Zift

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
Bulgarie
Date de sortie
03/05/2011
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Georgi Dimitrov, Ilian Djevelekov, Matey Konstantinov
Scénaristes
Vladislav Todorov
Compositeur
Kalin Nikolov
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
92
Support
Critique de Chanh Hong

L’histoire
Après plus de quinze ans sous les verrous, La Mite, un petit malfrat, retrouve la liberté.

Critique

Critique rédigée par Julien Sabatier

Eldorado du tournage à vil prix, paradis du DTV vite emballé et patrie d’adoption de Steven Seagal (qui y apprécie bas coûts et bons coups …), la Bulgarie est devenue l’un des terrains de jeu favoris de la délocalisation cinématographique. Un petit coin de planète où l’on peut tourner des films pour pas cher. Heureusement, un cinéma du cru subsiste, loin de ce travers mondialiste. La preuve avec Zift, réalisé en 2008 par Javor Gardev.

Si le titre du film de Gardev évoque inconsciemment un quelconque produit ménager, sa véritable signification nous est exposée en ouverture. Dérivé de l’arabe (zift ou dzift), le mot désigne à la fois le bitume, une sorte de chewing-gum et, en argot urbain, la merde. Quant au rapport avec l’intrigue, il ne prendra tout son sens qu’à la fin du métrage. En attendant, nous sommes conviés à suivre la trajectoire chaotique de Lev Kaludov Zhelyazka dit La Mite (Moletsa en version originale). Petit voyou, l’homme a été incarcéré de 1944 à 1960. Seize ans derrière les barreaux, le prix à payer pour un cambriolage qui a très mal tourné. L’existence de Moth avant, pendant et après son séjour à l’ombre, voilà ce que raconte le film.

Réussite esthétique indéniable, Zift frappe d’emblée par son aspect visuel. Un noir et blanc superbe, tranché, austère. Des images comme hors du temps. A quelques infimes détails près, le film pourrait passer sans mal pour une bande tournée dans les sixties (logique). Si la photographie est un régal pour les rétines, la réalisation n’est pas en reste, bien au contraire. Inspiré, inventif, Javor Gardev a toujours le plan qui tue et ce sans tomber dans des travers (trop) esthétisants. Voir, pour s’en convaincre, l’incroyable séquence dans les bains publics, véritable bijou de mise en scène et de montage. Impayables, les trognes des personnages (ça c’est du casting) n’ont que plus de relief sous l’objectif du réalisateur bulgare. A noter que la finition est d’autant plus bluffante que Zift n’est pas une production qui roule sur l’or (on parle ici d’un budget avoisinant les 600 000 euros, pas énorme donc).

A cette sacrée identité plastique fait écho une belle personnalité. Zift est loin d’être une belle coquille vide. Film noir aux accents étranges, le métrage de Gardev déploie certaines ramifications philosophiques (le scénario disserte, en douce, sur le sens de la vie). Simple mais bourrée de digressions sympathiques, l’intrigue est imprévisible (impossible d’anticiper la prochaine séquence), folle et dopée à l’énergie créative. Autant de moments décalés qui forment pourtant un ensemble tout à fait cohérent. On pense parfois, toutes proportions gardées, aux oeuvres du Hongrois Gyorgy Palfi (Hic, Taxidermie).

Verdict
Si Zift n’est peut-être pas la découverte du siècle, il mérite assurément un visionnage. Temple du bon goût aux USA, la chaîne HBO est même tombée sous son charme, achetant les droits de diffusion du film (une première pour un long-métrage bulgare). Une nouvelle preuve qu’il y a bien là un talent à surveiller de près.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
"Zift" a été encodé en AVC (25 Mbps), au format 2.35:1 respecté. Et l'éditeur Emylia a bien respecté la vitesse du film en 24i/s et en 1080p.

Le film a été tourné en Noir et Blanc avec différents formats de pellicule: du 16mm et du 35mm, mais aussi du super 8mm pour certaines scènes. Cela se traduit par des images plus ou moins granuleuses selon le format et c'est tout à fait normal. Ce qu'on voit à l'écran n'est pas du fourmillement dû à une mauvaise compression.

Les scènes en Super 8mm et 16mm sont étrangement plus définies que les scènes tournées en 35mm. L'image recèle quelques traces de Edge Enhancement. Les noires sont correctes sans être exceptionnelles.

En tout cas, c'est le meilleur Blu ray édité par Emylia en terme de qualité d'image, par rapport aux autres titres du même éditeur qui ont été testés sur ce site.


Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Non
Non
Moyenne
Bonne
Bonne
Les deux pistes audios que sont le Français et le Bulgare (la langue originale du film) sont en DTS HD High Res 5.1.

Elles ne déçoivent pas au niveau de la puissance, de la clarté et précision des dialogues. Les canaux Surrounds sont sollicités en permanence, particulièrement par la musique. Le canal LFE est également sollicité lors des scènes de bagarres...

Comme toujours la VO l'emporte légèrement sur la VF qui reste un peu plus en retrait au niveau de la puissance des enceintes frontales.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 0 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Aucun bonus en termes de making of, bande annonce... En revanche, l'éditeur inclut le DVD et la Copie Digitale du film.