Raiponce (Blu-ray 2D & 3D)

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Tangled
Genre
Pays
USA
Date de sortie
01/04/2011
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
John Lasseter
Scénaristes
Dan Fogelman
Compositeur
Alan Menken
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
100
Support
Critique de Bruno Orru

Critique film d’Emmanuel Galais

 

Lorsque Flynn Rider, le bandit le plus recherché du royaume, se réfugie dans une mystérieuse tour, il se retrouve pris en otage par Raiponce, une belle et téméraire jeune fille à l’impressionnante chevelure de 20 mètres de long, gardée et prisonnière par Mère Gothel.

 

«La princesse et la grenouille» laissait une saveur un peu fade du retour de Disney à l’animation traditionnelle, nourrissant tous les espoirs sur le dos de cette jeune femme au cheveux long comme une échelle de pompier, et à la solitude chère aux contes des frères Grimm et de leur homologue français Charles Perrault. D’autant que le studio, si l’on n’exclue les productions Pixar, n’a pas réellement brillé par l’originalité et l’inventivité de son animation, notamment avec des films vites oubliés comme «Volt» ou encore «Bienvenue chez les Robinson». Ironie des instants ou force de l’expérience, les réalisateurs Nathan Greno et Byron Howard ont tous les deux travaillés sur ces derniers projets, et trouvent tous deux une sorte de rédemption au studio.

 

Car le premier constat que l’on peut faire face à ce nouveau-né des studios Disney est édifiant : La renaissance est en marche. Un peu comme une sorte d’évidence cyclique, Disney semble, après plusieurs années de productions insipides, s’être enfin retrouvé. Les réalisateurs Nathan Grena et Byron Howard ont su donner à l’équipe d’animateurs et au scénariste Dan Fogelman (Cars) une marche à suivre originale, à l’humour inspiré et à l’intelligence débridée. «Raiponce» n’est pas une adaptation rigide du conte des frères Grimm, mais bien au contraire Dan Fogelman se l’ait entièrement approprié.

 

Comme cela fut le cas avec «Belle» et plus tard «Aladdin», «Raiponce» est enfin une héroiïne qui correspond à son époque, avec un caractère solide, loin des images légendaires du studio telles que «Blanche-Neige» ou «La Belle aux bois dormants» par exemple. Ici, «Raiponce» sait s’imposer et faire le contre-poids avec les autres personnages en assumant ses choix et en refusant la fatalité. «Raiponce» parvient, à l’instar des meilleures productions du studio sous l’ère Kartzenberg (Le Roi Lion) à enfin unir le public des adultes et des enfants. Même constat pour Flynn Rider. Le héros est un brigand, certes qui se révèlera courageux et vaillant, mais dont les débuts ressemblent plus à ceux des meilleurs bandits de grands chemins. Un personnage tout en nuance qui brille par son originalité teinté de classicisme.

 

L’autre bonne idée vient de l’humour débridé qui n’est pas sans rappeller les plus féroces concurrents, comme Dreamworks. «Raiponce» ne fait pas dans la caricature mais surfe plutôt sur les effets de surprises, comme les personnages de Maximus le cheval et Pascal le caméléon. Pour ne pas rompre avec les habitudes, les créateurs du long metrage utilisent ces personnages secondaires pour créer des comiques de situations hilarantes pour les enfants autant que pour les parents. Comme cela fut le cas avec «Aladdin» en son temps, «Raiponce» surprend par ce ton volontairement décalé et cet humour parfois irrévérencieux mais particulièrement efficace.

 

Pour finir, n’oublions pas de souligner l’impeccable qualité de l’animation, dont on a forcément pris l’habitude avec le studio légendaire. Les animateurs offrent un spectale tout en profondeur, en oubliant pas les grandes possibilités offerte par la technologie 3D. Les perspectives sont sublimes, et les animateurs, en renforçant leurs techniques graphiques, parviennent à donner une subtilité et une crédibilité dans les mouvements de détails des personnages commes les paupières qui donne ces regards intenses à l’image de mère Gothel.

 

En conclusion, «Raiponce» permet à Disney de se réaffirmer comme Le studio historique de l’animation. Le scénario réconcilie avec brio, les parents et les enfants, notamment grâce à un humour décalé et bien pesé. «Raiponce» n’est pas une simple adaptation, il réinvente le conte des frères Grimm et permet au réalisateur de donner naissance à une héroiïne plus en phase avec son temps.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.78:1

L’image est au niveau des dernières productions Blu-ray Disney, c'est-à-dire au plus haut. Les couleurs sont riches et pleines laissant l’œil se perdre dans les méandres des détails, des personnages eux-mêmes ou des décors. L’encodage est optimal, ne laissant transparaître aucun défaut.

 

3D

La version 3D est toute aussi belle à voir, avec cette profondeur de champ inouï déjà découverte sur les autres Blu-ray 3D de l’éditeur. Un nouvel exemple que, même si la 2D semble se suffit à elle-même, la projection 3D apporte une réelle nouvelle dimension visuelle en donnant plus de vie aux personnages et les rendant souvent palpable Les effets de profondeur au niveau des décors ne sont pas pour autant renversants dans ce film, à part pour les plans de la tour et pour la très belle séquence des lampions. Le réalisateur n’a pas souhaité abuser des effets spécifiques 3D et c’est bien comme cela, laissant le spectateur apprécier les quelques effets de style.

Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Non
Non
Moyenne
Bonne
Moyenne
Français
Oui
Oui
Non
Moyenne
Bonne
Moyenne

Le doublage de la VF est au poil, ne faisant pas regretter l’abandon d’une VO par ailleurs un soupçon plus enveloppante. La VF est en effet en grande majorité ancrée sur le front avant et les effets dans les canaux arrière sont peu nombreux et souvent timides. Une belle dynamique toutefois et un caisson pas follement sollicité dans l’ensemble.

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 25 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

La quantité de bonus est étonnamment pauvre par rapport à ce que proposer régulièrement l’éditeur.

 

Le making-of, intitulé Un cheval, des cheveux, plafonne à 13 minutes dont de très longues minutes sont occupée par une présentation pseudo amusante de Mandy Moore et Zachary Levi (respectivement voix américaines de Raiponce et de Flynn Rider). 

 

Il permet de faire un point léger sur la pré-production et la production de ce 50ème grand classique Disney. Au programme par conséquent les interventions informatives des deux réalisateurs Nathan Greno et Bryon Howard et de Glen Keane qui a supervisé les animateurs.

 

 

Quelques images montrent l’équipe au travail mais bien évidemment ce semblant de véritable making of ne peut que frustrer ceux qui s’intéressent aux méthodes Disney pour fabriquer leurs films.

 

Un (vraiment trop) court film est proposé laissant défiler des (vraiment trop) courts extraits des 50 grands classiques Disney, pas facile de tous les nommer vu la vitesse de défilement mais ils sont bien là.

 

Le prologue original du film « façon livre de conte de fées » est proposé en deux versions, également plus longue. Une version plus traditionnelle donc de l’esprit des contes mais qui a été effacé au profit d’une introduction plus rythmée et plus moderne. Il s’agit d’images non finales.

 

Deux clips vidéo sont proposés, dits en version longue. Il s’agit donc de deux des chansons du film présentés dans une version alternative plus longue que celle proposée dans le film. L’introduction commentée permet de confirmer que les chansons ont été raccourcit pour cause de rythme. Les clips sont par conséquent composés d’images finales et de séquences de travail, en couleur ou noir et blanc.

 

Enfin, trois séquences coupées au montage sont proposées ; « A la taverne », « Le début d'une attirance », « Vigor le visionnaire ». 



Là aussi, les deux réalisateurs font une introduction explicative sur le pourquoi du retrait, sans surprise par une analyse de conserver un certain rythme alors que les séquences en question n’apportent fondamentalement pas d’information importante pour l’histoire.


 

Bonus 3D

A noter que la galette 3D la  bande annonce de CARS 2 en 3D.