particulièrement celui qui consiste à mettre une armure aux héros, on frise le ridicule, idem avec la légende des gardiens qui est une courte séquence extraite du film, mais qui n’amène rien de plus . Puis le clip de Owl city, qui commence à relever le niveau, puis une galerie d’image. On en arrive au meilleur avec le mode Maximum kid qui réinvente les commentaires audios, en transportant les spectateurs à travers le film, entrecoupées de séquences explicatives, soit autour du film, soit autour des chouettes. Une bonne idée réellement passionnante et inventive pour le coup. Puis un véritable reportage sur les chouettes et les menaces qui les entourent, ludique abordable pour les plus petits. Enfin le court métrage de « Bip-Bip et le coyote » qui faisait l’ouverture du film en salle, Un véritable plaisir, même avec les faux pas du départ.