Le monde de Narnia : l'odyséee du passeur d'aurore

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
27/04/2011
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Mark Johnson, Andrew Adamson et Philip Steuer
Scénaristes
Michael Petroni, Richard LaGravenese, Christopher Markus et Stephen McFeely
Compositeur
David Arnold
Edition
Standard
DureeFilm
115
Support
Critique de Emmanuel Galais
Happés à l’intérieur d’un intriguant tableau, Lucie et Edmund Pevensie, accompagnés de leur infecte cousin Eustache, se retrouvent subitement plongé dans le monde de Narnia, à bord d’une navire majestueux : Le passeur d’Aurore.

Troisième adaptation d’un des sept livres qui composent « Les chroniques de Narnia », cette fois-ci « Exit » Susanne et Peter, l’histoire tourne autour des deux plus petits de la famille Pevensie : Lucy et Edmund, avec en prime le cousin Eustache. Déjà dans la série de livre, « Le passeur d’Aurore » n’est pas à proprement parlé le plus emballant des sept livres, mais c’est celui qui permet de garder une trame logique avec les deux premiers épisodes. Le parallèle biblique reste toujours omniprésent et y prend peut-être même un peu plus d’importance, avec la notion de dévotion, de sacrifice et de loyauté envers le créateur.

Après Andrew Adamson, c’est donc Michael Apted (Le monde ne suffit pas) qui se lance dans l’aventure et tente de donner une vision personelle de ce roman, et d’ores et déjà les choix sont clairement énoncés, on ne s’éloigne surtout pas des deux premiers volumes, voir même on enfonce le clou, avec des personnages particulièrement rectilignes, à la limite du totalement fade, parfois même proche de « La petite maison dans la prairie » tant tout le monde y est : soit très gentil, soit très méchant. Le réalisateur n’hésite d’ailleurs pas à prendre des libertés avec le roman d’origine, notamment autour du personnage d’Eustache qui perd quelques kilos au profit d’une esthétique plus commerciale et plus identitaire, ou encore les choix de la souris Reepicheep qui en font un personnage certes central mais aussi terriblement pesant tout au long du film.
 
Car, outre une mise en scène un peu poussive, parfois même prétentieuse, le film souffre de ses personnages qui n’évoluent toujours pas, bien au contraire, on s’enterre dans le très lisse et souvent les sourires collés aux visages, le manque de relief dans le propos, même si tout cela colle finalement assez bien au roman, on finit tout de même par s’ennuyer. Car il est très difficile de ne pas ressentir un certain rejet face à un scénario qui ne cesse d’accumuler les phrases toute construites, un peu comme un fast-food qui ne resserre inlassablement que de la nourriture congelée. Les scénaristes Richard Lagravenese (Sa mère ou moi), Christopher Markus (Narnia 1 et 2) et Stephen McFeely (Narnia 1 et 2) ne semble pas vouloir donner du volume à l’ensemble et signe une adaptation faussement originale de ce volume de l’œuvre de C.S. Lewis.

Pour conclure, on relèvera l’interprétation juste et intéressante du jeune Will Poulter, qui fait preuve d’un charisme impressionnant et que l’on espère voir rapidement dans d’autres films, plus à la hauteur de son talent. Car ce troisième volet des aventures de Narnia, enfonce le clou du discours biblique et des valeurs religieuses à suivre. Le final est d’une longueur affligeante, mais l’ensemble brille tout de même parfois par de grands moments de maitrise, trop rares malheureusement pour éviter l’ennui de plusieurs longueurs.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.77:1
Une image soignée avec des couleurs particulièrement bien tenues. Les contrastes donnent une véritable profondeur à l’ensemble Le support est d’une grande efficacité pour donner un superbe relief aux ambiances, et tout son éclat au film, notamment lors de l’utilisation des effets spéciaux.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Un Master Audio  DTS 5.1 qui se veut dès le départ efficace avec des basses présentes en force et des ambiances posées avec minutie. La dynamique fait dans le lourd pour mieux coller à l’esprit du film. La spatialisation est minutieuse et les effets sonores ne viennent pas empiéter sur les dialogues.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 60 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Côté bonus, Fox a su mettre les petits plats dans les grands avec une exploration de chacune des îles de l’aventure. A l’intérieur des mini documentaires autour des personnages de l’histoire, courts mais efficace, puis un making of de chaque étape du film, parfois avec les commentaires audios du producteur et du réalisateur Michael Apted, qui ferait fuir n’importe quel cinéphile. Ses commentaires sont froids, distants, au point que l’on espère qu’il ne renouvèlera pas l’essai pour sa propre santé mentale, tant on le sent au plus bas. Puis des scènes coupées et des bandes annonces. Le pire étant sur l’ile de l’eau d’or qui semble avoir était remplie par toutes les tentatives de faire avaler la chanson imbuvable du générique reprise trois fois dans cette section. Une bien belle édition tout de même.